Parmi les différents membres de la distribution de Dog Days, on compte une majorité de comédiens non-professionnels. Ainsi, Alfred Mrwa est le patron d'une compagnie de systèmes d'alarme, Victor Rathbone tient l'une des papeteries les plus renommées de Vienne, Erich Finsches est un retraité qui loue des appartements, tandis que Viktor Hennemann est le patron d'un club d'échangistes assez luxueux ainsi qu'un éditeur renommé dans le domaine de la presse pornographique. Selon la directrice de casting Eva Roth, l'élaboration de cette distribution a pris plus d'un an, aux détours des séminaires comme des boîtes de nuit.
La comédienne autrichienne Maria Hofstätter est l'une des seules professionelles du casting de Dog Days, Ulrich Seidl ayant préféré pour son premier long métrage travailler avec des amateurs. Un défi pour l'actrice : "C'est encore plus difficile, car ils sont très bons et leurs réactions sont plus naturelles, moins calculées". Elle a tout de même entamé une longue préparation pour son rôle de près d'un an, rendant régulièrement visite à des handicapés mentaux.
Dog Days a connu les honneurs de nombreux festivals à travers le monde. Outre le fait d'avoir concouru lors de la semaine de la critique à Cannes en 2002, le film a reçu lors de la 58e Mostra de Venise en 2001 le Grand prix du jury. Dog Days, portrait provocant et acide de la classe moyenne autrichienne, a également été cette année le lauréat du Prix très spécial, décerné chaque année par tradition à un film anti-conformiste et dérangeant.
L'équipe technique de Dog Days raconte que travailler avec Ulrich Seidl fut parfois éprouvant. Veronika Franz, assistante du réalisateur, explique pourquoi : "Tourner avec Ulrich Seidl consiste à travailler avec une absence de planification qui est elle-même intégrée dans un plan. (...) On s'implique, cela entre dans nos vies, fait partie de nos vies, de nos entourages, de nos maisons, des gens. C'est le chaos et parfois la dépression nerveuse". Pour le producteur Helmut Grasser, le constat fut plus simple : "Un film de Seidl, c'est quand le tournage dure plus de trois ans". Le metteur en scène demandait également à ses acteurs qu'ils s'emmitouflent dans des couvertures de laine pour transpirer plus, et ce même en plein été. Quant à la scripte Katharina Helm, elle relativise toutefois ces conditions : "Très souvent, on a envie d'abandonner un film avec Seidl, on veut partir... Mais une fois libre, le tournage fini et tout le monde parti, quand chacun a repris sa vie et que les semaines passent, on réalise petit à petit qu'un film de Seidl ne vous quitte jamais vraiment".