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4,0
Publiée le 15 octobre 2020
Aime ton père est un film difficile à regarder pour des raisons évidentes. Alors que dans la plupart de leurs films ensemble le père et le fils Gérard et Guillaume Depardieu jouent des versions plus âgées et plus jeunes l'un de l'autre dans ce film ils jouent un père et son fils avec une mauvaise relation. Au moment de sa sortie cela aurait peut-être valu la peine de le voir et d'espérer que les personnages à l'écran, un père prospère et un fils qui ne peuvent pas être à la hauteur pourraient les aider à réconcilier leur relation hors écran. Maintenant c'est juste très triste à regarder si vous parvenez à passer à travers. Il frappe juste un peu trop près car la douleur et la frustration irradient constamment sur les deux. Si vous pouviez regarder Whitney Houston dans Sparkle je suppose que vous pourrez regarder les Depardieu dans Aime ton père. N'oubliez pas que c'est très triste. Il y a d'autres scènes avec Sylvie Testud la fille de Gérard qui a ses propres problèmes de colère envers son frère et son père vous ferez donc une pause de temps en temps. Si vous ne savez même pas de quoi je parle alors tout ira bien et vous verrez du très bon jeu d'acteurs...
Un Nobel de littérature champêtre & un ex-junkie : un père & un fils séparés par des années de colère, partagés entre le choix d’enterrer les non-dits ou de les exorciser. Jacob Berger a joué sur le vrai tableau familial des Depardieu pour constituer son film, bien conscient de l’authenticité de Gérard & Guillaume. Ils n’ont pas besoin de jouer leur lien de parenté pour la caméra, & l’œuvre se transforme en une bizarre leçon de vie pour l’un comme pour l’autre.
Authenticité & responsabilité, c’est assumé : les Deuxpardieu ”jouent d’eux-mêmes”. Mais c’est aussi de quoi rendre l’œuvre assez malsaine, puisqu’elle est comme remplie d’une intimité orageuse qui ne nous regarde pas & qu’elle se déverse dans l’histoire avec trop de sérieux pour signifier autre chose, si ce n’est pour Sylvie Testud qui s’acharne magnifiquement à jouer le contrepoids.
Il y a un goût de littérature de gare derrière ces deux visages peints d’animosité contemplant leurs regrets quand ils ne s’échangent pas un regard noir. Leur attrait pour le scandale – qui passe par les dérangements autoroutiers ou les invectives publiques – est mis en scène quasiment sans préparation, en témoignent les personnes ne faisant pas partie du tournage qui se retournent sur les acteurs. C’est une petite bulle de colère toujours très mal cadrée qui ne fonctionne dédidément nulle part, reproduisant une gravelosité people qu’on a déjà suffisamment de mal à fuir en-dehors des écrans.
Il semble que rien ne doit venir toucher aux deux stars, liées à d’autres éléments du scénario seulement lorsque cela offre le potentiel de se passer mal. Puisant dans des souvenirs d’enfance plus vaseux encore que son déroulé, Aime ton père cherche à produire le frisson du désordre psychologique tenant de la frustration, parce qu’on est censés réagir à des surhommes qui sous-vivent. En fait de ça, j’ai plutôt eu l’impression de voir la reconstruction judiciaire d’un article de tabloïd.
