Né en 1973, il déjà reçu de nombreuses récompenses au japon. C'est l'un des acteurs les plus populaires du Japon. On a pu le voir en France dans le film de Nagisa Oshima, Tabou, mais aussi dans Maborosi de Hirokazu Kore-Eda.
Outre Hakuchi, un autre film a été tiré d'un livre de Ango Sakaguchi. Il s'agit de Kanzo sensei, réalisé par Shohei Imamura en 1998.
"Le cinéma est un art occidental, mais je voulais représenter dans mon film une lumière proprement japonaise. Par exemple, certains films américains reflètent très fortement la lumière de la Californie. Au Japon, c'est un univers lumineux différent, beaucoup plus doux. Mais il y aussi dans le Japon contemporain beaucoup d'images avec des couelurs très fortes et très variées. Donc je voulais faire coexister les deux. De vivre au Japon, d'être né au japon, je voulais rendre les impressions qui en restent au niveau de la lumière. C'est étrange, mais dans beaucoup de films japonais, on imite la lumière des films américains. A part Akira Kurosawa, qui dans Rashomon montrait le soleil directement, il n'y a pas grand chose de nouveau qui a été créé au Japon."
Macoto Tezka est le fils aîné d'Osamu Tezuka, réalisateur et créateur de mangas. Très tôt il s'intéresse au cinéma et à la réalisation. Il tourne de nombreux films (beaucoup en 8mm), parmi lesquels son premier long métrage Legend of the stardust brothers (1985).
Artiste du visuel, Macoto Tezka a également travaillé dans le multimédia et la création de CD rom.
Eclectique, Macoto Tezca compare son activité à celle de Jean Cocteau, mais reconnaît les influences de Méliès, des frères Lumière, de Buñuel et de Fellini.
« Je suis tombé un jour sur la nouvelle d'Ango Sakaguchi. En général, je réalise des films à partir de mon inspiration. En lisant la nouvelle, j'ai senti que ça correspondait à un film que je voulais faire. Le contenu de l'histoire étant imprécis, j'ai pensé qu'il serait impossible de tourner au Japon.
D'abor il y a des images de guerre, une ville qui brûle, cela coûte très cher.
En plus, l'histoire en soi n'est pas divertissante. Donc à l'époque, tout le monde me disait dans l'industrie que ce film était du suicide. Je n'ai donc pas pu trouver de sponsors. J'ai pensé abandonner plusieurs fois. Finalement, cela m'a pris dix ans pour y arriver ! Bien sûr, j'ai fait pendant cette période, pas mal de courts métrages, mais je ne voulais pas renoncer à Hakuchi. »