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Estonius
3 315 abonnés
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5,0
Publiée le 19 juillet 2021
Chaque film de Lubitsch est décidément une leçon de cinéma. Ça commence tambour battant et ça n'arrête pas ! Greta Garbo dans le rôle d'un commissaire du peuple soviétique venu à la rescousse de trois pieds nickelés, droite et sèche dans son rôle et qui finit par se laisser amadouer par le charme discret de la bourgeoisie en succombant à deux de ses armes : le rire et l'amour ! Etonnant et délicieux. Sous le couvert du rire le scénario montre son intelligence, ainsi si la critique du régime soviétique est féroce, il évite avec brio le piège grossier du "C'était mieux avant". Garbo domine évidemment la distribution de son charme et de sa beauté, mais il faut souligner la classe de Melvin Douglas, et le rôle amusant de Bela Lugosi. Sans aucun doute ce film a sa juste place dans le top 5 des meilleurs Lubitsch !
Je n'ai été déçu de Lubitsch qu'une seule fois avec Sérénade à trois, malgré cette phrase sublime que je cite de tête : "je ne suis pas un gentleman". Et là ce Ninotchka, je peux pas dire qu'il est mauvais, mais j'ai été déçu également. En fait je m'attendais à un truc exceptionnel et je n'ai eu qu'un bon film. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai vu que ça traitait du communisme, de l'URSS, de capitalisme, etc. D'ailleurs j'ai été surpris de voir que dans la scène d'introduction on ne voyait pas le personnage principal, et il faudra pas mal attendre avant de le rencontrer, rencontre exceptionnelle qui plus est.
Du coup au début on suit trois fonctionnaires soviétiques et si le film était plutôt drôle je ne voyais pas trop où il voulait en venir. Cependant dans cette introduction on nous montre Léon, le beau gosse de l'histoire, mais il n'est pas présenté sous son jour le plus flatteur, disons qu'on voit que c'est un connard manipulateur et voir Ninotchka succomber petit à petit à ses charmes me semblait assez artificiel vu que je ne voyais pas forcément l'évolution du personnage de Léon.
Alors oui on dit bien qu'il commence à lire Marx et tout, mais ça ne suffit pas, pour moi ça reste un enfoiré qui a corrompu l'"homme nouveau" qu'était Ninotchka.
Le souci du film est là pour moi, c'est le personnage de Léon que je n'aime pas, du coup j'ai pas envie de les voir finir ensemble. Alors forcément ben je suis l'histoire sans déplaisir, parce que c'est drôle, c'est bien senti, ça arrive à se moquer de l'URSS sans faire de l'anti-communisme primaire. J'ai adoré la scène où on nous balance qu'après les procès de Moscou il y aura moins de russes, mais de meilleurs russes. Il y a plein de petits trucs comme ça qui font que le film est vraiment plaisant à regarder.
Mais Léon il ne passe pas.
On a néanmoins une scène très vraie entre lui et Ninotchka où elle s'est habillée à la parisienne et toute gênée rentre chez Léon, elle baisse la tête avec un petit sourire, c'est charmant.
Et je m'en veux de ne pas avoir reconnu Bela Lugosi !
En tous cas ça reste un bon film, mais peut-être un Lubitsch mineur.
Trop molle pour etre emballante, cette comédie de Ernst Lubitsch propose, au travers du couple principal, un affrontement symbolique entre le monde occidental, romantique et fasteux, et les soviétiques, présentés comme pauvres, austeres, et un peu simplets. Quelques passages sympathiques, mais assez peu de finesse au final.
Ninotchka se déroule à Paris durant les années 30 ou "une sirène était une jolie femme et non une alarme" et "quand on étaignait la lumière ce n'était pas un raid aérien" Un film à voir absolument un grand classique et en plus Garbo RIT.
Classique du cinéma , " ninotchka " est l'avant-dernier film de Greta Garbo et un des meilleurs films du très grand réalisateur que fût Lubitsh. Même si Ernst Lubitsh a encore fait mieux selon moi avec "to be or not to be " son chef-d'oeuvre, on est ici dans les sommets de l'art cinématographique. Critique humoristique du système soviétique, le film réalisé en 1939 avant le grand cataclysme mondial, est exceptionnel. Pour reprendre et paraphraser la fameuse formule de Talleyrand, employée à un tout autre moment clef de l'Histoire "ceux qui n'ont pas connu cette période, ne peuvent imaginer ce que signifie la douceur de vivre". Billy Wilder qui participait au scénario du film, retrouvera quelques accents de Ninotchka dans son film "un, deux, trois" réalisé cette fois en pleine guerre froide. A voir absolument.
L'un des purs chefs d'oeuvres d'Ernst Lubitsch. Ce film est une inoubliable comédie, aussi drole qu'émouvante. Le contexte historique est passionnant et le tout est magnifique, que ce soit au niveau de la mise en scène, plus virtuose que jamais, ou encore de l'émotion qui nous subjugue. Quelques scènes sont gravées a jamais dans notre mémoire. Enfin, magnifique interprétation, notamment Melvyn Douglas et bien sur Greta Garbo, plus Divine que jamais. Un pur bijou.
