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Acidus
721 abonnés
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4,0
Publiée le 3 septembre 2015
Toujours pour notre plus grand plaisir, Kim Ki-duk fait du Kim Ki-Duk. On retrouve d'ailleurs dans "L'île" un peu de "Printemps, été, automne, hiver...et printemps" et du "Locataires". Du très grand cinéma dans lequel la romance côtoie l'horreur et le tout étant abordé de manière contemplative avec une économie de dialogues. C'est beau et effrayant à la fois, calme et mouvementé. Il n'y a que Kim Ki-Duk pour nous pondre une histoire aussi cruelle et la rendre paradoxalement aussi poétique. Ce n'est pas le meilleur long métrage du cinéaste coréen mais même alors, il nous pond un film de haute volée.
The Isle de Kim-Ki Duk est réellement ce que l'on peut appeler de l'art... Loin des conneries commerciales qui gouvernent désormais le cinéma mondiale, The Isle est un film marquant à l'ambiance quasiment mystique où les cruautés animales sont réelles et parfois quand même bien sadiques et où la souffrance de l'Homme n'est qu'un hymne à l'amour et à la mort. Qui plus est, l'actrice principale du film est une merveille de beauté et de mystère... Kim-Ki Duk est un vrai artiste qui nous surprend de films en films: Printemps, été, automne, hiver... et printemps; Locataires; The Coast Guard; Samaria;... et le cinéma coréen devrait remplacer le cinéma américain car il est infiniment plus poétique et plus marquant. Magistral !!!
Un film étrange avec des personnages spéciaux et cruels. J'ai pas adhéré a cette histoire tordue et sans saveurs "d'amour", si on peux appeler ça de l'amour... Malgré tout je lui met deux pour ses belles images et sa bande son.
Un film de Kim Ki-Duk ça ne se regarde pas en mangeant, ni en famille. Et l’île fait partie de ces films qu'il faut savourer en appréciant être mené en bateau par le réalisateur. Le film est très poétique, entre barques, sexe et violence inattendue, encadré par une photo et une réalisation sublime. S'il ne se passe pas grand chose c'est parce que l'eau dort.
Pfff, encore une bombe de monsieur Kim! Maitre dans l'art de raconter par l'image. Mais où va-t'il chercher des histoires pareilles... Encore un seul et unique décor avec l'élément indispensable présent dans ses films: l'eau. Tout flotte, coule, fait trempette ou se noie et se fait repêcher. Pas ou peu de dialogues, l'actrice principale ne prononce qu'un seul cri: tout se passe dans ses yeux et ses actes. Toujours la touche artistique de cet artiste peintre dans chaque plan. Après certains seront certainement choqués par le scénario et la mise en scène toujours glauque, sordide, empreint d'une violence et d'une folie incroyable. Mais comme il le dit lui même "la beauté de l'homme est dans sa capacité de déstruction". Il me surprend surtout dans ses scènes d'auto-déstruction qui sont d'une grande originalité. N'oublions pas qu'il s'agit tout de même d'une histoire d'amour. Mais à la sauce coréenne: ça pique!
Le film a le mérité d'être atypique. Le cadre, le déroulement, l'ambiance... Passé ces aspects là, il peut être un peu difficile de s'y retrouver. Les (pseudo ?) codes (pseudo ?) intellos font que le film frise parfois le ridicule. Certain y verront une réflexion profonde sur le rôle de la sexualité dans les relations et tout le tralala qui va avec. Personnellement, je n'y vois pas grand chose à part des situations qui se prêtent bien pour faire du "trash".
Deux âmes en détresse se découvrent. Mais elles sont torturées et tout l'art de KKD est de faire naître l'amour parmi toutes les situations scabreuses qui se produisent. Le calme avec la tête sur l'épaule aux 3/4 du film ou le malaise avec l'histoire du hameçon et la façon dont elle veut le guérir. C'est un peu étrange quand même et les deux héros ne communiquent finalement que par le silence. Ils sont tous les deux l'île déserte.
