L'histoire d'un petit jeune qui va prendre un autostoppeur pour ne pas s'endormir sur la route de nuit. Dommage !
J'ai peu de films cultes, entendez par là des films qui ne sont pas des chefs d'œuvres mais qui sont si parfaitement dans l'air du temps ou qui sont si marrants ou si horribles qu'ils sont indispensables. « Matrix », « Terminator 2 », « Mad Max », « Nid de guêpes », « Choses secrètes », « Avalon », et autres « Police Python 357 » sont mes films de chevets, bien qu'ils n'arrivent pas à la cheville d'autres comme « L'année du Dragon », « Apocalypse Now redux » « Collateral » ou « La discrète », plus exigeants.
Quand j'ai découvert « Hitcher » grâce à un copain motard, je connaissais déjà le malsain « Mad Max », mais je découvrais en plus l'humour et la fascination pour le mal absolu.
L'histoire est simple, mais elle est parfaitement filmée, l'angoisse est bien présente, le cheminement de l'anti-héros est réfléchi et le script ne fait aucune erreur, les acteurs sont parfaits, et Rutger Hauer n'aura jamais un rôle aussi fort dans toute sa carrière.
La fascination pour la violence, notamment routière, est inhérente à toute personne dotée d'un peu de testostérone, et c'est tant mieux, la vie n'est pas assurée à 100%, même dans sa cuisine. Mais quand un film prend ce canevas pour montrer la métamorphose d'êtres humains lambda qui deviennent des armes vivantes, car il n'y a pas d'autres choix, ça devient magnifique. « Duel » était le précurseur, depuis il y en eût beaucoup d'autres, aucun n'a atteint le paroxysme de « Hitcher ».
Quel dommage que ce fut le seul bon film de Robert Harmon, qui a fait depuis de sacrés merdes, excusez du peu. Preuve que quelqu'un d'autre devait être derrière, mais nous autres pauvres cinéphiles prisonniers du marketing hollywoodien, on ne connaîtra jamais son nom.