Avis sur La Dernière bourrée à Paris

Une comédie française nanardeuse qui pour se lancer pastiche « le dernier tango à Paris de Bertollucci » et vire au vaudeville de bas étage. On retrouve dedans des acteurs spécialistes du genre qui ne laissent planer aucun doute sur l aspect alimentaire de la chose. Avantage sur le film dont il s inspire il est moins pompeux et il n y a pas de sexe non consenti.

Le cinéphile et amateur de nanars se doit de regarder le film de Raoul André à double titre. D'une part, pour sa nullité et, d'autre part, parce qu'il se réfère au fameux et scandaleux "Dernier tango à Paris" de Bertolucci, tourné à la même époque.
Simple plaisanterie potache ou réaction poujadiste à la mode franchouillarde? Toujours est-il qu'une jolie fille, ayant vu le film de Bertolucci, ne rêve plus que de Marlon Brando -avant, l'élu de son coeur était Daniel Prévost... Hélas pour elle, comme pour les autres personnages féminins du film ( Marion Game, en objet sexy, et Micheline Dax en propriétaire lubrique), les hommes de leur entourage n'ont pas tous la virilité de Brando.

Le film est plein d'allusions, ce qui n'en fait ni un pastiche ni une comédie ironique, en dépit de son titre. Quand on lit le nom du réalisateur et ceux du casting, on a déja compris ce qui nous attend... La principale référence, parce qu'il s'agit du décor principal du film, c'est un appartement parisien à louer, grand et nu, qui devient un lieu de dévergondage et de luxure, où les personnages, auvergnats ou pas, se rencontrent, entretenant un simili vaudeville particulièrement crétin.