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    La Fiancée du pirate
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    37 critiques spectateurs

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    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 510 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 septembre 2018
    Avec ce film on ne sait pas trop sur quel pied danser?
    En effet le film semble avoir mal vieilli et cela lui donne une mauvaise image, au sens propre, je trouve.
    D'un autre côté, c'est très réaliste. On a vraiment l'impression de se retrouver dans un petit village de campgane bien paumé, glauque.
    Mais avec sa clique de notables et quelques personnes bizarres, comme cette Marie.
    Bref on ne sait pas trop si c'est un bon ou un mauvais film.
    Au début, en tout cas, c'est plutôt la seconde option qui semble l'emporter.
    Malgré l'interprétation de P. Lafont, secondée par des seconds rôles plus ou moins connus, le début n'est pas très bon.
    C'est seulement au bout d'un moment qu'on se rend compte où la réalisatrice veut nous emmener.
    La fin est donc beaucoup mieux que le début.
    C'est naif, mais très réaliste, collant à la réalité au maximum. Un film comme on en voit pas souvent.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2018
    Œuvre culte de la toute fin des années 60, La fiancée du pirate est un objet qui continue de fasciner. Tour à tour foutraque, grotesque, irrévérencieux, drôle, dramatique, militant, ce film de Nelly Kaplan n'est pas sans évoquer les univers de Buñuel et Mocky, à la sauce féministe. Bernadette Lafont, dans un rôle mythique de femme vengeresse d'une liberté absolue mais captive d'un milieu rural à la violence omniprésente, est époustouflante, comme l'ensemble des acteurs qui l'entoure. Totalement délirant.
    philippefleury
    philippefleury

    3 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juillet 2018
    Vu enfin avec 60 ans de retard la fiancée du pirate. Un film d'une étonnante actualité avec meetoo. Bernadette Laffont liquide avec le sourire le vieux fond de machisme de notre société. Ce n'est plus une affaire de prostitution ou de vengeance mais un message de liberté et d'intelligence des rapports humains. A quand notre prochaine Bernadette.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 361 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2018
    SI vous souhaitez découvrir Bernadette Lafont en prostituée vengeresse, La Fiancée du Pirate la met en première ligne en femme libérée qui aura très rapidement compris le pouvoir du sexe et de l’argent. Interdit aux moins de 18 ans à sa sortie jusqu’en 1989, La Fiancée du Pirate réalisée par Nelly Kaplan en 1969 décrit une femme humiliée qui vit misérablement dans une cabane à l’écart du village avec sa mère. Lorsque cette dernière meurt par un chauffard, les notables du village enterrent l’affaire. Marie souhaite se venger et c’est ici que le drame social se transforme en satire féministe. Bernadette Lafont est insolente et n’hésitera pas à massacrer un à un, tous ces hommes manipulés par leur propre braguette.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    ferdinand75
    ferdinand75

