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norman06
345 abonnés
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4,5
Publiée le 4 juillet 2019
La noirceur du scénario de Jacques Sigurd s'accorde à merveille avec le pessimisme du cinéaste qui élabore un stupéfiant drame conjugal, structuré en trois flashback complexes et fascinants. Simone Signoret et Jane Marken incarnent avec brio un repoussant duo de garces qui manipulent un pitoyable brave homme (Bernard Blier). Les autres acteurs sont au diapason : Franck Villard en gigolo distingué, Mona Doll en infirmière sévère, ou Jacques Baumer en employé intègre témoin de la bassesse morale. Un chef-d'œuvre !
Un grand classique du film noir francais. Tout est brillant, pessimiste et sombre. Le scénario est néanmoins captivant et on est vraiment intéréssé par la manière dont les deux héroines s'y sont pris. Car malgré la grande méchanceté qi règne autour de ce film, les personnages n'en restent pas moins fascinants. L'interprétation est quant à elle inoubliable, que ce soit Bernard Blier, Simone Signoret ou Jane Marken. Un grand film.
Une vraie réussite, tant au niveau de la construction de l'histoire que de l'interprétation ou du montage. C'est dans les rôles de femme cynique que Simone Signoret donne le meilleur d'elle-même. Bernard Blier, à contre-emploi (au vu de ses films des années 60), est parfait. Ce film, mystérieusement peu connu, est un petit bijou.
Fabuleux film sur la nature Féminine ! Le manège c'est celui des Femmes qui grâce à leur corps, change d'Homme comme de cheval pour vivre et pour leur ascension Sociale ! Un chef d'œuvre de méchanceté et de regard sur la cupidité, le mensonge, les faux semblants et la jalousie Sociale ! Simone Signoret, Jane Marken et Bernard Blier sont époustouflants ! Le film est réalisé sans aucune musique et on ne s'en aperçoit même pas, tellement l'action est intense !
Difficile de juger « Manèges » en faisant abstraction de la passion que le réalisateur vouait à son épouse. Magnifiée dans « Dédée d’Anvers », elle joue ici une trainée de la pire espèce, comme la qualifie Louis (Jacques Baumer), le bras droit de Robert (Bernard Blier). Ce dernier, époux trompé, est ruiné par la belle Dora (Simone Signoret). Portrait d’une misogynie assumée, qui peut étonner, sauf en remettant le couple Allégret-Signoret dans son contexte. Elle a choisit Yves Montand, et le divorce surviendra l’année suivante. Ceci expliquant sans doute l’absence de profondeur de la morue-maquerelle (Jane Marken) et de sa belle et vénale progéniture. Elles sont détestables, un point c’est tout. Et pourtant, quand dans une brève séquence Signoret dit « je t’aime » dans un souffle adressé à son amant, les regrets surgissent à propos du film qu’il était possible de faire. A la place, le cinéaste nous offre un portrait à charge des deux femmes, contenu dans un récit dont linéarité de béton est vaguement masqué par la construction en flash-back et les voix off de l’époux et de la belle mère. De cette charge misogyne à la légèreté d’une enclume et à la noirceur du charbon, qui n’épargne aucunes femme (le dragon-infirmière chef, la cavalière hautaine, les girls inconséquentes) parviennent à se dégager les prestations épatantes de Bertrand Blier et Simone Signoret, ainsi que les seconds rôles, Baumer et Frank Villard, le bel et glacial amant qui comme son concurrent profite uniquement du physique avantageux de la belle. Car les hommes ne sont pas mieux lotis, à l’exception de Louis. Ce sont soit des salauds, soit des imbéciles. Ce n’est pas un film, mais une vengeance.
Le drame intime d'un amour volé: celui que les autres raillent et qu'il est seul à défendre jusqu'à ignorer chaque détail. Tout est bassesse et ignominie. La belle-mère harpie et vulgaire aura la dernière scène, celle du dégoût et de l'abandon. Film excellent dans son récit diabolique et cruel. Avec ses dialogues acerbes, les règlements de compte et l'homme seul avec ses dettes.
