C’est une profonde perplexité que suscite cette réalisation de James IVORY, un an seulement avant Chaleur et poussière, l’un de ses grands films, avec Les vestiges du jour ou Retour à Howards End. Si la reconstitution du Paris des Années Folles touche à la perfection, avec ce clin d’œil malicieux à une quantité de vieux hôtels par lequel débute le film, et naturellement les intérieurs, les costumes, les voitures, les bars et le jazz, tout ce soin apporté à la forme ne sert à rien. Le film est (très) mauvais, hélas ! Comme les actrices, et secondairement les acteurs sont de bon niveau (même si Alan BATES n’a pas du terminer le tournage épuisé…), la faille ne peut venir que du roman de Jean RHYS, romancière confidentielle et peu prolixe, mais qui a signé le scénario (persistant donc dans sa médiocrité). L’histoire de ce quatuor amoureux (?) où l’on ne voit pas d’amour sauf, peut-être, chez Loïs , l’épouse vieillissante que son mari considère comme un meuble alors que, tel un bouc, il accumule les conquêtes ou plutôt, les prises. On assiste donc, dans un mélange d’ennui et de consternation, aux gesticulations de tristes marionnettes, s’efforçant de donner vie à un scénario inepte : un jeune marié, voleur d’une arme historique, rapidement arrêté, jugé et emprisonné, laissant sa jeune femme (Isabelle Adjani en plein délire) sans ressource, ravie d’accepter l’hospitalité, les largesses – et plus – de la part du couple A. BATES – Maggie SMITH. Et cela dure…
Fort heureusement, la fin est expédiée à l’image de la condamnation du mari voleur. Quel a donc pu être l’attrait du roman aux yeux du cinéaste ? Cela relève de l’énigme et ce Quartet de la catégorie des navets.