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Estonius
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5 453 critiques
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5,0
Publiée le 27 janvier 2013
Chef d’œuvre ! Tout est parfaitement maîtrisé, rien n'est gratuit, rien n'est laissé au hasard. Les acteurs sont superbement maîtrisé, Stewart est parfait, Doris Day étonnante. Ça démarre tout de suite et les actions s'enchaînent sans discontinuer avec leur cortège de surprise, de retournement de situations et bien sûr de suspense. On notera le rôle majeur de la musique avec l'orchestre de Bernard Herman s'interprétant lui même, et la chanson "Que sera sera (qui devint un tube). Une petite curiosité : On pouvait à l'époque se moquer des femmes voilées en se demandant comme le fait Hitchcock au début du film si "elles s'alimentent en intraveineuses" sans risquer une fatwa ! O tempora o mores !
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 19 juin 2021
L'intrigue n'est pas crédible car les McKenna se comportent rarement comme un véritable couple marié. Et bien sûr les couples d'Hitchcock dissimulent souvent leurs problèmes derrière leur calme. C'est typique des rôles principaux féminins d'Hitchcock qui se retrouvent souvent brutalisés par les contraintes de la société et les prérogatives masculines Jo révèle qu'elle a abandonné une carrière de chanteuse épanouie pour n'être que la femme dévouée d'un médecin. Comme dans Fenêtre sur cour d'Hitchcock un autre film avec Jimmy Stewart dans lequel une femme doit faire une concession pour être avec son homme. Le film est plein de scènes théâtrales et de subterfuges le simulacre d'union de Ben et Jo faisant écho à l'esthétique onirique du film avec les théâtres, les faux costumes et les personnages qui portent un maquillage invisible et visible fait de masques et de voiles. Le fils du couple est même caché dans une chapelle tandis que les méchants se déguisent en prêtres avec des visages sympathiques. Hitchcock a disposé d'un budget énorme pour ce film de stars et comme toujours il a gonflé son style et brouillé son objectif. Tout est faux dans ce film la chansonnette horriblement datée Que Sera, Sera et l'oratorio pompeux de Bernard Herrman qui fournit une scène finale infiniment ennuyeuse...
"L'homme qui en savait trop" regroupe la plupart des qualités qui ont fait la renommée internationale d'Alfred Hitchcock.Le cinéaste s'est visiblement beaucoup amusé à tourner en 1956 le remake de son film de 1934.Une réussite symbolisée par ce couple d'américains,au centre d'un complot d'envergure politique(assassinat programmée d'unministre britannique).Comme toujours chez Hitchcock,l'intrigue compte moins que la quête du héros,en l'occurence un James Stewart,médecin bien maladroit,mais déterminé à retrouver son fils enlevé.Il oubliera de faire plus confiance à sa femme,joué par Doris Day,grande chanteuse d'opéra.Hitchcock suit les desideratas du spectateur,en créant du suspense à partir de rien.Surtout,il tourne ce qui de l'avis général,une de ses séquences les plus virtuoses.Je parle bien entendu de celle du Albert Hall,conjugaison d'un concert symphonique et d'une montée en pression savamment orchestrée.Le découpage est grandiose,les plans innovants,10 mn de pure extase.Le reste du film n'atteint pas le même niveau,et la fin me semble un peu bâclée.Cela dit,les dialogues sont ironiques et les 40 premières minutes au Maroc bien folkloriques.La chanson de Doris Day "que sera sera" qu'elle interprète avec l'énergie du désespoir est le meilleur exemple du transfert du spectateur dans la peau de ces parents inquiets.Encore une oeuvre précieuse du maître du suspense.