    549 abonnés 3 869 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2017
    Un film culte des années 70, qui revu en 2017, n’a pas vieillit du tout. Cela reste un film d’une grande fraicheur, d’une grande insolence, Nelly Kaplan se lâche et nous délivre une fable anticléricale, libertaire, jouissive . Cette jeune marginale qui s’installe à la « marge » d’un petit village, et décide d’offrir son corps pour améliorer sa condition. Tous les hommes du village passent pour des médiocres, critiquant les mœurs de la jeune fille , mais profitant de sa liberté sexuelle, même tarifée. Seul le personnage de Michel Constantin (excellent) qui montre des films dans des petites salles de campagne , en cinéma ambulant, l’aide un peu , et lui donne des conseils pour s’en sortir. ( à noter le clin d’œil à Bunuel avec l’affiche de "Belle de jour" sur son estafette..Le film est un petit « brûlot » révolutionnaire, et d’ailleurs l’héroïne mettra le feu à tout son bazar, dans son campement, à tout le « capital » qu’elle avait accumulé , avant de s’échapper, avide de liberté. Le film est aussi complètement d’actualité avec toute la question de la prostitution, que faut-il en penser quand il s’agit d’un libre choix ? Est-ce que l’on peut admettre que des femmes démunies utilisent ce moyen pour s’en sortir ? Question complexe aux réponses multiples, bien posée par Nelly Kaplan. Bien sûr le film doit beaucoup à Bernadette Laffont, , pleine de fraicheur et d’insolence. Elle est parfaite dans ce rôle de jeune ingénue, qui devient perverse puis lubrique. Des scènes cultes , comme le meurtre du vieux Bouc, le "viol" consentit du jeune scout, ou les scènes de jouissance avec la chanson de Barbara , « Je me balance »… Un film éprit de liberté, bien construit , authentique, comme on en voudrait plus souvent aujourd’hui.. Les seconds rôles sont tous excellents, Julien Guyomar , Bizarrement Nelly Kaplan ne confirmera pas cet essai remarquable , sans confirmer par la suite, et restera l’auteur d’un seul film "culte", marqueur du cinéma « libertaire » des années 70.
    Glumdops
    Glumdops

    12 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2018
    Par le biais des mesquineries et des bassesses d’un petit village, Nelly Kaplan nous brosse un portrait acide et acerbe de la société. Bernadette Lafont au sommet de son art.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 octobre 2018
    Film culte et atypique, de Nelly Kaplan qui y raconte « l’histoire dune sorcière des temps modernes qui n’est pas brûlée par les inquisiteurs, car c’est elle qui les brûle." ! Un rôle magistralement interprété par Bernadette Lafont. Il était fait pour elle !
    christine D.
    christine D.

    30 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2015
    Une merveille d'humour et de férocité. Bernadette Laffont dont c'est le meilleur rôle de sa carrière est époustouflante et Michel Constantin dans le rôle d'un client respectueux est touchant de justesse et de tact. Superbement interprété et orné d'une jolie musiquette.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    591 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2014
    Pour moi ce film est le symbole cinématographique de Mai 1968, la libéralisation de toutes les contraintes par la dérision et les rires. Le fond est peu critiquable, la forme beaucoup moins. Il est difficile d'y trouver de la beauté sauf dans les rapports sentimentaux entre Marie et André. Il est impossible non plus d'éviter la vulgarité et la crasse, heureusement elles passent au cinéma lorsque le message porte, ce qui est le cas. Les comédiens sont excellents et que dire de Bernadette Lafont dont le naturel est confondant ! C'est un film à voir absolument par tout cinéphile malgré une mise en scène contestable, il a marqué son époque bien que nul producteur en dehors de Claude Makovski n'en ait voulu . Dans le scénario, je suppose que c'est la vision du film ambulant projeté par André et que nous ne voyons pas qui a élargi l'horizon de Marie, déjà secouée par la mort de sa mère. Avoir choisi pour le titre français celui du ''film dans le film'' montre combien Nelly Kaplan est cinéphile. Pourquoi n'est-elle pas devenue une de nos grandes réalisatrices ? Mystère.
    podilato14
    podilato14

