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TTNOUGAT
588 abonnés
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5,0
Publiée le 4 septembre 2014
Les mélo de Sirk sont uniques, ils portent sa griffe indélébile. La première demie heure est peu intéressante, la deuxième commence à s'animer et la troisième emporte toutes les réserves. Il ne reste qu'un cinéma magnifique qui nous comble de plaisir. Sa mise en scène est constamment belle avec des moments de grâce. A cet égard la séquence qui a été imaginée pour décrire les circonstance de la crise cardiaque du vieux chef du clan est exemplaire, elle est cent pour cent imaginaire mais qui d'autre que Sirk justement aurait pu la créer telle qu'elle nous est montrée? C'est là une des occasions les plus évidentes pour expliquer ce qu'est un grand réalisateur aux personnes qui n'arrivent pas à en parler. Pour tout le reste, comme souvent chez Sirk mais pas toujours, la forme l'emporte tellement sur le fond qu'il faut en faire abstraction. Dans '' Ecrit sur du vent'' Dorothy Malone nous y aide beaucoup par son jeu souvent aux limites du paroxysme. Cette actrice doit aimer se faire détester du public mais ici elle est bien punie. Qui peut oublier le plan final qui la laisse brisée devant un derrick dont Sirk n'a pas cherché bien au contraire à dissimuler le coté freudien?
Quand on connait un peu le cinéma de Douglas Sirk, on est très vite surpris par la tournure que prend "Ecrit sur du vent", mélodrame brûlant imprégné des codes de film noir. La trame initiale est pourtant classique : deux hommes aiment une femme, et c'est en quelque sorte le moins irréprochable moralement qui épouse la belle. Sauf qu'à partir de cet état des lieux, Sirk va petit à petit annuler les stéréotypes mélodramatiques pour construire une intrigue enlevée faite de micro-actions qui déplacent continuellement les enjeux. Alors que l'on croit avoir affaire à une histoire d'hommes jaloux, le film fait finalement le portrait du mari alcoolique, désespéré après avoir appris qu'il ne pourrait pas avoir d'enfants, avant de dévier sur la sœur Marylee, figure de femme fatale par excellence, prête à tout pour séduire Mitch, lequel demeure pourtant amoureux de Lucy. Par son écriture dense et sa mise en scène digne d'un suspense, "Ecrit sur du vent" captive par une indécision qui provient des relations mêmes entre ses personnages, mouvantes et complexes.
Quintessence du mélodrame ce film est signé du réalisateur qui a donné ses lettres de noblesse au genre, en nous montrant notamment la face cachée l'American Way of Life. L'intelligence de Sirk est d'éviter toute censure dans un style coloré façon carte postale dans la forme tout en contraste avec la vacuité humaine. Les acteurs sont sublimes pour un scénario qui offre souvent des scènes sous tension (sexuelle ou non !) avec quelques unes qui nous hantent encore comme le danse frénétiques et funestes de Marylee Hadley (Malone). Un grand film assurémment.
Maitre incontesté du mélodrame pendant l’âge d’or hollywoodien, Douglas Sirk signe avec Ecrit sur du vent son long-métrage le plus passionnant et une splendide fresque sur les dessous tabous du rêve américain en caractérisant ses deux principaux personnages, un fils et une fille de magnat texan du pétrole, par leur addiction, respectivement à l’alcool et au sexe. D’ailleurs ses deux antihéros sont si brillamment interprétés par Robert Stack et Dorothy Malone qu’ils en viennent à voler la vedette à la splendide Lauren Bacall et à Rock Hudson. L‘usage outrancier du technicolor fait certes mal vieillir le film mais il en accentue les caractères lyrique et romanesque. Certaines scènes (à commencer par celle de la mort du père) sont tout simplement mémorables, et forment un ensemble d’une intensité émotionnelle remarquable même si on peut regretter qu’il s’achève par un happy-end en totale rupture de ton avec tout ce qui a pu le précéder.
Douglas Sirk réalise en 1956 avec " Ecrit sur du Vent ", un mélodrame émotionnellement très riche et qui s'inscrit comme l'un des meilleurs du genre qui aura été tourné durant cette époque. Si le film est aussi réussi, c'est en grande partie grâce évidemment à une mise en scène raffinée, mais aussi grâce à la superbe interprétation du casting. En tête d'affiche, l'acteur Robert Stack, qui est vraiment au centre de l'intrigue, s'avère particulièrement brillant dans le rôle de Kyle Hadley, un homme qui finira par se détruire par le biais de l'alcool. Lauren Bacall, de son côté, s'avère bien touchante dans le rôle de sa femme, tandis que que Rock Hudson interprète d'une belle manière la rôle de son meilleur ami, alors que Dorothy Malone nous propose une excellente prestation dans le rôle d'une nymphomane. D'ailleurs sa performance lui vaudra un oscar du meilleur second rôle féminin, qui sera d'ailleurs le seul que le film recevra, malgré ces deux autres nominations. Précisons également une magnifique photographie en Technicolor de Russell Metty et une partition musicale bien mélancolique de Frank Skinner, et le tout fait que l'on se trouve devant un mélodrame américain à ne pas rater.
