Gabin, Audiard, Paris, la nuit, la bourgeoisie, le music-hall
Ce film de Gilles Grangier (La cuisine au beurre) réunit ici quelques ingrédients ô combien caractéristiques de toute une riche - époque du cinéma français, dénotant complètement avec la Nouvelle Vague, apparaissant au même moment. Car en effet, nous sommes ici en 1958
Jean Gabin, 56 ans, une nouvelle fois flic, entre deux épisodes de
Maigret, enquête sur la mort dun « maquereau » victime dun mystérieux crime passionnel. Entouré de deux charmantes comparses féminines, stars de lépoque, lune à plus long terme, Danielle Darrieux (8 femmes), lautre plus brièvement, Nadja Tiller (Miss Autriche
49), limmense acteur parvient toutefois difficilement à faire décoller cette histoire, victime de ses innombrables longueurs et de son montage relativement décevant.
A contrario, les dialogues dAudiard parviennent agréablement à faire oublier ces désillusions, tout comme la présence de certaines « gueules » de lépoque, Gabin, naturellement, mais également celles du désormais oublié Paul Frankeur (Touchez pas au grisbi) ou même celle de Jacques Marin (célèbre épicier dans la 7è compagnie). A noter aussi, lagréable mais courte présence de Roger Hanin (Navarro), à mille lieues de sa future et longue carrière télévisuelle. Au bout du compte, le désordre est sauf dans son ensemble
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