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TCovert
82 abonnés
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4,5
Publiée le 17 juillet 2011
Le film s’ouvre sur une scène mythique, Patton s’adressant à l’armée, à la nation et au spectateur debout devant un énorme drapeau américain. Le discours en dit déjà long sur ce personnage né pour faire la guerre et doté d’un charisme parfois presque mystique. Outre le fait de nous rappeler ou enseigner quelques faits historique le film montre aussi que quelque soit le belligérant il y a dans ses rangs des fanatiques déterminés qui décrivent un paradoxe, pour avoir la paix il faut faire la guerre. Aussi, des hommes détestables comme Patton furent nécessaires et déterminants pour l’issu du conflit et l’efficacité de l’armée. C’est là que réside l’intérêt du personnage incarné par George C. Scott, c’est un anti-héro aussi attachant que répugnant comme beaucoup de chefs militaires à travers l’histoire. Scott fait un travail remarquable en tant qu’acteur livrant la performance de sa carrière. On retrouve Karl Malden toujours plaisant en seconds rôle aux allures sympathiques. La mise en scène de Schaffner mise sur l’esthétique et un rythme posé aux mouvements lents, visuellement c’est absolument superbes tant au niveau des lieux de tournage que des cadrages et de la photographie. Jerry Goldsmith s’occupe de la bande-originale qui allie assez habilement tradition hollywoodienne et expérimentation. Bref, Patton s’impose comme une œuvre réussie et forte.
L’attachement à la figure de Patton saisie dans sa complexité et sa folie fondamentales – le personnage se caractérisant par son langage cru, sa rigueur morale et son sens inébranlable du sacrifice –, le refus du spectaculaire au profit de l’intime, la partition notable de Jerry Goldsmith, tout cela confère certes au long métrage de Franklin J. Schaffner un intérêt qui le distingue des biopics conventionnels. Tairons-nous cependant les longueurs à foison, les nombreuses répétitions et le ventre mou à mi-parcours ? Près de trois heures pour voir s’agiter un acteur au demeurant talentueux, George C. Scott, bluffant dans le rôle-titre mais contraint d’appliquer une série de poses et d’attitudes figées. Le cinéaste fait alterner les séquences de dialogues opposant à des soldats tantôt peu ambitieux tantôt lâches un général fidèle à ses idéaux avec des séquences de combat qui bénéficient d’une mise en scène efficace et soignée : l’esthétisation du protagoniste principal, d’abord volontairement outrancière, devient plus subtile à mesure que la solitude prend le pas sur le leadership, jusqu’à l’errance ultime en compagnie d’un chien. Mieux, elle revendique une grandiloquence initiale pour mieux interroger son origine et se raccorder aux rêves de grandeur et de gloire du protagoniste lui-même. Les élans patriotiques, l’importance accordée aux symboles, la musique entraînante ne seraient ainsi que les projections mentales d’un fou de guerre soucieux d’imposer à autrui sa vision du monde et de l’honneur ; cette lecture critique du personnage nous invite alors à interpréter l’ouverture du long métrage comme l’exhorte d’un fanatique devant le drapeau. C’est dire que la dernière partie du film s’avère la plus intéressante car la plus surprenante ; dommage qu’il faille, pour y parvenir enfin, supporter deux heures assez molles.
Franklin J. Schaffner, le réalisateur de "Papillon" et de "La Planéte des singes" avait aussi réalisé un biopic sur l'iconoclaste Patton avec ce grand film de guerre sur un véritable"fou de guerre". Patton trouva un acteur à sa mesure avec le tout aussi turbullant mais brillant George C. Scott qui remporta l'oscar cette année là. N'ayant pas peur de regarder son personnage princial en fâce, Schaffner ose un portrait entre ombres et lumière d'un homme fait uniquement pour la guerre à la fois simple et compexe, illuminé mais charmatique. Bref un film à la hauteur du personnage et donc une véritable réussite.
Un film fort et puissant, dépeignant le parcours du général Patton, un des plus grands cerveaux militaires du 20èm siècle, durant la seconde guerre mondiale, avec ses moments de gloire, ses coups de génie mais aussi ses dérapages ou ses idées parfois discutables. Pour l'époque, le film est très réaliste et ne fait pas dans la dentelle, tant pour les scènes de guerre qu'en ce qui concernent les dialogues. De plus, il réussit à porter un regard objectif sur le héros: il ne s'agit pas ici d'une apologie mais du portrait d'un héros de guerre, stature engendrant fantasmes et admiration, dans sa splendeur comme dans son orgueil, voir sa folie. Un sujet pour le moins pertinent et instructif, mis en scène et relaté ici avec brio.
