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soniadidierkmurgia
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4,0
Publiée le 25 juillet 2012
John Mackendryck est un réalisateur anglais assez confidentiel à la carrière peu prolifique qui se partagea sur une douzaine de films entre son pays natal et Hollywood. « Le grand chantage » est incontestablement son chef d’œuvre. Il permet à Burt Lancaster et Tony Curtis, deux acteurs réputés pour leur physique de beau gosse de démontrer qu’ils peuvent tourner ailleurs que dans des westerns et des films d’aventures pour l’un ou dans des comédies pour l’autre. Noir on peut affirmer sans détour que le film de Mackendryck l’est sur toute la surface de sa pellicule même si on ne peut le classer dans le genre dont il n’épouse pas les fondamentaux. Sidney Falco , petit attaché de presse minable est à la solde de JJ Hunsecker, l’éditorialiste le plus influent de New York. En autre, Hunsecker qui est lié à sa sœur par une relation aux parfums incestueux inavoués a demandé à Falco de briser par tous les moyens la liaison de celle-ci avec un jeune guitariste de jazz. D’une avidité sans borne, Falco qui a le don de s’insinuer de façon malsaine dans toutes les intrigues qui régissent le monde de la nuit new yorkaise, va s’employer à briser cette union naissante. Tony Curtis donne ici ce qu’il a de meilleur, loin des prestations formatées de ses débuts en 1949. Derrière la façade lisse du séducteur il montre une capacité à œuvrer sur les territoires les plus sombres de l’âme humaine. Il récidivera onze ans plus tard dans « l’étrangleur de Boston »de Richard Fleischer . Lancaster de son côté montre sa capacité à endosser tout type de rôle et surtout son aptitude par la transformation physique à faire oublier son physique d’athlète de cirque au sourire ravageur. Coincée entre les grands anciens comme Gable, Grant, Cooper ou Tracy et les tenants du nouvel Hollywood allant de Newman, Redford à De Niro, la génération de Burt Lancaster qui réunit sous une même bannière Peck, Mitchum et Douglas a sans doute été un peu sous-estimée. Il serait temps de redécouvrir la multitude de leurs films ambitieux qui ont permis d’ouvrir la voie aux films cultes du Hollywood des années 70. Le New York nocturne remarquablement filmé par James Wong Howe participe grandement à l’impression d’étouffement qui ne nous lâche pas le film durant. Le final d’une dureté sans équivalent pour l’époque laisse les deux hommes pour ce qu’ils sont : des êtres veules sans aucune compassion pour les sentiments d’autrui. La peinture faite par Mackendrick du Broadway de ces années-là est reconnue réaliste et encore assez actuelle (dixit Martin Scorsese). Ca fait froid dans le dos.
J'ai vu ce film classé dans « The 500 greatest movies of all time » selon Empire, forcément je m'y suis intéressé étant donné qu'il y avait le grand Burt Lancaster au générique. Malheureusement, comme souvent dirait un ami, j'ai été déçu. J'ai deux choses à dire de positif sur ce film, l'interprétation du duo principal est très bonne, Burt Lancaster et Tony Curtis portent à bout de bras ce film ô combien surestimé selon moi. La seconde chose c'est la musique d'Elmer Bernstein, qui comme à l'accoutumé est superbe. Sinon ça traine en longueur, ça manque de punch, de puissance, c'est mou, c'est raté quoi. Pour en revenir à Empire, la première chose qui me vient à l'esprit c'est qu'ils auraient plutôt dû mettre le chef-d’œuvre de Fred Zinnemann Tant qu'il y aura des hommes (je dis ça parce qu'il y a également Burt Lancaster), plutôt que ce film assommant.
