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JoeyTai
20 abonnés
442 critiques
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2,5
Publiée le 6 novembre 2023
J'ai eu du mal à entrer dans le film, principalement à cause du jeu pénible de John Heard. Son personnage était tout simplement insupportable. L'enquête sur un meurtre mystérieux sert de prétexte au réalisateur pour nous montrer des tranches de vie d'un intéressant trio, dont John Heard justement est l'élément central en tant que vétéran infirme. Ses incessantes sautes d'humeur m'ont vite exaspéré. Lisa Eichhorn par contre s'en sort nettement mieux. Son jeu tout en finesse exprimait avec talent la compassion, la patience, la résignation aussi. Pour finir, j'ai trouvé la narration assez brouillonne, et la mise en scène ne m'a pas totalement convaincu.
Un thriller paranoïaque insolite et un peu (trop) déroutant qui traite des traumatismes du Vietnam, porté par un excellent duo Jeff Bridges/John Heard. 3,25
De bons acteurs (sauf Heard qui en fait trop en vétéran handicapé traumatisé) égarés dans un scénario de chantage absurde. Pas étonnant que ce film n'ait pas eu de succès Seule Lisa Eichhorn échappe à ce naufrage qui culmine dans une cavalcade finale grotesque.
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2,0
Publiée le 28 mai 2021
J'aime bien Jeff Bridges alors j'ai loué ce film pour le découvrir son début de carrière. Mais j'ai été déçu non pas que Jeff soit mauvais au contraire son personnage est tout simplement ennuyeux. Mais ce qui rend ce film si décevant c'est le scénario et le personnage joué par John Heard. Le personnage d'Alex de Heard était absurde et exagéré. Il n'y a rien d'artistique à jouer un amputé alcoolique et amer. Mais même si Heard a livré une performance digne d'un Oscar le scénario ne peut empêcher le destin inévitable de ce film...
Un polar, un thriller, un drame, un film noir, qu'est réellement Cutter's Way? Un peu tout ça à la fois et rien de tout ça en même temps. A trop brouiller les pistes le film se perd et nous perd aussi.
Richard Bone est, sans le savoir initialement, témoin d'un meurtre. Il en parle à son ami Alex Cutter, vétéran mutilé et alcoolique du Vietnam, qui prend les choses très à cœur, et désigne un riche local comme coupable... Ne vous y trompez pas, "Cutter's Way" n'a rien d'un polar haletant, le rythme est d'ailleurs faible et l'enquête policière passe totalement au second plan. L'intérêt du film réside dans le traitement de son trio. Un handicapé en mal d'héroïsme qui en veut à tout le monde, et qui est aussi violent qu'imprévisible (John Heard, étonnant). Sa femme qui ne supporte plus ni lui, si non quotidien (touchante Lisa Eichhorn). Et son ami difficile à cerner, qui s'occupe de lui, mais semble vouloir rester en arrière plan et ne pas être très affecté par ce qui se déroule (convaincant Jeff Bridges). Un trio ambigu pour un film qui l'est tout autant, et qui constitue un drame intéressant, servi par une mise en scène professionnelle.
Considéré comme un des derniers vestiges du Nouvel Hollywood, et presque invariablement, je trouve les films issus de ce mouvement à peu près dans cette même veine. Dépressif, sombre, sans espoir, avec une narration boiteuse, les films de cette période me laissent un peu froid, sans doute parce qu'ils ne me parlent pas. Pour autant, je trouve que le talent de Passer est palpable dans plusieurs scènes, il dirige formidablement bien ses comédiens, et la photo de Jordan Cronenweth est magnifique (un film au hasard de ce grand nom de la discipline : "Blade Runner", version 1982. Oui, ça pose). Vrai drame déguisé en polar vaguement conspirationniste, qui se perd dans la description des tourments de ses personnages principaux qui ont échoué à se rendre attachants de mon point de vue, le film se veut une balade mélancolique et tragique sur trois persos qui font n'importe quoi pour remplir le vide de leur existence. Quelques beaux dialogues émaillent le film, avec de belles scènes, mais je suis resté sur le bas coté. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Richard Bone, homme charmeur se laissant porter par la vie, assiste à une scène inquiétante sous la pluie en voyant un homme abandonner un cadavre dans une poubelle. Il croit reconnaître le coupable en la personne de J.J. Cord, riche entrepreneur local très influent. Quand il fait part de ses soupçons à son ami Alex Cutter, vétéran du Vietnam mutilé, alcoolique et violent, celui-ci prend à cœur de faire justice et de tout faire pour que Cord soit reconnu coupable... Réalisé en 1981 par Ivan Passer, cinéaste tchèque dont l’œuvre est à redécouvrir, "Cutter's Way" est une œuvre déroutante. Commençant comme un film noir, le récit prend très vite d'autres circonvolutions et se montre imprévisible, préférant s'attarder sur ses personnages que faire avancer l'intrigue. Car au-delà de cette idée de thriller, c'est bien le personnage de Cutter qui est au centre du film : qu'importe qu'on ait la preuve que Cord soit coupable ou non, Cutter a décidé d'en faire une affaire personnelle. Pour cet homme brisé par la vie, cette quête de justice est une façon de tenir le coup et d'avancer, d'utiliser sa fureur à bon escient pour enfin en faire quelque chose de bien. Remarquable dans le traumatisme des vétérans de guerre qu'il dépeint, "Cutter's way" n'en souffre pas moins de quelques longueurs et d'un sérieux manque de rythme venant entacher le milieu du récit. Celui-ci n'en demeure pas moins fascinant, explorant les failles de ses personnages (si l'on comprend Cutter, Bone est plus difficile à appréhender) plutôt que de satisfaire son spectateur avide d'une résolution bien pensée. A l'aide d'une superbe photographie et d'une musique de Jack Nitzsche, Passer instaure le trouble dès les premières images de son film et dynamite nos attentes tout en se montrant pertinent sur les rapports humains et la descente aux enfers que vivent les personnages, s'accrochant à Cord plutôt qu'à la raison. Et si Jeff Bridges s'y montre délicieusement opaque, c'est surtout John Heard que l'on remarque dans une prestation intense et à fleur de peau.
