Votre avis sur L'Echelle de Jacob ?
3,0
Publiée le 28 septembre 2012
Un peu surestimé à mon goût, "L'échelle de Jacob" n'en reste pas moins un film fort et terrifiant dans la manière dont il aborde le traumatisme lié à la guerre du Vietnam et les expériences (toujours niée par le gouvernement évidemment) menées sur les soldats durant la guerre. La mise en scène est un peu datée mais les décors et la musique parfaitement choisis, aussi glauques qu'inquiétants. Le scénario se repose un peu trop sur son twist final un tantinet prévisible mais vaut surtout pour la descente aux enfers qu'il décrit, entre paranoïa et hallucinations ce que Tim Robbins rend parfaitement à l'écran, l'acteur s'impliquant à fond dans son personnage qui voit des démons et qui cherche à comprendre ce qui lui arrive.
3,0
Publiée le 21 juillet 2010
Bienvenue dans un cauchemar halluciné! "L'Echelle de Jacob" remet en cause toute certitude sur ce qui relève de la réalité et ce qui relève du fantasme.Jacob,vétéran soldat du Vietnam commençe à voir des apparitions étranges,pour ne pas dire plus.Il se sent traqué de toutes parts,et sa vie semble partir en miette.En mêlant morne réalité citadine et fulgurances fantasmagoriques,Adrian Lyne crée une ambiance de malaise,baignée de couleurs anthracites,où la vérité semble toujours plus fuyante à mesure que Jacob sombre dans la folie paranoïaque.Un cliffhanger bien amené dans la dernière partie offre une perspective nouvelle à tout ce que nous venons de voir.Exercice de style à dédales scénaristiques,le film est un puzzle à reconstituer avec les bribes de souvenirs d'un Jacob sur le point de mourir.L'horreur apparaît dans tout son dégoût,avec cette drogue de synthèse ingérée par les soldats pour les rendre agressifs,même incontrôlables.Jacob culpabilise un acte,qui l'empêche de quitter le monde des vivants pour les cieux.Les démons l'assaillent,et on se trouve dans une psyché chamboulée,qui ne discerne plus passé,présent et avenir.Angoissant à souhait,malgré quelques longueurs.Chaque nouvelle vision offre un nouveau point de vue.Lyne réussit là son oeuvre la plus personnelle et insaisissable.
3,5
Publiée le 21 septembre 2016
L’Echelle de Jacob est une des rares incursions du réalisateur, Adrian Lyne, loin des thrillers sensuels qui ont fait sa renommée. Il signe aussi, sans doute, un de ses films les plus intéressants, quoique finalement le métrage ne m’ait pas apparu non plus comme une réussite majeure du genre.
Le scénario est indéniablement intriguant et prenant. L’idée du Vietnam, du stress post-traumatique, le tout mêlé de fantastique, avec un suspens bien présent, tout cela fonctionne, et permet de maintenir l’intérêt d’un film plutôt lent, qui possède aussi une narration un poil brouillonne. Pour autant je n’ai pas non plus été entièrement convaincu. Les explications arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe (bon, faut peut-être penser à boucler ton film Adrian !), et sont franchement didactiques. Ça aurait pu être mieux fait. De la même manière les manifestations fantastiques sont assez ridicules, et montrent vraiment que Lyne n’est pas un spécialiste du genre. Il se montre bien plus convaincant dans le traitement des relations humaines et des troubles du héros que dans les scènes fantastiques.
Le casting est plutôt bon, avec le rare Tim Robbins dans un rôle principal. Je ne sais pas si c’était le choix le plus judicieux, car, à l’image de Lyne, Robbins n’est pas foncièrement un acteur très ancré dans le genre. Il se débrouille cependant bien, apportant une sensibilité très prégnante à son personnage et une subtilité intéressante. Il est entouré de peu d’acteurs très connus, mais le film repose de toute façon quasi-uniquement sur Robbins, il monopolise presque toutes les scènes (je ne sais pas s’il y a un plan où il n’apparait pas !).