Du très bon melo signé Yves Allegret dans le quel le pauvre Bernard Blier, brave homme qui va se retrouver aussi cocu que ruiné, est le pantin d'un duo de harpies absolument detestables jouant de ses sentiments par avidité. Simone Signoret et sa mère interprétée par Jane Marken font un formidable duo de tetes à claques qu'on airmerait avoir sous la main. Du très bon cinéma d'epoque. 3.5 / 5
Couple de femmes maléfiques, mère et fille, qui vit au crochet d'un cocu magnifique (Bernard Blier). Jane Marken, en mère maquerelle, est extraordinaire avec sa gouaille et ses rires moqueurs. A vous dégoûter des garces et des belles-mères. Cynisme et misogynie à tous les étages.
Bien que ce film est un peu vieilli, notamment en raison de la voix et de l'interprétation de Jane Marken, je l'ai trouvé assez remarquable. La construction du scénario et les portraits de personnages noirs et abjects m'ont fait penser au meilleur de Dostoïevski (ce qui pour moi est un immense compliment). Simone Signoret et Bernard Blier sont grandioses.
les ames grises foncé dirait claudel: on ne sait qui plaindre ou blamer dans ce film sinistre et gigantesque, où le seul rachat possible n' est même pas celui des traites à payer. Jane Marken enfin sortie d'un rôle de second couteau et qui trouve la le role à sa démesure.Tellement noir qu'on finirait par trouver Autant Lara et Clouzot pour des optimistes.
Raconté en flash-back, un film noir cruel et cynique, dans lequel une vieille mère maquerelle et sa fille vénale manipulent un pigeon farci, interprétés par un grand trio d’acteurs, avec notamment Signoret rayonnante garce. 3,75
Yves Allégret était un excellent réalisateur, trop injustement oublié aujourd'hui qui livra avec "Dédé d'Anvers" (1948), "Une si jolie petite plage" (1949) et "Manèges" (1949) trois films à la noirceur absolue où sa direction d'acteurs ainsi que son sens de la narration et du découpage font merveille pour mener jusqu'à terme la descente aux enfers de ses personnages. Ainsi le pauvre Robert interprété par un Bernard Blier promu au premier rôle après avoir joué les utilités dans "Dédé d'Anvers", découvre effaré et impuissant au chevet de sa femme mourante (Simone Signoret) qu'il a été le jouet d'une manipulation qui l'a amené à la faillite (il est propriétaire d'un manège équestre en proche banlieue parisienne) après avoir naïvement cru à un amour trop beau pour lui comme il se plait pourtant à le répéter régulièrement durant le long flashback qu'Allégret nous propose afin de démentir progressivement la vision idyllique dont s'imprègne Robert malgré les réticences de plus en plus visibles de son adjoint (Jacques Baumer) qui assiste comme le spectateur aux fous rires de la trop jolie Dora, inséparable de sa peste de mère interprétée avec toute l'outrance requise par Jane Marken. Jeu trouble maléfique entre ces trois personnages, empreint d'un sadomasochisme dont Robert évoque lui même la possibilité à demi-mot. Il est vrai que pour être aveugle à ce point, une certaine complaisance semble requise. Sublime exercice de style qui pose de manière aigüe, la question de la relation indicible qui unit parfois une victime à son bourreau.
Un film très dur selon le point de vue . Une époque évidemment mais à la fois cette narration devait être assez nouvelle et fonctionne très bien. Les comédiens excellents. Un film à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas .
C'est l'histoire, par une succession de longs flash backs de deux femmes, la mère et la fille, qui réussissent à ruiner un homme (le mari de la fille) et dont le but était de profiter uniquement de sa fortune. Malheureusement, l'épouse perverse subit un terrible accident qui la laissera paralysée à vie. spoiler: La mari bafoué abandonnera femme et belle mère à leur triste sort.
Drame noir dans le milieu hippique. Un chef d'entreprise se fait berner par son épouse et sa belle mère. Il faut dire qu'il y met du sien à ne pas voir ce qui va lui arriver : c'est le côté agaçant du scénario : un héros niais. C'est assez caricatural, mais aussi sans doute réaliste : la méchanceté des femmes étant sans limites... Une étrange atmosphère baigne le film, la réalisation est neutre. Cela a un peu vieilli.