Considéré pour beaucoup de personnes comme étant le plus grand film d’Ernst Lubitsch, «Ninotchka» aura été pour moi un excellent moment de cinéma, mais je n’irai pas jusqu’à le considéré comme étant son chef-d’œuvre. Mais bon évidemment il y a beaucoup de séquences très drôles, des dialogues particulièrement savoureux ainsi qu’une prestation mémorable de Greta Garbo pour un de ses rares rôles comiques. L’actrice étant d’ailleurs pour moi la plus grosse satisfaction de cette œuvre au combien sympathique, mais je n’irai pas la comparer à des œuvres majestueuse comme « La dame au manteau d’hermine » ou encore «Le ciel peut attendre».
Grâce à ses spirituels dialogues ciselés ainsi qu'à son couple star charismatique, cette comédie sautillante se laisse plaisamment suivre, bien que les ressorts psychologiques des personnages soient fort ténus et que les péripéties manquent de crédibilité. Soulignons la portée politique sous-jacente du film, notamment lors d'un affrontement verbal peu innocent entre la communiste (soi-disant) convaincue et la riche aristocrate. Souriant.
Ninotchka est un bon film d'Ernst Lubitsch. L'histoire est bien, même si on peut reprocher une vision très clichés de l'URSS. Même si la vie en URSS était loin d'être paradisiaque dans les années 30, mais j'ai trouvé que le personnage de Greta Garbo et la vision de l'Union Soviétique étaient sérieusement poussés à l'extrême. Les acteurs sont bons. Greta Garbo porte très bien le film, adaptant son interprétation à l'évolution de son personnage. Son charme est indéniable. Melvyn Douglas joue bien de son côté. Leurs personnages sont attachants. Une romance cinématographique sur fond de géopolitique bien retranscrite à l'écran.
Très beau film avec Greta Garbo et Melvyn Douglas. spoiler: J'adore comment Ernst Lubitsch se fout de Staline et de l'URSS ! Je le considère un peu comme le cousin du film "Le Dictateur" de Charlie Chaplin.
ce film serait drôle s'il n'était pas aussi caricatural. Les camarades passent vraiment pour des andouilles et Greta Garbo pour une alien. Le personnage de Melvyn Douglas est sûrement le plus subtil et interessant, inutile et charmeur.
On comprend pourquoi ce film a été censuré en Russie lors de sa sortie, car sous ses traits de comédie romantique, avec des situations loufoques et décalées, se cachent une vrai satire de la vie austère et triste de l'URSS à cette époque, comparé avec une vie douce, et frivole dans la capitale Française. Il est incroyable de voir que c'est l'héroïne qui prend les devants avec son amant, c'est elle qui l'embrasse, certes sous couvert "d'étudier" les mœurs capitalistes, mais c'était très osé pour l'époque. Cela reste une vrai comédie romantique, peu importe le message véhiculé, à la fin on en garde les bons moments, les rires et sourires provoqués par les trois émissaires Russes, la première scène nous met tout de suite au diapason, et le rythme ne faiblit pas un seul instant.
Difficile d’y résister. Comme "La" Garbo, j’ai ri de bon cœur devant cette comédie romantique d’une autre époque d’Ernst Lubitsch. Bien que caricatural, le profil politiquement satirique de « Ninotchka » a renforcé mon amusement. Les dialogues, parfois insolents, sont savoureux et les trois agents ministériels que sont Iranoff, Buljanoff et Kopalki irrésistibles. Et puis il y a Greta bien sûr, illuminant l’écran à l’image de son surnom...
Y a-t-il eu dans le cinéma meilleur réalisateur de comédie qu'Ernst Lubitsch ? Toujours cette question, à revoir "Ninotchka", soit 1 h 50 de bonheur, les larmes aux yeux, tantôt de rire, tantôt d'émotion, sans parler de ce sentiment magique qui vous envahit à réaliser, encore une fois, combien le Cinéma (majuscule, s'il vous plaît !) peut être un Art immense lorsque tant de talent est ainsi mis au service de l'intelligence... Il y a un scénario (Brackett) qui sait conjuguer comédie élégante, farce bouffonne, mélodrame ultra-romantique et satire politique bien équilibrée (n'oublions pas la dernière image, qui montre que nul ici n'est dupe des beautés du "capitalisme", même si c'est du communisme qu'on a rit !) ; il y a l'une des plus grandes actrices que la planète ait vu (LA Garbo), irradiant littéralement de lumière, sa rude et froide masculinité transcendée par une joie d'aimer bouleversante ; et il y a Lubitsch aux commandes, soit le triomphe de l'esprit et de la sophistication, au service du (grand) public.