Visuellement c’est du Lyne caractéristique. Eclairages bleutés, photographie ouatée, mise en scène lente et appliquée, les amateurs du réalisateur ne seront pas déçus ! C’est sûr, le métrage manque sans doute d’une ambiance vraiment adaptée. Lyne tourne son film comme il tournerait Liaison fatale en somme, avec juste des incursions fantastiques pour maintenir l’idée d’un film qui n’est pas complètement « normal ». Après ce n’est pas mauvais, notamment car il y a quelques choix de décors plutôt efficaces, et les scènes au Vietnam cassent un peu le reste de l’esthétique du film, mais c’est vrai que une photographie ouatée comme ici ça convient sans doute à un thriller érotique, mais un peu moins à un film fantastique au sujet assez étrange en plus. A noter une musique d’ambiance discrète là aussi comme on en a souvent le droit chez Lyne.
Bon, cela étant, L’Echelle de Jacob reste une bonne petite découverte. C’est un film au sujet ambitieux, dont je n’ai pas décroché malgré quelques mollesses, et qui, malgré les difficultés évidentes de Lyne à s’adapter au genre, bénéficie quand même de son application et de son savoir-faire. 3.5
3,0
Publiée le 10 avril 2015
Une approche intéressante de la psyché et de la recherche de la vérité par des traumatisés de la guerre. Toujours cette guerre du Vietnam qui agite le spectre de la défaite et de la contestation au peuple états-unien. La photographie est superbe et Tim Robbins est excellent. Malgré tout ça, le film vieillit plutôt mal concernant les dialogues, la mise en scène et le rythme de l'histoire. A voir tout de même car il est assez rare et précieux de vois des films qui tiennent la route traitant de la psychologie de manière aussi pointue. Le militantisme et la dénonciation sont bien présents ici.
3,0
Publiée le 14 août 2010
Scénario un peu déroutant même si tout se tient. Un peu trop de longueur pour dénoncer une seule chose. Peu mieux faire !
3,5
Publiée le 15 août 2012
La descente aux enfers d'un vétéran du Vietnam, assailli de visions cauchemardesques. La réalisation de "Jacob's Ladder" est indéniablement travaillée, Adrian Lyne parvenant à jongler subtilement entre poésie et horreur lors des crises de folie du protagoniste. Par ailleurs, celui-ci est interprété par un Tim Robbins très en forme, complètement imprégné de son personnage. Mais si le film comporte des passages forts intrigants, quelques longueurs surviennent malheureusement, et la fin assez prévisible n'était pas nécessaire. Malgré le fait qu'elle bloque quelques peu les interprétations possibles, l'ensemble contient tout de même plusieurs niveaux de lecture, et se révèle très intéressant.
3,0
Publiée le 11 mars 2012
Adrian Lyne, le réalisateur du très bon LIAISON FATALE, nous présente une approche très originale du traumatisme des vétérans du Viêt-Nam puisqu’ici le héros n’est ni violent comme Rambo ni politiquement engagé comme dans NE UN 4 JUILLET mais sombre littéralement dans la folie paranoïaque. Cette démence justifie une mise en scène utilisant les codes du cinéma fantastique dans des images impressionnantes qui, malheureusement, deviennent de plus en plus rares alors qu’avance le scénario et que va se dessiner une explication cartésienne à ce flou entre hallucinations et réalité. Tim Robbins est tout à fait convaincant dans ce rôle abrupt mais le réalisateur ne parvient jamais à prendre son public aux tripes, préférant créer un sentiment de mal-être grâce à une narration alambiquée qu’à de réels chocs horrifiques.
