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    L'Île
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    3,2
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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 janvier 2012
    Ce sera mon dernier Kim Ki-duk… non pas qu'il soit mauvais, non, il est plein d'inventivité et même d'une sorte de génie, mais il est des choses que le prétexte de l'« art » ne peut tolérer, que rien même ne saurait légitimer, et la violence envers les animaux en est une.
    Tarantino, dont les films ne sont pas parmi les plus doux qui soient, a affirmé que jamais il ne ferait souffrir d'animaux pour les « besoins » de ses films : que Kim Ki-duk ne s'en inspire-t-il pas ! Je croyais (j'espérais) d'abord que ce n'étaient pas de vrais animaux qui étaient utilisés dans ses films, mais si… ! et là on dépasse les bornes. J'en conviens cependant avec Kim, il n'y a aucune différence entre le fait de faire souffrir tel animal en Corée du Sud, ou n'importe où en Asie, et le fait de faire souffrir tel autre, destiné à être mangé, dans nos contrées barbares. Et, notre barbarie, Kim a raison de la montrer, et d'y insister. La cruauté humaine est trop souvent occultée, voire simplement niée, c'est pourtant la seule spécificité de notre espèce sur les autres animaux. Cette possibilité qui nous est offerte de faire souffrir à dessein, nous en abusons.
    C'est la même chose et c'est aussi insupportable de voir des interprètes se nourrir d'animaux dans un film occidental que d'en voir d'autres faire souffrir d'autres animaux dans un film plus… oriental. Simplement, ça n'a pas lieu d'être.
    Kim n'est pas dénué de conscience, au contraire, ainsi qu'en atteste, s'il en était besoin, son Printemps, été, automne, hiver… et printemps, mais je fais une pause — au moins une pause — Kim Ki-Duk (peut-être que le piteux Samaria y est aussi pour quelque chose !).
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mai 2012
    Artiste atypique, peu célébré dans son pays d'origine, Kim Ki-Duk est pourtant l'une des figures de proue du cinéma coréen tant par son talent que par l'originalité de son art, point de rencontre entre l'occident et l'extrême-orient, mélange d'iconoclasme, de réflexion philosophique, de violence, de sensualité et de contemplation (entre autres). Véritable autodidacte, il résiste aux diverses étiquettes, riche d'une singularité qui ne lui permet malheureusement pas toujours d'être reconnu à sa juste valeur. Il faut dire que comme nombre de ses films, «L'Île» est traversé par des fulgurances d'une violence et d'une cruauté difficilement soutenables, volontairement injustifiées rationnellement ou narrativement parlant. Le cinéma de Kim Ki-Duk fait en effet la part belle à la puissance suggestive des images : peu de dialogues, peu de musique, peu d'explications quant aux motivations des personnages, et surtout un goût fort appréciable pour le mystère. Il ne reste plus aux acteurs que leur corps et leurs gestes pour s'exprimer, ainsi toute la violence que porte en lui le cinéaste coréen passe par des extrêmes déstabilisants, alternant moments de poésie pure ou de sanglante barbarie (automutilation, massacre de poissons), truismes peu avenants ou onirisme débridé. On pourra lui reprocher un symbolisme simpliste et une fascination pour les excès de violence et de sexe, mais ce serait caricaturer et surtout priver de sens l'expression la plus profonde et la plus sincère de son art. Rien n'est gratuit : chaque élément de ses films possède un sens propre, plus ou moins équivoque, et surtout illustré de la plus belle des façons (si l'on excepte ces « images-choc »). «L'Île» est en effet caractérisé par une esthétique magnifique : photographie sublime, cadrages parfaits, mise en scène inspirée. L'interprétation est quant à elle à la hauteur, Suh Jung en tête, malgré des rôles éreintants! Subtil et grossier, horrible et superbe à la fois, un film exigeant, d'une force peu commune! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Ouais donc... par où commencer ? par ces bidonvilles flottants de 2 m² et d'1,30 m de haut ? ou bien par la "gardienne" qui ne décroche pas une syllabe et qui fait le taxi avec sa barque (uberbarque) pour amener les "locataires" jusqu'à leur logement mais aussi transporter les prostituées jusqu'aux clients ?