L’Homme qui en savait trop de 1934 possède une grande importance dans la carrière d’Alfred Hitchcock car c’est véritablement à partir de ce film qu’il se spécialisa quasiment uniquement au cinéma d’aventures et de suspense. Cependant, bien que très bon, ce long-métrage n’était pas du niveau des chefs-d’œuvre qui suivront. On peut donc comprendre que le cinéaste, ayant certainement des regrets, décida, 22 ans plus tard, d’en offrir un remake hollywoodien. Le résultat est à l’image de la majorité des œuvres qu’il signa dans les années 50, c’est-à-dire une réussite évidente. Hitchcock modifie grandement le scénario d’origine en changeant de personnages (le fait que l’espion français, Louis Bernard, soit le seul protagoniste à conserver son nom en est une preuve) et en offrant des situations très différentesspoiler: même s’il conserve la séquence essentielle du Royal Albert Hall . Le cinéaste bénéficie de moyens nettement plus importants lui permettant d’offrir des décors plus exotiquesspoiler: (le début ne situe plus en Suisse mais à Marrakech) , des acteurs plus prestigieux (son fidèle James Stewart, Doris Day et Daniel Gélin) et d’un scénario plus travaillé. Bénéficiant d’une durée de métrage rallongée d’un tiers, ce dernier prend, en effet, plus son temps pour introduire les personnagesspoiler: (le meurtre de Louis Bernard n’intervenant plus dix minutes après le début mais après une demi-heure) et leur offre des moments plus intensesspoiler: (la séquence où Jo apprend l’enlèvement de son fils possédant une force dramatique très grande) même si on peut y retrouver certaines touches de l’humour habituel du Maîtrespoiler: (la séquence du salon de thé débute sur un ton proche de la comédie) . En outre, cette œuvre a également eu la chance de se situer juste après Mais qui a tué Harry ? qui marquait la rencontre d’Hitchcock avec le grand Bernard Herrmann. La composition que ce dernier offre à ce remake est à nouveau un grand moment de bande originalespoiler: d’autant plus qu’il a l’intelligence et l’humilité, pour la séquence du Royal Albert Hall, de réutiliser la Storm Cloud Cantata qu’Arthur Benjamin avait écrite pour la première version alors que le réalisateur lui avait proposé de créer un morceau original . De même, le film est connu également pour la création de la célèbre chanson Que sera, sera (nommée Whatever Will Be, Will Be dans le générique et récompensée de l’Oscar de la meilleure chanson originale)spoiler: qui est utilisée comme un élément primordial du récit alors que sa présence découle, à la base, de l’exigence de profiter des talents de chanteuse de Doris Day . Cette seconde version de L’Homme qui en savait trop est donc nettement supérieure à la première et est, qualitativement parlant, dans la droite ligne des chefs-d’œuvre qui ont émaillé cette décennie magique pour le Maître du suspense.
Il ne s'agit pas du plus grand Hitchcock (lequel est pour moi Vertigo), mais il s'agit bien d'un de ses plus grand, reprenant son obsession créatrice de la question du Mal (lequel n'est qu'une partie de l'être humain, qui se marie avec le blanc, à la manière de l'épouse du prêtre), son obsession érotique de la femme (dans la scene d'anthologie de au Royal Albert Hall, filmé avec Bernard Herrmann lui-même, "hitch" déclare son amour pour la musique et la place qu'elle tient au cinéma, surpassant la parole, dans une orgasme magnifiquement filmé, un orgasme qui tourne court par la faute de la femme, laquelle met à mal le "coup de feu" masculin) dans une constellation de symboles étourdissante, de même que sa critique violente des faux dévots et du protestantisme à l'américaine, puritain, ayant perdu ses vraies valeurs. Ajoutez au tout un Daniel Gélin étonnant, une mise en scène typique du grand alfred et une magnifique utilisation du technicolor au format vistavision.
Quelques incohérences scénaristiques dont on n'aurait pas cru Hitchcock capable participent, avec le style surrané, l'abondance de clichés, le scénario construit comme un roman et la pudeur de la réalisation à la construction d'une atmosphère très vieillote qui, selon les goûts du spectateur, donnera au film infiniment de charme ou infiniment de désuétude. Ou les deux. Les héros, ou plutôt les deux anti-héros du film, que leur charisme de couple modèle rend très attachants, se débattent dans un équilibre parfait entre paysages, suspense, mystère, amour, action et grandiloquence : du vrai Hitchcock que tous les nostalgiques des grandes heures du cinéma apprécieront. Les autres peut-être un peu moins.