    33 abonnés 189 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2014
    EXCELLENT. J'adore Bernadette Lafont qui est, était une magnifique actrice.
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2013
    La réalisatrice Nelly Kaplan (ancienne assistante de Abel Gance tout de même) fait son effet avec ce premier film audacieux qui fut interdit au moins de 18 ans. On se retrouve dans une bourgade au fin fond de la campagne où les croyances (racismes ?!) ont encore la vie dure, une mère et sa fille, désouevrées, sont donc exploitées et rejetées par la populace, surtout par les hommes... Jusqu'au jour où sonne la vengeance... La rebelle se transforme en vamp séductrice et fait raquer le bourgeois avant de se libérer du joug machiste et matérialiste. Sur l'air de la chanson "Moi je me balance" (écrite par Moustaki et chantée par Barbara) l'histoire est donc celle d'une femme piégée qui va s'émanciper via ses armes, ses charmes donc e, ensuite, par l'envie de liberté éveillée par une séance de cinéma itinérant. Un film qui, mine de rien, est aussi riche dans le fond que dans la forme, plusieurs clins d'oeil indique une certaine idée de la politique comme une affiche sur le droit à la contraception ou quand Marie (magnifique et sensuelle Bernadette Lafont) comprend que tout l'argent qu'elle entasse ne sert quà se rendre prisonnière d'un matérialisme finalement inutile. Magnifique film sur une Cendrillon féministe et libre...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 juin 2013
    Non, ce film n'est pas féministe, du moins si on considère comme "féministe" la tendance actuelle des mouvements "autorisés" de cette mouvance qui n'ont pas de mots assez fort pour condamner la prostitution alors qu'il la confonde avec le proxénétisme. Or de prostitution, c'est bien de cela que traite ce film avec une intelligence rare et une liberté de ton salutaire. Pour Mary, se prostituer n'est en rien dégradant, c'est un métier lui apportant tantôt des relations enrichissantes (merveilleux épisodes avec Constantin), tantôt une arme contre l'hypocrisie ambiante, car le point de vue du client est aussi évoqué, tout le monde y a plus ou moins recours (question de circonstances, d'occasion) mais quelle différence entre les tartufes qui s'en défendent et ceux qui assument complétement (Constantin encore une fois). Jolie musique et Bernadette Lafont n'a jamais été aussi belle. Un film brillant dont le sujet reste d'actualité (il sera toujours d'actualité). J'ai adoré !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 janvier 2013
    De l'impossible écriture : si écrire n'est que l'ineffable désignation du mot juste et de la phrase exacte, écrire sur l'écriture (cinématographique, littéraire ou théâtrale) ouvre alors le champs des possibles à quelques solutions élégantes. La fiancée du pirate : en voilà une affaire! C'est bien dans cette deuxième écriture sur ce que l'autre ne peut pas formuler que l'on approche la chose d'un peu plus près et ce quelque chose là a une de ces audaces!
    Cette représentation du réel sous forme d'objet filmé s'ouvre sur l'heure (les cloches de l'église) et le lieu (le village Tellier) accompagnant l'entrée du bouc sur le domaine. Ben voyons! dira l'émissaire, broutant l'imposture de cet espace-temps.
    Ce village, monde en réduction, nous proposera les figures archaïques du pouvoir, les représentants du bon sens et de l'ordre moral : le maire, la propriétaire, l'épicier et sa femme, le pharmacien, le prêtre et l’ouvrier. Et au bord du village, à l'orée du bois, à la frontière entre extérieur et intérieur, en marge du système : l'étrangère, la sorcière, la romanichelle, la salope, la putain : Marie. Véritable conscience lucide au milieu des forme pré-établies, elle sera celle par qui le scandale arrive, dans son véritable sens : ce qui fait trébucher dans une simple énonciation. Qu'est ce qu'elle est bonne, la garce!
    Cette figure isolée produit un travail de dénégation par une propédeutique de la langue. Ainsi dans les noms qu'elle utilise, l'adjoint, le facteur, la tisane, l'épicier, la goulette, l'esclave, elle disqualifie ce qui n'a été que quantifié. Le pharmacien n'est qu'un obséquieux pervers sans diplôme, tout juste bon à vendre des tisanes ("Ben et la t.v.a cher monsieur! Hein! Qu'est-ce que vous en faite?")