    J'espère que c'est pas cher parce que le confort laisse à désirer. Côté commodités, c'est le tout-à-l'égoût, une trappe dans votre logement est accessible à votre convenance pour vos besoins et le tout-à-l'égoût (incroyable mais vrai). La vie, la vraie, à vous de l'inventer. Vous pouvez aussi pratiquer la pêche à la ligne et vous faire un sushi improvisé.

    Mais ce n'est pas que cela, il y a (aussi !) une sorte d'histoire dans ce film, il faut la deviner au fil de l'eau. Notre "gardienne" qui fait (aussi, oui, oui) la boniche mais également quelques passes impromptues est du genre possessive, jalouse et un peu sauvage. Le gars est presque aussi taré d'ailleurs mais ils sont faits pour s'entendre malgré cet amour vache.

    Amour très vache, car il faut voir ce qu'ils font avec les hameçons. C'est carrément sordide. Mais au cas où vous n'auriez pas percuté, il s'agit un film coréen : ils ont tous une putain d'araignée au plafond. Franchement ils font peur.

    Le film contre toute attente -ou plutôt- cette "chose" cinématographique n'en demeure pas moins assez regardable : on reste hypnotisé par toute cette névrose de presque une heure et demi comme devant un accident de la route lorsqu'on roule au pas pour tenter d'apercevoir les boyaux... Puis on accélère et on oublie.
    Alejandro Almodoclint
    Alejandro Almodoclint

    18 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2009
    Je ne serai peut etre pas objectif car je suis un inconditionnel de Kim KI-DUK.
    Ce n'est peut-etre pas à la hauteur de "locataires" ou "Printemps, été, automne....." mais ça frise toute de meme l'excellence.
    Alors : ce film, on n'aime ou on adore! C'est vrai que c'est souvent un peu lent et que les dialogues sont tres rares (l'héroine est muette tout le film) mais tout le reste en fait une fable cruelle mais magistrale : la beauté des paysages, le dernier plan envoutant et onirique à souhait, la violence de certaines scenes chocs (après la vision du film, vous ne verrez jamais plus un hameçon de la meme façon....), la cruauté de l'histoire et la formidable description de ce que peut etre un amour passionnel....
    La Corée du Sud devient plus que jamais l'empire du Cinéma Levant....
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 mai 2009
    3* tout juste. Le film est lent, le scénario bizarre et les hameçons piquants. Le vrai problème reste le manque d'accroche du film. Il y a bien quelques scènes crues, "piquantes", presque insupportables bien que l'on ne voit rien. Comme c'est kim ki duk on est plus gentil...
    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2022
    Deux personnages étranges ayant une relation tout aussi bizarre.
    spoiler: L'un essaye de se suicider avec une grappe d'hameçon dans la bouche, l'autre dans le minou...Il existe des moyens plus efficaces, conventionnelles et moins indolore pour se donner la mort. Très drôle par moment, comme celui du mec qui pose une pêche dans l'eau et se fait planter, celui du pêcheurs qui fait des sushis avec un poisson vivant et le relâche.

    Des images magnifiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 septembre 2007
    Film à l'esthétisme irréprochable, kim Ki Duk nous montre encore tout l'étendu de son talent en matière de réalisation. La distribution n'est pas en reste non plus et la protagoniste Suh Jung nous offre une prestation époustouflante. Attention cependant, réservé à un public adulte!
    Stéphane Goasmat
    Stéphane Goasmat