Je mets 2 étoiles. Pourquoi ? Parce que le film n'est ni excellent ni mauvais, il prône le juste milieu. Datant de 1956 (le film a 54 ans aujourd'hui!), "Ecrit sur du vent" n'a pas pris une ride ! Contrairement aux John Ford ! "Ecrit sur du vent" est la quatrième (et fructueuse) collaboration de Douglas Sirk avec Universal entre 1953 et 1959 ("Tout ce que le ciel permet" et "Mirage de la vie" notamment) et pas la première avec Rock Hudson ("Tout ce que le ciel permet" et "Les ailes de l'espérance" parmi les plus connus). L'histoire est très bien écrite et mérite toutes mes félicitations : parler d'alcool, de mariage, de grossesse et de stérilité, tout cela dans un seul et unique film, chapeau ! Je le tire aux supers scénaristes ! Drame familial oblige, Douglas Sirk concocte un mélangé de rebondissements ralentis par des moments calmes. Très bien menés, l'intrigue, le suspense et la réalisation vont de pairs avec un trio, qui pèse peut-être aujourd'hui tout le film, ébourrifant et inoubliable : Rock Hudson ("Géant")-Lauren Bacall ("Key Largo")-Robert Stack (la série "Les incorruptibles"). Spectateurs, un film pas indispensable, mais qui réjouira les amateurs de polar des années 1950. Ceux qui ont aimé "Le salaire de la peur" ou "Le parfum de la dame en noir", ne le manquez pas ! Un bon divertissement qui vaut par sa troupe en or dominé par Hudson-Bacall-Stack. Merci Douglas !
Bon mélo qui a cependant vieilli par certains aspects (les couleurs, la musique...). L'intrigue semble de prime abord reposer sur un triangle amoureux entre une femme fatale et deux hommes qui se la disputent. Lauren Bacall finit par épouser l'un d'eux. Celui-ci, incarné magistralement par Robert Stack, apprend qu'il a des problèmes de fertilité et retombe dans l'alcool. Le moteur du film, ce sont cet homme ainsi que sa sœur qui ne parviennent pas à vivre au présent : tous deux sont atteints par une folie destructrice que rien ne semble pouvoir arrêter. Les acteurs principaux sont remarquables, de même que la mise en scène très maîtrisée.
Le problème des films des années 50, c'est le doublage vraiment désastreux, empêchant de goûter le jeu des acteurs. De ce fait, le film m'a paru suranné, avec un Robert Stack peu convaincant, une Lauren Bacall inexpressive (je serais tenté de dire : comme d'habitude). Heureusement que Rock Hudson relève le niveau. Seule la fin m'a accroché. En tout cas, parler de ce film comme d'un chef d'oeuvre me parait franchement exagéré.
Un chef d'oeuvre du film à suspense (je ne dis pas mélodrame souvent cher au réalisateur) signé d'un coup de maitre par Douglas Sirk !! Ce long métrage présente au générique les quatre comédiens phares de "Ecrit sur du vent", Rock Hudson excellent en alter égo du metteur en scène qui y trouve ses meilleurs roles et films, Robert Stack en homme souffrant qui est le meilleur acteur ici, Lauren Bacall avec son mythique regard de panthère qui a un role plus fragile et la belle Dorothy Malone impériale en garce. Des comédiens qui servent l'histoire autour de l'impuissance sexuelle qui va ronger le personnage de Stack, de la jalousie, des mensonges et autres événements. Un film qui m'a captivé du début à la fin que j'ai adoré du grand cinéaste Douglas Sirk avec une très bonne mise en scène, une superbe musique, les lumières en Technicolor magnifiques. Tout y est dans ce film pour nous faire passer un grand moment de cinéma.
Par une mise en scène extrêmement soignée et complexe, reposant en grande partie sur un habile jeu de miroirs (les personnages hors cadres qui apparaissent dans un reflet de miroir ou sur une photographie, ou encore, la dernière scène où Marylee se retrouve prisonnière de sa condition, dans la même posture que le portrait de son père qui trône derrière elle), ainsi que sur un quatuor d’acteurs formidables (Robert Stack et Dorothy Malone notamment), le cinéaste porte une fois encore un regard très critique et sans concession sur l’American Way of life. Et finit sur un constat amer et rare dans le cinéma de cette époque : non seulement l’argent ne fait pas le bonheur, mais la cupidité conduit les hommes à leur propre perte. Assurément l’un des plus grands films de Douglas Dirk.
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2,0
Publiée le 9 mai 2021
Le personnage de Lauren Bacall épouserait-il vraiment le personnage de Robert Stack dès le premier jour de leur rencontre bien sûr que non. Le personnage de Rock Hudson supporterait-il année après année le comportement de son soi disant meilleur ami Robert Stack. Est ce que quelqu'un est aussi saint que lui bien sûr que non. Étant donné que certaines femmes sont des clochardes une femme pourrait-elle être aussi clocharde que le personnage de Dorothy Malone bien sûr que non. Y a-t-il quelque chose de crédible ou même d'intéressant dans ce film non pas vraiment. En fait il est laid du début à la fin et je suis sûr que toute la distribution était gênée de devoir jouer des personnages qui n'ont pas pu exister. Lauren Bacall a dû sortir du plateau tous les jours se servir une boisson forte et dire je n'arrive pas à croire que je fais ça. Et si c'est la meilleure performance de Robert Stack c'est dommage car il avait probablement du talent. La même année où ce film est sorti Rock Hudson a fait un magnifique travail d'acteur dans Géant dans Ecrit sur du vent il a juste l'air perplexe...
Malgré son titre, il faut bien dire que cette comédie dramatique ne possède pas le sublime de l'éphémère; & hormis quelques détails amusants ainsi que la présence incongrue de certaines guest-stars telles que R.Stack de la série "Les incorruptibles": Surtout au second degré.
Chronique d'une famille déchirée par les tensions et les sentiments, portant en germe tout ce qui allait donner ensuite Dallas, Dynastie ou encore Falcon Crest, ce film se laisse regarder mais sans jamais devenir aussi intéressant que ne l'était "Tout ce que le ciel permet" du même réalisateur. A voir pour les amateurs de mélo