3,5
Publiée le 9 novembre 2023
Seconde fois que je vois ce film, seconde fois que je suis complètement perdu et surtout seconde fois que je me dit que je ne le regarderai plus jamais tant il est marquant psychologiquement. Curieusement réalisé par Adrian Lyne et sorti en 1990, c'est en effet un film qui, quoi que l'on n'en pense, ne laisse pas indifférent. Que ce soit par son ambiance crasse ou ses visuels body horror très déstabilisants (et qui peuvent par ailleurs être véritablement effrayants), on sort forcément de cette expérience marqués par le film ! Je reviens rapidement sur le "curieusement" car le réalisateur, dont j'affectionne d'ailleurs particulièrement le travail, nous a habitué à des films musicaux ou des thrillers érotiques, le seul faisant exception à la règle étant celui-ci, se situant réellement dans l'horreur psychologique la plus pure. On est effectivement ici dans quelque chose de très tortueux et de très travaillé qui va constamment chercher à perdre son spectateur mais surtout, vous l'aurez compris, à le mettre mal à l'aise. Ainsi, on ne reconnait pas très bien la patte du réalisateur (mis-à-part sa passion pour l'eau) qui en profite ici pour s'aventurer là il n'est jamais allé, là où il n'a finalement jamais pu aller. Le réalisateur créer ainsi une ambiance ultra-dérangeante même dans des moments les plus simples de la vie quotidienne du héros : dans ce New-York sale et morose, il y a toujours quelque-chose de dérangeant, on ne sait pas vraiment quoi mais on reste toujours sur nos gardes, à l'image du personnage principal. C'est tout à fait le genre de film où il faut être bien préparé avant de le voir car il nous demande beaucoup d'attention ; c'est aussi le genre de film qu'il faut, je pense, regarder plusieurs fois pour, d'une part, pouvoir le voir sous différents angles qui sont autant intéressants les uns que les autres mais aussi pour y repérer tous les petits détails qui orientent vers le fameux twist. Car, oui, encore une fois, rien n'est laissé au hasard, du titre aux prénoms des personnages, tout est pensé et travaillé. La trame ne nous laisse pas le temps de respirer car déjà c'est oppressant et même si le film joue parfois sur la lenteur, nous sommes tellement happé par ce qu'il nous présente que l'on veut absolument savoir la suite des choses, même en le revisionnant (mon esprit avait effacé une bonne partie du film, je l'avoue). Du côté des acteurs, nous avons Tim Robbins qui excelle dans on personnage mais également, entre autre, Elizabeth Peña, Ving Rhames, Danny Aiello, Macaulay Culkin etc. qui jouent très bien. "L'Échelle de Jacob" fait donc partie de ces films particulièrement marquants dont on n'est pas prêt d'en oublier l'expérience.
3,0
Publiée le 29 mars 2019
Lorsque le personnage de Jacob flotte à l’intérieur de plans incisifs et froids, qu’il s’agisse d’une station de métro désaffectée ou d’une soirée épileptique, on peut dire qu’il se passe quelque chose : le traumatisme se mêle à la réalité pour en présenter le négatif cauchemardesque. Les figures elles-mêmes semblent errer dans les espaces, jamais vraiment chez elles, jamais vraiment à l’aise. Pourquoi alors avoir opté pour de telles boursouflures scénaristiques ? Les révélations s’enchaînent jusqu’à aboutir au petit texte en guise de clausule qui vient éclaircir le mystère mis en scène ; or tout l’intérêt résidait dans l’opacité de situations dérangeantes, à mi-chemin entre le réel et l’hallucination, qu’il ne fallait en aucun cas lever. Ce récit traumatique perd ainsi ses propriétés universelles pour tomber, bêtement, dans la revendication politique pas très fine. La suggestion, l’arabesque, l’ombre, tous ces procédés suffisaient à porter le cauchemar éveillé du protagoniste principal ; mieux, ils contribuaient à l’immersion d’un spectateur souvent maintenu à l’écart en raison du faible impact émotionnel des scènes. Si l’acteur principal ne dispose pas d’un charisme extraordinaire, c’est surtout dans ses relations avec autrui qu’il faute : les femmes ne pensent qu’au sexe et se baladent toujours un nichon à l’air – ce qui constitue, apparemment, la signature d’Adrian Lyne –, les avocats sont pourris, le personnel hospitalier diabolique. Pourquoi tant de clichés pour un sujet aussi novateur ? Il manque à L’Échelle de Jacob une véritable vision d’artiste qui aurait su transcender la simple accumulation d’images pour leur conférer une âme. Car c’est bien d’âme dont il est question ici, cette âme qui ne parvient pas à s’échapper d’un corps meurtri par la guerre. Le héros parcourt de vieux ouvrages consacrés au Purgatoire. De ce Purgatoire, nous demeurons à la surface, au lieu d’en sonder les profondeurs humaines.
