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Un visiteur
2,0
Publiée le 17 décembre 2011
De la grosse production d'aventure avec grands espaces, le film a vieilli et Marco Polo est un peu énervant, l'acteur voulant imiter Delon. Question reconstitution historique ça reste limité à un certain moment on tombe presque dans de l'héroic fantasy.Regardable
Commençant de manière légère à Venise, avec la forte personnalité d'Orson Welles et celle un rien plus fade d'Horst Buchholz, ce film prend résolument des distances avec l'histoire, dans la grande veine des comédies historiques françaises des années '60.
Le casting assez impressionnant pour l'époque n'arrive malheureusement pas à hausser le niveau de cette oeuvre qui sombre au fil des minutes dans le pitoyable, jusqu'aux retrouvailles tragiques de Qubilai et son fils, respectivement interprétés par Anthony Quinn et Robert Hossein, pommettes surgonflées et yeux bridés au sparadrap.
Comme le titre du film l'indique ici c'est plus le côté aventureux du périple de Marco Polo dont il est question, ne vous attendez par une grande oeuvre mais à un film distrayant rempli de grands acteurs comme Orson Welles, Anthony Quinn, Omar Shariff...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Denuys de la Patellière ne nous montre guère à quel point l'aventure de Marco Polo fut fabuleuse...Périlleuse peut-être, mais pas davantage. Le film ne relate uniquement que le long voyage entrepris par Marco Polo, mandaté par le pape, vers la Chine de l'empereur Mongol. Il devra déjouer maintes embûches provoquées par de fielleux arabes ou de belliqueux guerriers mongols. La beauté des décors et panoramas traversés donne une image flatteuse au film. En vérité, il est sur bien des points proche de la nullité. D'abord, la mise en scène est inexistante. Le récit n'est qu'une rudimentaire agglomération de divers périls ou étapes qui jalonnent le chemin de Polo, épisodes indépendants les uns des autres, sans unité, dont la transition est assurée paresseusement par les commentaires off de Michel Bouquet. Une forme de narration facile et carrément l'aveu d'impuissance d'un metteur en scène sans imagination Ces scènes où, inavariablement, Marco Polo est capturé par des ennemis, sont sans intérêt car on n'y trouve que des lieux communs, les stéréotypes d'un orientalisme péniblement superficiel qui ne dit rien de l'Asie. Et puis il y a le falot Horst Buchholz, (qui prend la place d'Alain Delon, consécutivement aux problèmes de la production, ce qui pourrait avoir compliqué, reconnaissons-le, la tâche de Denys de la Patellière), composant un héros si pauvre qu'il en est insignifiant. Marco Polo n'est ici qu'un séducteur et jeune homme impétueux dont les amours et la bravoure confinent au grotesque. C'est un personnage stupide et incohérent (soudain il lui prend d'exprimer une pensée, d'ailleurs complètement creuse), à des années-lumiere de ce que doit être un jeune homme découvrant l'Orient.
Un vieux film d'aventure qui se laisse regarder assez agréablement. Peu fidèle à la réalité et un peu cliché, mais ce côté rêveur est reposant. Le narratif pacifique et chrétien, l'action ne se focalisant pas sur la violence, les acteurs, les paysages, cela nous replonge à une époque où le cinéma était encore pour tout public.
Un des meilleurs films d'aventures pures, parce que, porté par la musique et l'originalité des interprétations, le récit, s'il se permet quelques libertés avec la vraie histoire, intègre les notions de simplicité et de lyrisme dans le tissu narratif. Il faut le voir pour le croire, ce qui est un peu dur car il n'est pas encore sorti en DVD et la VHS est très rare.