Voici un réalisateur que je connais pas du tout, je ne suis pas un grand connaisseur de la filmographie de Tony Curtis et mais c'est un film avec un sujet qui m'intéresse vraiment. Et je dois dire en guise de préambule à mon habituelle litanie que c'est sans doute l'un des meilleurs films, sinon le meilleur film ayant comme background le journalisme (bon il y a la dame du vendredi de Hawks qui envoie aussi du boudin noir) (que j'ai vu en tous cas).
En fait on a là la combinaison parfaite entre grande réalisation, grands acteurs et une musique impeccable teinté jazzy qui a une grande cohérence avec le film, son époque et ses thèmes. On a donc du grand cinéma. Après je ne peux que parler aussi du scénario, habile, de l'écriture des personnages absolument fabuleuse.
Mais je dois dire que je pourrai résumer le film à une scène, pour faire court, on a Tony Curtis qui ne veut pas faire quelque chose pour son patron. Curtis tient un perso très ambitieux qui semblait au préalable n'avoir aucune morale. Il est entrain de refuser l'offre et subitement à la suite d'un dialogue, la mise en scène arrive à faire entrer dans l'esprit des deux protagonistes les spectateurs. Ainsi, plus besoin de parole, on a tout compris par la mise en scène, plus besoin de dialogues.
Aussi le personnage de Curtis est un salaud, mais pas un salaud qu'on envie, parce qu'on sait dès le début que ce n'est qu'une petite merde détestable qui commet quand même des choses assez peu morales (euphémisme), mais une petite merde très intéressante car très maligne. Son plan pour faire se séparer le couple être réellement machiavélique, tordu, psychologique. On sent le vautour, foutrement intelligent derrière ses beaux habits et sa belle gueule. Du coup malgré son côté séduisant, on a pas envie de lui ressembler, on sait qu'il est puant, manipulateur, et quel manipulateur.
Bref, film brillant, film d'atmosphère, film de mise en scène, film de dialogue, film musical, oeuvre totale.
Grand film, beau moment de cinéma.