Ce thriller trouble se mue rapidement en réflexion philosophique. Comment vivre le moins mal ? En suivant la voie de Cutter le fou ou celle de Bone le trop sage ? Entre eux survit une femme, lasse et lumineuse, que Lisa Eichhorn transforme en personnage de tragédie. Jusqu’au dénouement, entre cauchemar et paranoïa, la vérité se dérobe. Le film reste mystérieux, presque voluptueux dans la sourde angoisse qu’il diffuse. On est frappé par la sensibilité d’Ivan Passer, son intelligence à peindre l’Amérique comme elle n’a jamais aimé se voir : une terre sans pitié pour ses enfants sans défense.
L'ambiance du film est pas mal mais le scénario demanderait à être travaillé en profondeur, beaucoup de choses sont laissés sans suite et ça manque de vrai rebondissements jusque dans le final.
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4,5
Publiée le 7 mai 2020
L'amitiè masculine, à la vie à la mort, a un prix et elle se nomme "Cutter's Way". L'histoire est vraiment celle de la relation entre ces trois personnages que sont Bone, Cutter et Mo! Le public de l'èpoque avait quelques soucis avec l'impact de ce film très obscur car il n'est pas très heureux pourrait-on dire! Mais il a le mèrite de toucher en plein coeur avec des scènes d'une force dramatique et èmotionnelle exceptionnelle! La grande force du rècit est de montrer comment Cutter va pouvoir forcer Bone à agir! L'histoire policière est en fait une fausse piste!spoiler: Ce n'est pas vraiment important de savoir qui tue la jeune femme que l'on voit au tout dèbut du film! Le tchèque Ivan Passer - dont il faut absolument redècouvrir son oeuvre - a prèservè l'esprit du livre de Newton Thornburg et c'est bien là l'essentiel même si l'histoire n'a pas ètè exactement respectèe! La tension et la misère entre les personnages, la beautè de l'environnement (la magnifique ville de Santa Barbara) et son aspect visuel font le reste! Aidè il faut le souligner par une interprètation puissante de Jeff Bridges, John Heard et Lisa Eichhorn que l'on ne peut oublier la projection finie! spoiler: Quand il revient du Vietnam, Cutter se sent mort et il devient vivant au moment où il a soudain un but pour le bien ou pour le mal! Cutter se sent concernè car il y a la mort, il y a du danger, il y a quelqu'un qui est vraiment mauvais! Cela lui donne une occasion de grandir! Et c'est comme ça qu'il faut ressentir ce personnage fort et complexe! Et non comme un personnage au pessimisme des plus sombres! Musique sublime de Jack Nitzsche pour une oeuvre essentielle de l'après Vietnam et très peu diffusèe à la tèlè...
(...) un film confidentiel qui comme les autres bénéficie toujours, quand les circonstances les font sortir de l’ombre, d’une aura particulière, d’un cachet en quelque sorte, qui influence plus ou moins la perception du public et des critiques à leur égard. Flop à sa sortie, le film est maintenant considéré comme un film-culte et même un chef d’œuvre. Contemporain de son époque il convoque, en filigrane ou de manière explicite la guerre du Vietnam. Maladif comme son personnage principal, le film interroge sur le retour après un tel conflit. Il ne faut pas oublier que pour les États-Unis se fût un échec cuisant; qu’ils ont du mal encore aujourd’hui à digérer. C’est en ça que le film d’ yvan Passer est fort. Ce sont les blessures (auxquels le titre français d’exploitation faisait référence) qui ont stigmatisé le peuple américain (...
L'intégralité de notre critique, sur Le Blog du Cinéma
Grosse déception. Le scenario est bon, les acteurs convaincants, mais le film est sans relief et sans rythme. C'est long et enuyeux. Le dénouement est très long à venir. Je ne suis jamais rentré dans le film et j'ai trouvé agaçant de voir traité le syndrome post Viet Nam de façon aussi lourde et cela date particulièrement le film, il faut dire que Cutter est un personnage particulièrement déplaisant. Jeff Bridges a la même abattage dans le film que Matthew McConaughey de nos jours.
Un réalisateur quasiment oublié, un film méconnu et trois comédiens parfaitement en phase avec ce thriller d’après-guerre (Jeff Bridges, John Heard, Lisa Eichhorn), l’Amérique recèle donc encore quelques pépites du genre Cimino ( « Voyage au bout de l’enfer ») . Ivan Passer possède une personnalité forte et particulière qui met en scène un duo de copains dont l’amitié permanente est mise à rude épreuve par les souvenirs et les obsessions. 35 ans après « Cutter’s way » s’inscrit indéniablement dans la mouvance du cinéma underground et contestataire, page de l’Histoire du septième art à consulter de toute urgence. Pour en savoir plus