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cyclo86
15 abonnés
129 critiques
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3,0
Publiée le 6 février 2016
Un Sirk en petite forme : sans doute le moins bon de ses mélos flamboyants des années 50. Il faut dire que les personnages sont assez peu intéressants, en dehors du Rock Hudson en amoureux transi. Très au-dessus quand même du "Carol" de Todd Haynes sur un sujet presque voisin (amour entre gens de conditions sociales différentes)...
"Ecrit sur du vent" ou l'inexorable décadence d'une dynastie, magnat du pétrole, qui voit s'éteindre avec sa dernière génération de débauchés ses derniers rêves de magnificence. Mélodrame flamboyant d'inspiration biblique et mythologique - comme nombre de films outre-Atlantique, in fine, le chef d'oeuvre de Douglas Sirk contient, en substance, une synthèse ingénieuse des thématiques atemporelles qui ont traversé et continuent de traverser le cinéma américain : le péché originel, le paradis perdu, l'opposition nature/culture, la démesure comme catalyseur de déchéance et, a posteriori, de mort... Le tout enrichi d'un sous-texte symbolique sur la sexualité, grande absente de la "mise en image" qui ne se résume - au final - qu'à de chastes baisers mais qui affleure lascivement par allusions figuratives maniées à la perfection par le metteur en scène... et qui peut rappeler le travail effectué par Hitchcock sur "Sueurs froides", deux ans plus tard.
Ainsi Kyle Hadley sombre dans l'alcoolisme pour remédier à son impuissance comme si tous ces fluides éthyliques pouvaient se substituer au liquide séminal. Homme à moitié accompli malgré toute la puissance et la grandeur que l'argent lui confère, il ne peut trouver son intégrité en tant que personne qu'à travers les tandems qu'il forme tour à tour avec son meilleur ami, sa soeur, son épouse. Son empire, quant à lui, se résume à un ensemble de symboles phalliques (les tours de pétrole) érigés, non sans ironie, aux quatre coin de la ville qui porte son propre nom.
C'est avec un regard empreint de nostalgie que l'on (re)découvre les prestations époustouflantes des grands interprètes qui habitent fébrilement "Ecrit sur du vent" : Rock Hudson, Lauren Bacall, Dorothy Malone, Robert Stack... autant de visages magnifiques qui font partie de la mythologie du cinéma hollywoodien.
Exacerbation des sentiments, attitudes outrancières, couleurs saturées, esthétique et élégance des décors, les ingrédients habituels de Douglas Sirk sont présents dans ce mélo plus violent et brutal que les autres qui met en scène les rapports ambigus au sein d’une famille bourgeoisie et sa décadence. Tourbillon de sentiments extrêmes et de couleurs violentes, ce film est une réussite grâce à une mise en scène très soignée culminant dans une scène où se mêlent les pas de danse frénétiques de la fille et la chute du patriarche dans les escaliers. Belle interprétation toute en retenue de Rock Hudson et en élégance naturelle de Lauren Bacall.
Il y a actuellement en salle à Paris une superbe copie neuve de ce chef d'oeuvre, où tout est admirable, cadrage, couleurs, acteurs... C'est tout autre chose que de voir un dvd! C'est parmi les plus beaux films que le cinéma américain à son age d'or ait produit. Si vous êtes parisiens, courez-y!
J’étais un peu déçu à la fin de ce mélodrame. On a droit à quelques bonnes scènes, mais le film ne m’a pas réellement intéressé. La fin, extrêmement conventionnel n’a fait que conforter mon idée que "Ecrit sur du vent" est juste un bon petit film. Si on le loupe, on ne rate pas grand-chose.
Le mélo par excellence. Réalisé par un des maîtres du genre, monsieur Douglas Sirk, le film parfaitement maitrisé tant sur le plan de la mise en scène que sur le plan de l'interprétation est somptueux, flamboyant et audacieux. Des l'ouverture, vous ne pouvez qu'être conquis par ce déchainement de passions et de rancœurs. Dans le genre, on a rarement (peut-être même jamais) fait mieux.
Film flamboyant pour un "must" de cette époque. Chacun des 4 acteurs qui forment le "quatuor" de tête est de premier plan, notamment la sœur et son mambo spoiler: aussi bien aristocratique, que celui des filles de joie
Plans lumineux, intrigue bien ficelée spoiler: (si on n'a pas lu, hélas, le résumé) . Il manque cependant , pour le comparer à du Hitchcock, un peu de frisson, cette "tension" spécifique au maître,spoiler: totalement inexistante ic i et la beauté glacée d'une Grace Kelly
Sans jamais tomber dans le mélo avec toutes les ficelles inhérentes, Douglas Sirk orchestre une inéluctable descente aux enfers entraînant à des degrés divers tous ses protagonistes. Amené par un très habile retour en arrière, le drame se construit quasiment jour après jour avec une précision de chaque instant, notamment grâce à une mise en scène très soignée appuyant sur l’interdépendance des personnages, leur écrasement et la fatalité de leur destin. Magnifiquement interprété, il est difficile de détacher un acteur de l’ensemble, même si Dorothy Malone incarne à merveille une garce de haute volée qui finit par se révéler magnifique, Rock Hudson pour sa part envahissant l’écran de sa présence imposante.
Un de ces films américain des années 50 bien orchestré, bien joué, avec une petite touche d'humour, que l'on peut oublier car il ressemble à d'autres films de cette période... On devine plus ou moins la suite de l'histoire, mais elle plaît quand même, car les "gentils" finissent heureux.
Impeccable mise en scène de Douglas Sirk pour ce "Written in the Wind" qui voit la déchéance des héritiers d'un magnat du pétrole au Texas. L'argent et l'ultra-matérialisme de cette génération de nantis capitalistes n'aideront en rien à la recherche de leurs accomplissements personnels. Avec une pointe de suspense, ce mélodrame en Technicolor tient bien son rythme, le jeu des acteurs n'est en rien outrancier (sauf peut-être Dorothy Malone) et le labyrinthe des sentiments savoureux. Une part belle est consacrée à la psychologie des personnages, notamment à la virilité ébranlée du rejeton (Robert Stack).
Désolé, mais je vais faire baisser la moyenne. Je viens de voir un gros mélo américain avec des personnages fantoches sans épaisseur psychologique. Le scénario est hyper prévisible, les dialogues patauds, la mise en scène lourdingue. J'ai regardé jusqu'au bout, malgré tout. Pourquoi ? Deux raisons. Un, le personnage joué par Robert Stack est fascinant au second degré tellement il fait penser à un fils à papa actuel, alcoolique, drogué, pervers sexuel, vivant d'expédients lucratifs paternels, mais qui a la fâcheuse tendance d'oublier son ordinateur chez le réparateur. Deux, ces acteurs me rappellent plein de souvenirs. Rock Hudson, viril, macho, moralement irréprochable ici, a, dans la vie, fini mochement à l'hôpital américain de Neuilly. Robert Stack est à l'opposé de son personnage connu d'Elliot Ness, qui était froid, sobre, impassible. Il s'en tire ici fort bien. Dorothy Malone, qui en fait des tonnes comme nymphomane, est nettement meilleure en femme amoureuse. Et elle a de beaux yeux, tu sais. Lauren Bacall a le tort d'avoir pris quelques années depuis ses débuts avec Humphrey Bogart. Son jeu n'en apparaît que plus figé. Et il y a des têtes d'acteurs secondaires mémorables. Le père milliardaire déçu par sa fille, ou le barman pourvoyeur de tord boyaux vu ailleurs dans des rôles de méchants de western. Souvenirs, souvenirs.