Cette satire acerbe de la célébrité dans le New York branché des années 50,est indéniablement sombre et pessimiste,tellement les âmes y sont viles et versatiles.Dans "Le grand chantage"(1957),un minable attaché de presse aux abois,Sidney Falco fait tout pour contenter le puissant et autoritaire éditorialiste,J.J Hunsecker.En jeu,la mésalliance entre la soeur de Hunseker et un honnête musicien de jazz.Par un jeu de dominos,Alexander Mackendrick montre qu'un mensonge et une manipulation en entraînent d'autres jusqu'à l'inévitable mise à nu.La photographie en noir et blanc est très travaillée,notamment sur le personnage de Burt Lancaster(remarquablement haïssable),présenté dans l'ombre,comme un monstre prêt à agir.Quant à Tony Curtis,il restitue bien la nervosité et le peu de morale de Falco,être faible et méprisable.La BO jazzy d'Elmer Bernstein pénètre bien les bars enfumés de l'époque.Malgré toutes ses qualités,ce film qui se veut noir,pâtit d'une intrigue sans nuances,uniforme,manichéenne.Il est également trop bavard,avec des joutes verbales un peu molles et forcées.Il en finit donc par manquer de percussion.
Un film marquant de par son duo diabolique Lancaster, Curtis, avec une mention très bien pour ce dernier et la densité de la réalisation, on n'a pas vraiment de répit malgré un scénario assez banal.
Sweet Smell Of Success est un film sortit en 1957 réuni deux grandes stars de l’époque : Tony Curtis et Burt Lancaster. Si les deux livrent une bonne performance Lancaster marque l’esprit dans ce personnage mégalomane et possessif particulièrement lors des plans où il est assis dans l’ombre près du téléphone. L’intrigue est bien ficellé, on suit avec attention les diverses manoeuvres perfides du personnage incarné par Curtis et ses rapports avec le personnage de Lancaster. La bande originale marquée par le jazz est particulièrement dans le ton et nous permet aussi un petit aperçu de l’ambiance des clubs de l’époque. Le film manque cependant parfois un peu de rythme et d’éfficacité mais heureusement un superbe final vient terminer cette histoire. Sweet Smell Of Success est vraiment à classé dans les bons films noirs.
Classique à voir; et encore malgré tout plein de "détails" révélateurs sur les libertés bafouées, tout comme les fichiers privés des protagonistes -sous surveillance constante - qu'on viole impunément avant tout soupçon. insidieux et réaliste.
2 grands comediens au service d'un brillant scenario decrivant la formidable influence que peuvent avoir les medias( ici la presse ecrite) sur l'existence de ceux dont elle evoque les faits et gestes.Mackendrick demontre que les patrons de presses possedent un incroyable moyen de pression tant mediatique que politique ,ce que l'on nomme encore aujourd'hui le 4eme pouvoir.Curtis incarne avec maestria ce jeune agent publicitaire omnubilé par la reussite et pret a tout pour satisfaire les desseins d'un influent redacteur ayant les traits de l'excellent Lancaster.A travers l'ambiance (superbe BO de Bernstein) des clubs New Yorkais des annees 50 ,le realisateur depeint un univers fait d'argent ,de manipulations et de trahisons en tout genre dans le seul but de satisfaire l'ambition d'une poignée d'hommes quitte a bafouer les elementaires regles deontologiques censés dicter les lignes editoriales.Une oeuvre un peu bavarde et relativement classique mais au sujet eternellement contemporain.
Tony Curtis et Burt Lancaster ont beau être fabuleux Le Grand chantage n’en reste pas moins un film peu prenant, au début on rentre brusquement dans l’histoire sans que le réalisateur ne prenne vraiment la peine de bien l'introduire, le film se veut sombre mais la mise en scène n’a rien de nerveux et de palpitant et privilège les scènes de dialogues qui sont avant tout du blabla sans véritable verve.
Un bon petit film noir. L'intrigue n'est pas manichéenne comme on a l'habitude de le voir avec les films américains, puisque même le protagoniste principal, Tony Curtis, est manipulateur et ne cherche que son propre intérêt. L'intrigue, même si elle est prévisible, se suit avec intérêt et dépeint assez bien les travers humains. En prime une bande son magnifique.
Magnifique photo pour ce film noir naviguant dans le monde du show business et des médias; un Burt Lancaster impressionnant, la mise en scène n'y étant pas pour rien (cf. les plans où la caméra le film légérement au dessus des épaules, augmentant le sentiment de domination sur les autres personnages du film); découvert sur grand écran et je ne le regrette pas