La première partie, au Maroc, est à mon sens la plus intéressante du film, l'intrigue se met en place, il y a beaucoup d'humour, notamment au restaurant avec un James Stewart ayant du mal avec les coutumes locales. Après le film reste intéressant jusqu'au bout, mais sans être non plus le plus captivant des films d'Hitchcock. La scène de l'Albert Hall est très réussie par contre (sa réputation est totalement légitime, cette scène servira d'ailleurs de point central pour l'excellente publicité de Martin Scorsese, The Key to Reserva) sans doute la meilleure du film avec celle du restaurant en deuxième. Un bon film à voir pour ces raisons et bien évidemment pour le tandem Hitchcock/Stewart.
Un Hitchcock de très bonne facture. On a ce qu'il faut de suspense, de tension et d'humour, encore une fois Hitchcock impressionne avec sa maîtrise et donne naissance à quelques scènes mythiques spoiler: (la première qui vient à l'esprit c'est bien évidemment celle de l'opéra) et James Stewart et Doris Day, assez éloignée de la blonde hitchcockienne classique, sont parfaits (as usual). Le seul défaut c'est qu'il y a quelques longueurs, surtout dans la deuxième partie.
Décidément, je ne comprendrais jamais les thuriféraires de Hitchcock. Ce film n'a vraiment rien pour lui. Doris Day est excédante que ce soit par sa voix de crécelle ou par son jeu surfait, gras et sans aucune implication. James Stewart égal à lui-même, sans briller, un peu atone, le regard perdu, dépassé par les évènements mais qui court après. Une intrigue complètement factice avec un final aussi bien absurde que mal filmé (le coup du revolver sui sort de quelques millimètres à chaque seconde c'est d'un commun...). Des trahisons, un suspense qui ne prend pas, une esthétique qu'on peut qualifier de lamentable tant les couleurs pâles. Un film dénué d'intérêt qui ne mène nulle part. Mais puisque le style d'Hitchcock est de rester à la surface sans jamais contribuer à autre chose qu'à développer son intrigue étriquée, comment lui reprocher ce manque évident de professionalisme ?
Un excellent thriller. Hitchcock est vraiment un cinéaste de talent. L’intrigue est parfaite. Le suspense est toujours présent. Et la scène dans l’opéra est excellente. Les regards sont très importants. L’un des meilleur de Hitchcock.
Une aventure déroulée, comme à l'habitude, avec un très grand savoir-faire de la part d'A.Hitchcock. Les lumières sont une nouvelle fois superbes, le couple attachant, l'intrigue prenante. C'est au scénario, dont les errements plombent l'évolution du récit, qu'il faut imputer cette semi-deception.
Tout est centré sur le couple américain dont le public va partager la tension puisqu'il s'agit de la vie de leur enfant unique. Seulement le versant espionnage est délaissé alors qu'il y avait moyen de présenter mieux l'enjeu. Un bien long film qui aurait du avoir quelques coupures car franchement, il y a des moments très longs et ennuyeux dans la dernière demi-heure.
Tout d'abord "L'Homme qui en savait trop" s'inscrit dans une époque où les chefs d’œuvres étaient légion. Rien que pour l’œuvre de son auteur, Hitchcock enchainait à cette époque "le crime était presque parfait", "Fenêtre sur cour", "le faux coupable" , et "sueurs froides" jusqu'à "La mort aux trousses". Aucun réalisateur contemporain ne peut se vanter d'autant de réussites d'affilées sur un plan artistique. Le Royal Albert Hall, La Mamounia à Marrakech , la musique de Bernard Hermann, l'enfant disparu, la présence charismatique de James Stewart, la chanson de Doris Day, le frenchy Daniel Gelin, et puis.. ce technicolor ! Chef D’œuvre d'Aventure et de suspens.