Patton est un film très séduisant sur un personnage atypique de la Seconde Guerre Mondiale. Le film donne le ton dès le speech d'introduction de la part du personnage éponyme, particulièrement impressionnant de cynisme et de real politik. Malheureusement, j'ai eu quelques difficultés à m'attacher au personnage. En supposant que le film soit très respectueux de la réalité historique, ses moments d'humanité ne compensent pas ceux où il est exécrable. Cela n'empêche pas d'avoir une vision très précise et complète du personnage. Dans le rôle-titre, George C. Scott est extrêmement charismatique. C'est surprenant de la part de cet acteur qui n'a pas eu la renommée méritée (je n'avais jamais entendu parler de cet acteur avant ce film et je crois qu'il s'agit de son seul grand rôle au cinéma). En revanche, j'ai trouvé que le film est clairement trop long (presque trois heures de visionnage), et ce n'est pas forcément du fait de scènes de combat à rallonge. C'est d'ailleurs dommage car ces quelques scènes sont très réussies. La première scène de combat de tanks (la bataille d'El-Guettar) est dantesque (et montre à quel point on a affaire à un vrai stratège). Ces scènes de combat n'ont pas forcément beaucoup à envier aux films d'aujourd'hui (alors que le film a tout de même 50 ans). Le film passe en effet beaucoup plus de temps sur l'élaboration de stratégies militaires et sur les difficultés que le général Patton entretient avec sa hiérarchie. C'est d'ailleurs assez saisissant à quel point ce génie militaire était peu écoutée de sa hiérarchie alors que ses analyses étaient très percutantes. Le thème musical de Jerry Goldsmith est plutôt bon. Je ne suis pas un fan ni des films de guerre, ni des biopics (à supposer qu'on puisse ranger ce film dans ce genre-ci), mais ce film est très bon.
Un des meilleurs films de guerre en partie grace à la performance de G. C. Scoot génial. Après on peut toujours critiquer le fait de faire un film à grand spectacle sur la guerre mais déjà on n'est pas obligé de le regarder et puis ce portrait n'est pas spécialement flatteur pour le personnage.
Réalisé en 1970, "Patton" n'est pas un film de guerre qui entre en coordination avec l'autre film de guerre sorti la même année "De l'or pour les braves". Il faut rappeler qu'à cette période, les Etats-Unis d'Amérique se trouvaient en plein conflit avec le Viet-Nam et les mouvements hippies qui sont nés après mai 1968 commençaient à remettre en cause la violence, l'inhumanité et l'inutilité de milliers de morts au combat. "Patton" est donc un film qui doit redonner l'envie de se battre au peuple américain en mettant en scène un général qui collectionna les succès face aux nazis. Les six premières minutes du film constituent la preuve que ce film a été élaboré pour redonner du moral, de la rigueur, de l'audace, de l'envie de tuer à des soldats américains qui pensaient plus à écouter les Beatles et les Rollings Stones que de se concentrer sur l'effort au combat. Le général Patton est défini et montré comme un homme qui ne songe qu'à un objectif: écraser l'adversaire et le pulvériser sans émettre le moindre sentiment de pitié ou d'effroi. Cet homme est donc dépourvu de toute humanité, il se moque des millions de morts qui se sont accumulés des deux cotés, seule comptait pour lui sa gloire personnelle. Le scénario du film a été rédigé par Francis Ford Coppola et cela se voit car plus que de glorifier un état puissant et invincible, il établit la satire et la critique des hommes qui établissaient des stratégies mais qui ne se trouvaient jamais au front. Ce long-métrage dispose d'un budget conséquent, cela se voit par le réalisme extraordinaire des scènes de bataille, et est réalisé de main de maître par le réalisateur de "La planète des singes". Si le film glorifie les Etats-Unis, il montre que le plus grand général américain de la seconde guerre mondiale n'était rien de plus qu'un illuminé qui élaborait ses plans stratégiques par rapport aux guerres antérieures, convaincu qu'il y avait participé et qu'il s'était réincarné pour les rééditer. Un film singulier et amusant.
Film à gros budget qui récolta pas moins de sept Oscars, Patton revient sur le parcours d'un général américain qui se fit connaître pendant la Seconde Guerre Mondiale autant pour ses qualités de tacticien que pour sa personnalité anticonformiste. Ce (très) long métrage revient sur les heures de gloire de ce militaire d'un autre siècle, tyrannique, parfois inhumain, féru d'histoire militaire, pas diplomate et peu politique mais aussi et surtout sur ses moments de disgrâces. L'acteur principal, George C. Scott, est superbe. Spectaculaire et instructif.
Film de guerre singulier, "Patton" est une très bonne surprise pour moi. Donnant le ton dès le début (fabuleux discours), le film n'est jamais ennuyant et la personnalité de Patton fascine. George C.Scott est fabuleux dans le rôle et le scénario est remarquablement écrit.
Trois ans après "La planète des singes" Shaffner livre un film de guerre original dans le sens où il montre la seconde guerre de façon réaliste et où il prend le temps de bien analyser la phsychologie du personnage principal. Beau film sur l'humanisation d'un commandant en chef aux méthodes dures, l'oeuvre s'interroge sur les finalités des guerres. L'interprete de Patton est tout simplement éblouissant de vérité.
Encore un classique du film dit de guerre , avec un george scott phénomènal. L'intro, demeurée célèbre, donne le ton , et annonce le début d'un one man show d'un personnage haut en couleur ne reculant devant aucune outrance. Pour l'anecdote , c'est francis coppola qui rédiga le scénario du film.
Le film peut parraitre un peu vieux mais il est excellent, Patton et son acteurs sont une pure merveille à l'écran et la partition musicale (un peu forte) est géniale aussi. Domage qu'il ne dise pas que Patton est décédé dans un accident de voiture peu après la fin de la guerre.