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 juin 2022
    Ici pas de psychologie
    Exit Bergman
    C'est du brutal, du scabreux
    Tout pour le graphisme des plans et l'allégorie du bestial
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Beau, saisissant, foudroyant, touchant, poétique et abrupte, ce film se laisse voir et on pénétre avec une étrange facilité dans son univers onirique. Que de dire des acteurs , des dialogues, des prises de vue ? Excellents. Quant à Kim Ki-Duk, il signe un excellent film qui secouera cependant les ames sensibles d' une maniére qu' elles pourront trouver injustifiée , mais quel film et quelle beauté !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 octobre 2006
    Il y trois choses que je garderais de ce film. La première c'est la photo. Elle est magistrale. Certains plans sont à couper le souffle, jusqu'au dernier dernier digne de figurer parmi les oeuvres majeures de Dali. La seconde c'est le paradoxe. Le paradoxe entre la douceur du décor et la violente passion qui unit les deux principaux protagoniste de ce film. La troisème c'est l'actrice Suh Jung; corps de rêve, mutisme obstiné, balafre sur la joue, perversité diabolique, possessivité névrotique. On dit complaisamment des actrices françaises qu'elles se mettent en danger dès qu'elles jouent le rôle d'une femme un peu délurée, mais ici Suh Jung se met plus qu'en danger, elle se marque au fer rouge, se jette dans le vide, et elle le fait avec tellement de naturel que lorsqu'elle se crochete le vagin avec un hameçon, on est plus fasciné par le jusqu'au boutisme de sa passion que par le côté gore de la scène. Suh Jung porte le film sur ses épaules, elle survole le casting. Le pitch pourtant est des plus basiques. Un lac paisible d'une vallée coréenne, où des hommes, seuls ou en groupe peuvent louer des petites baraques flottantes, pour y pratiquer diverses activités comme la boisson, la pêche, le sexe avec des prostitués. Le seul moyen d'accéder à ces baraques, le bateau à moteur d'une mystérieuses et ravissante jeune femme qui ne dit pas un mot durant tout le film. Un jour un homme recherché par la police vient louer une de ces baraques. Le film raconte leur rencontre et leur relation torturée. A noter la petite leçon d'histoire naturelle quand un homme pêche un un poisson, découpe ses filets, et remet le poisson dans l'eau qui repart sans ses filets.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    "A quand même..."Voila la phrase qui m'est le plus souvent venue à l'esprit en visionant ce film. En effet, comme dans beaucoup de films de Kim Ki Duk, on retrouve une histoire "d'amour" pas banale entre deux personnages qu'on pourrait qualifier d'ovnis. Ce film est bourré d'humour noir et c'est en partie ce qui le rend delectable. On est aussi paradoxalement absorbé par le quotidien platonqiue voire soporiphique de ces pêcheurs sur leurs ilôts completement paumés et dont la seule distraction pourrait se résumer au sexe. A voir par curiosité, mais pas indispensable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 octobre 2007
    Totalement envoûtant!!! On est comme entre deux eaux. Peu de dialogues, des personnages à la fois réels et fantomatiques, une atmosphère nébuleuse et des photos de paysages dignes des plus belles estampes!
    Souvent très cru. A déconseiller aux amis des animaux...et des poissons en particuliers.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 septembre 2010
    Un bel objet. Une photographie réussie, envoutante, fascinante, justement servie par une musique en adéquation avec l'atmosphère. L'œuvre dérange, interroge, amuse parfois. Un film d'ambiance donc, que l'on doit vivre comme un voyage vers l'humain, décérébré, violent et impulsif.
    On en sort un peu étourdi.
    Toutefois, le film ne surprend pas. Sorte de nouvelle vague asiatique, le film enchaîne des références mille fois vues: La femme qui tombe amoureuse de celui qui tente de la violer, l'amour cruel et impossible. Sorte de huis-clos à ciel ouvert, on ne connait ni le passé des personnages, ni leurs avenir, ni même leurs prénom. On connait ça depuis les années 60-70 dans le cinéma Français. Les images, parfois franchement violentes, ont aussi un air de déjà vu. La destruction du vagin (on se souvient de Jeanne Moreau se tirant une balle, le canon du révolver sur son sexe, dans "Les Valseuses"), l'assassinat commis sans préméditation, sans scrupule, sans regret. Ce film met en scène des âmes ravagées par le passé, qui ne vivent que face à eux même et en dehors des autres. Peu de dialogue. On ressent aussi l'influence du nouveau Roman et parfois du théâtre de l'absurde.

    Un film réussi, personnel, beau et pertinent... mais il lui manque ce petit quelque chose qui fait qu'il se classe trop aisément dans la catégorie des films d'auteurs silencieux qui ressemblent à d'autre. Reste que la violence, mariée à un lyrisme visuel constant, restitue une fraicheur bienvenue.
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