3,0
Publiée le 8 juillet 2020
Références mythologiques qui me rappellent celles dans Mother. Film haï par certains, surtout ceux qui ne l ont pas compris, mais penchez vous sur l aspect religieux et peut être que vous sauriez l apprécier. De belles images de temps à autres. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
3,0
Publiée le 26 janvier 2011
Un bon film, mais qui ne mérite pas tant d'éloge. Dejà il n'a rien de vraiment compliqué, on peut facilement s'attendre à cette fin de là vers la moitié du film, voir avant. De plus les "flash-back redondant sont assez énervants à la longue, et on a l'impression qu'il cherche à rallonger son film.. , j'ai aussi trouvé que la caméra était trop en mouvement, que la photo (pleins de filtres bleus..)n'était pas très belle. Mais il vaut le coup, pour la façon dont il traite un sujet plutôt tabou et pour la scène de l'hôpital assez macabre..
3,5
Publiée le 10 mars 2023
Long-métrage réalisé par Adrian Lyne, L'Échelle De Jacob est une œuvre déstabilisante. L'histoire nous fait suivre le sort de Jacob Singer, un homme ayant été sur le front pendant la guerre du Viêt Nam en 1971, ou il a été poignardé par une baïonnette après avoir vu ses camarades être pris de crises de délire. Quatre ans plus tard, on le retrouve travaillant en tant que postier, vivant avec sa petite amie, étant séparé de son ex-femme avec qui il a eu deux enfants, dont un qui est mort avant son départ à la guerre. C'est alors qu'il est pris de visions étranges lui faisant perdre peu à peu pied. Ce scénario s'avère difficile à décrire tant cette intrigue mêlant drame, horreur psychologique et fantastique, donne lieu à un film singulier pendant une heure et quarante-cinq minutes. Le récit gagne en qualité au fil des minutes et dévoile tout son potentiel sur la durée, faisant douter le spectateur sur la réalité des faits. L'ambiance devient de plus en plus dérangeante et oppressante avec le temps, nous faisant suivre la chute de cet homme qui s'enfonce dans les ténèbres. Un personnage principal incarné par Tim Robbins dont la prestation n'est pas totalement convaincante. Le reste de la distribution semble être plus juste entre Elizabeth Peña et Danny Aiello. Ces rôles nous offrent des échanges en demi-teintes, notamment à cause de dialogues pas assez profonds ce qui ne crée pas beaucoup d'émotions. Sur la forme, la réalisation d'Adrian Lyne est peu esthétique à cause d'un visuel assez terne, mais se rattrape sur son aspect horrifique grâce à ses effets spéciaux et son bestiaire inquiétant et inspiré, marquant les esprits. De plus, cette atmosphère lourde et menaçante et renforcée par la bonne b.o. signée Maurice Jarre, dont les compositions sont en parfait accord avec le ton. Ce cauchemar éveillé se conclut sur une révélation donnant tout son sens au récit, avant de s'achever sur une jolie fin mémorable. En conclusion, L'Échelle De Jacob est un film à voir pour en comprendre toute la subtilité du message qu'il porte.
3,5
Publiée le 22 mai 2021
A la fois un plaidoyer contre la guerre du Vietnam et ses dérives "chimiques" (la drogue des soldats organisée par les autorités) et une réflexion sur le passage de la vie à la mort. Me rappelle un peu. dans un registre bien sûr différent, Les choses de la vie de Claude Sautet. On est en tout cas interpellé par ce film qu'il faut bien prendre avec du recul. A noter l'excellence des prises de vue, de la bande son et le jeu absolument parfait des acteurs. Rappelons que le titre de ce film est une référence à la genèse et on comprend mieux cette allusion à la scène finale du film. Complexe et violent mais bien fait.
3,5
Publiée le 3 juin 2022
J'ai découvert ce film dans Classic Cine sur La Trois et ce fut une belle découverte.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu Tim Robbins, D. Aiello, M. Craven, V. Rhames, E. La Salle.
Je me rapelle de Aiello surtout dans Leon, Rhames dans plusieurs films d'actions des années 90, et La Salle dans Urgences.
Ce film nous livre une belle histoire liée à la guerre du Vietnam et l'utilisation de drogues sur les soldats.
On suit en fait la vie après-guerre de l'un de ces soldats, Robbins, qui a du mal à reprendre une vie normale, car il est gêné par de terribles hallucinations. Certaines scènes donnent au spectateur une idée de ces hallucinations et ce sont elles qui ont fait la réputation du film.
3,0
Publiée le 7 janvier 2024
Entre agoisses terrifiantes, réelles ou fictives, Lyne livre une oeuvre psychologique explorant parfois trop de pistes mais perd (dans le bon sens du terme) son spectateur dans les méandres de la folie.
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