C'est dans un cadre atypique que se déroule l'action de ce Kim Ki-duk. Nous sommes au bord d'un lac où des frêles habitations flottent. Hee-jinn s'occupe de cet endroit, en servant notamment de passeuse, de taxi, de ravitaillement. J'ai aimé cet idée, il y a directement quelque chose d'assez mystique qui émane de cet endroit, surtout que Kim Ki-duk propose une photographie très soignée de cet endroit, qu'il montre alors comme paisible, ce qui est en complète opposition à ce qu'il s'y asse réellement. Si au début on est intrigué, on devient malheureusement par la suite agacé de l'évolution du scénario. Cela part un peu dans tous les sens, on accroche ou pas, moi le train est parti en me laissant sur le quai. Je trouve ça vraiment très écrit et le film frôle parfois avec l'absurde sans que l'on sache si c'est volontaire ou non. En tout cas cela ne m'a pas convaincu, même la mise en scène devient parfois un peu absurde et grotesque, on ne sait pas trop - du moins je ne sais pas trop - ce que veut nous dire le réalisateur à la suite de ce film. Pas un mauvais film mais au final, est-ce une œuvre avec réellement quelque chose derrière ? A voir, peut-être en poursuivant la filmographie de Kim Ki-duk.
des couleurs subtiles dune are beauté ,on ne prend plein la vue, magnifiquement filée, dommage une violence extrême qui tue, pour ma part, cet excellent film
Kim Ki-duk offre ici un film comme il en fait si bien, un film contemplatif parlant d'amour, le tout couvert d'un brin de violence rendant l'histoire âpre et amer .
L'histoire se passe dans la nature, sur l'eau avec des petites cabanes à percheur, deux âmes perdues et torturés vont alors se rencontrer .
Entre une réalisation douce et flottante sur la beauté de la nature et de belles mélodies qui adoucissent le ton assez sombre de l'histoire, la caméra se dévoile comme un point clé et essentiel à la beauté du film . C'est beau mais tragique sur les bords, l'histoire est aussi dur que violente .
De par son aspect contemplatif, (peu de dialogues comme souvent dans les films du réalisateur) et son coté orienté vers la nature le film fait beaucoup penser à "Printemps, été, automne, hiver... et printemps" au niveau de plusieurs plans qui s'y ressemblent .
Un film magnifique, spécial et unique, toute l'effervescence du cinéma de Kim Ki-duk y est inscrit dedans .
Une oeuvre extrêmement étrange et envoûtante. Ambiance brumeuse et aquatique, de très belles images et plusieurs scènes dures. Un récit sensuelle et cruelle mais finalement pas l'impression qu'il s'est passé grand chose dans ce film.
Film quasi surréaliste, il est difficile de le dépeindre. Lent, avec très peu de dialogues, des paysages naturels qui se limitent à un plan d'eau, autant dire que cela ne va pas plaire à tout le monde. L'histoire et l'ambiance plus qu'étrange ne permettent pas d'entrer facilement dans ce film, mais finalement on peut se laisser charmer par cet ovni qui mélange savamment de nombreux genres (horreur, sexe, amour...).
N'en déplaisent à des magazines comme "Les Inrockuptibles", "Télérama" ou "Première" qui estiment que "L'île" est un chef d'œuvre, moi, j'ai été plutôt déçu par ce film. Commençons par ce qui m'a plu dans le film : les beaux paysages de la Corée, l'originalité du site choisi pour l'intrigue, l'humour lié au personnage de la prostituée en vélomoteur et l'histoire d'amour originale entre les deux personnages principaux. En revanche, certains aspects de ce film m'ont beaucoup moins plu : il est très difficile de garder les yeux ouverts face au spectacle du suicide aux 5 hameçons que ce soit celui de l'homme par le haut du corps ou de la femme par le bas du corps. Quant à la scène où l'on voit un homme déféquer dans l'eau, je n'en vois pas l'intérêt même si je reconnais que la façon de la filmer est pour le moins originale. Ce film est au cinéma coréen ce que "Baise-Moi" ou "Romance" sont au cinéma français, c'est-à-dire des ovnis, des films à part. Il ne faut surtout pas considérer que ce film est représentatif de l'ensemble du cinéma coréen.
A découvrir dans le désordre les films du prolifique KIM Ki-Duk, il était inévitable d'être un jour déçu : car si "l'île", qui date de 6 ans, avait fait beaucoup parler de lui à sa sortie, il est trop proche formellement de "Printemps, Eté..." ou de "Locataires" - et un peu inférieur à ces deux films - pour que l'on soit aussi enthousiaste que la critique de l'époque. Malgré cette réserve, et une fin magnifique formellement mais un peu trop facilement mystérieuse, "l'île" reste un beau film, avec une mise en scène déjà remarquable dans son traitement du temps (comme suspendu dans cet univers flottant où il n'y a rien à attendre, où la nature même est comme une matière impénétrable et brute), un subtil mélange entre cruauté (même si le cinéma Coréen nous a depuis habitué à d'autres excès, les plus sensibles "apprécieront" le symbolisme des hameçons déchirant les chairs !) et humour bringuebalant, et surtout une approche à la fois lucide et subtile des rapports inextricables entre Eros et Thanatos.