    L'exploiteur lesbien, l'adjoint ripou, le garde champêtre frustré, voyeur et fétichiste, l'étroitesse de l'épicier pervers... le film ne serait qu'une dénonciation sociale, " porte-drapeau d'une révolte contre l'ordre établi et l'hypocrisie des conventions bourgeoises" mais c'est bien en deçà du protocole cinématographique que le film travaille. On n'aurait encore débusqué une lapine vertigineuse qu'il faudrait pouvoir l'écrire. Car il y a bien là des traces d'opérations méta-cinématographiques d'un film qui proposerait un film, une mise en abîme de la représentation en transformation. Par trois fois au moins la transformation explicite de la narration propose un retournement vers le spectateur, comme l’œil d'une conscience cinématographique se retournant vers lui-même. (la scène du maquillage, le cinéma ambulant au café, l'affiche finale). "Pour toi je passerai des films formidables, des films comme t'as jamais vu."
    Il ne s'agira plus alors "des clichés grossiers de la France rurale, des traits grossis de cette société arriérée" mais d'une audace vertigineuse à désigner, le village mental du spectateur, à dénoncer le bourbier de la conscience collective. Car ce sont bien ces mêmes bouffons caricaturaux qui sont au sein du dispositif de la narration, représentants du bon goût et de la bonne histoire, et participant au parcours génératif de la signification. "J'adore les jolis documentaires, j'espère qu'il y a un joli documentaire." Nous voir exulter devant Marie à quatre pattes, cambrée et culotte à l'air frottant le sol, absorbée au travaux de la ferme et lucide quant à son dispositif nous fera mieux comprendre notre incapacité à gérer l’événement cinématographique.
    Car cette beauté fulgurante, ce charme qui ravage tout, ce moment de la fébrilité repose sur tout autre chose que des fonctions statiques et figées. Là où tous se bornent à coller à l'image, la puissance de l'actrice propose une distanciation."C'est trop près pour moi!" Entre des schémas organisateurs, des fonctions classificatrices, des échanges statiques de marchandises, le personnage se réapproprie le réel, use d'une telle imagination créatrice qu'elle sublime le quotidien. Quand les sommités du village propose une classification, un linéaire et des étiquettes, elle met en œuvre une dynamique, du complexe et un assemblage insolite. La réinterprétation des objets du monde moderne inaugure une poétique surréaliste de la mort dans l'établissement d'un hommage funèbre nouveau. Tous viendront décharger, jusqu'au fusil du garde champêtre, dans son monde. "Quelle salope!"
    Ce n'est que plus tard, lorsque la forme figée et rigide sera alors fixée dans son nouvel intérieur, que les sons seront gelés et mis en boite, qu'elle transposera son œuvre dans la nature, placera les enregistrements des consciences dans l'église et déconstruira sa cabane par le feu en laissant au soin des imbéciles inadaptés de détruire ce qui pouvait encore leur rester après son absence "Regardez ces saloperies, là-bas!", c'est à dire les ferments d'une imagination nouvelle.
    C'est alors le départ promis par la chanson, à la limite du stationnement nomade, où l'actrice, sans chaussure, entre sur la route cinématographique de la représentation devant un ultime panneau indicateur "ce soir Dimanche à 20h00, la fiancée du pirate" tandis que le spectateur, un peu crétin et obsédé, sort du film.
    Estonius
    Estonius

    3 343 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2012
    L'originalité de ce film dont l'affiche fit scandale à l'époque (refusée par le Figaro) est de faire incarner le personnage positif de l'histoire par une marginale, une prostituée occasionnelle qui s'assume complètement et qui fait absolument ce qu'elle veut en se moquant éperdument de l'hypocrisie ambiante, puis en en jouant et en la dénonçant ! Le personnage d'André joué par Michel Constantin est particulièrement vu, démontrant qu'il est parfaitement possible d'être à la fois client de prostituée et de respecter ces dernières. Plus de 40 ans après ce film politiquement incorrect "fonctionne" toujours merveilleusement bien.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 octobre 2012
    Excellent film où brille la très belle Bernadette hyper à l'aise dans son rôle, pleine de vérité et de pureté. Le thème de la sorcière vengeresse est très bien traité sans être jamais agressif ni gras, une ode à la liberté et à l'autodéterminisme. Une apparition étonnate de Louis Malle !!
    Regardez les bonus très instructifs, et utiles !!
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