Ce film n’a ni queue, ni tête et il est plein d’incohérences. Il raconte l’histoire d’un écrivain (Gérard Depardieu) en panne sèche depuis 3 ans et qui est contemplatif devant la bouse des vaches qu’il assimile à sa production littéraire. Malgré tout il vient d’obtenir le prix Nobel de Littérature et prend immédiatement sa moto pour aller de la suisse allemande à Stockholm. Il est alors « kidnappé » par son fils, Paul (Guillaume Depardieu), pour des raisons qu’on peut assimiler à un réel règlement de compte au sein de la vie des Depardieu. Virginia (Sylvie Testud) apprenant de son père a disparu, part immédiatement à sa recherche et que de bonne entendue, le père et ses 2 enfants vont curieusement se retrouver sur le même ferry qui les emmènent en Suède. A bord une scène d’engueulade maintenant entre le père et sa fille qu’il accuse de sa stérilité « littéraire » alors qu’elle lui a sacrifié sa vie ! In fine, l'écrivain ayant rejeté ses 2 enfants va se retrouver au Canada semble-t-il avec une nouvelle jeunette (sa muse - Hiam Abbass - ne jouant que quelques scènes au début du film) où il va enfin pouvoir aimer normalement le fils qu’il vient d’avoir ! Ce film truffé d’incohérences psychologiques avec des dialogues en particulier entre le père et le fils assez plats, est souvent mal filmé avec de nombreuses fautes de raccords (bande adhésive entourant l’écrivain prisonnier ; horloge …). Il s’avère très lourd (musique avant l’accident digne d’une série télé ; la grossesse de Virginia ; la rencontre entre notre Gégé et sa nouvelle « muse
Tout s'entremêle fiction, réalité, même les intonations! vertigineux on sait plus ce qui est réellement mise en scène, ce qui est personnage, ce qui est voyeurisme. rarement le cinéma aura été aussi loin dans l'indécence de révéler le non “révélable” et si on a lu les mises au point littéraires de chacun par rapport à l'autre, leuss manques et leurs absences il n'y a guère plus de film sous nos yeux. Il reste un voyeurisme abyssal et un film qui trouve tout de même des choses étonnantes pour, tout de même, qu'on glisse dans la fiction parfois et qu'on renvoie la réalité à la morgue ....la confusion n'en n'est que plus grande et on se demande comment finalement les Depardieu ont pu se prêter à cela sinon que dans un esprit thérapeutique? Il faut bien l'avouer cela frise l'indécence et pour Depardieu père, 15 ans plus tard, cela doit être insoutenable à regarder. De quoi sombrer dans un alcoolisme profond car la réalité couche avec la fiction pendant que la fiction ramène la vie là où la mort a frappé!
Il ne passe rien en dehors du conflit père-fils où tout est sous-entendu. Les monologues n'en finissent pas mais donnent guère d'explications. Les dialogues et les réactions sont alors difficilement compréhensibles. On se détache du film malgré le bon jeu des acteurs.
L'intérêt principal de ce film, c'est le duo Depardieu-Depardieu. Guillaume Depardieu est à la fois explosif et touchant, même chose pour Gérard Depardieu... On ne peut s'empêcher de voir ici une version romancée de leur relation, et c'est en partie ce qui rend ce film si intéressant. La mise en scène est correcte, le seul problème du film est Sylvie Testud qui est absolument insupportable... Malgré tout, le duo Depardieu-Depardieu est mémorable, sans eux le film n'aurait eu qu'assez peu d'intérêt.
Je viens seulement de visionner ce film. Puissant ! Un film bouleversant. Un très grand jeu d'acteurs ! Gérard DEPARDIEU et son fils sont excellents. Mais aussi Sylvie TESTUD ! A voir absolument !
Léo (Gérard Depardieu) est appelé à Stockolm car il a été choisi pour recevoir le prix Nobel pour ses poèmes. Il choisit d'y aller à moto. Sur la route, il sera harcelé par Paul (Guillaume Depardieu), son fils... Outre des dialogues piteux, des incohérences à la pelle (le fils tout maigre qui donne des ordres à son père tout gros sous peine de s'énerver; lui à moto qui n'arrive pas à semer son fils en voiture...Peut-être qu'inconsciemment il voulait que tout ça arrive ???, bref on s'en fout), « Aime ton père » ne prend jamais un quelconque accent poétique alors que notre Gérard va quand même chercher le prix ultime. Beaucoup de scènes inutiles (Testud sur les WC, raconte à un flic qu'elle croit qu'elle est enceinte mais qu'elle ne sait pas qui est le père. Le flic répond que ça n'est pas grave, que ça arrive souvent et se met à lui raconter sa vie de merde) pour un film ennuyeux, avec un Gérard vaguement déprimé et muet. Pourquoi Boisselier encore cantonné dans un rôle de super crétin cliché alors que ce mec a beaucoup de talent? Un duo qu'on aurait aimé voir dans un vrai projet pour acteurs. Mais trop tard.
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2,5
Publiée le 14 décembre 2016
Pour son deuxième long métrage le cinèaste Jacob Bergerun rèalise un film poignant avec ce manque d'amour et de comprèhension entre Gèrard Depardieu et son fils Guillaume!Il est ici question d'orageuses relation familiales, dèpeintes âprement et permettant quelques scènes d'une cruautè pour le moins acide! il y a dans "Aime ton père" une dimension profondèment humaine et surtout une forte authenticité depuis le dècès tragique de Guillaume! On peut regretter que Julie Depardieu ne fasse pas parti du casting car il faut avouer que Sylvie Testud est un peu à côtè de la plaque! Une confrontation douloureuse entre un père et un fils! RIP Guillaume...
La première chose à noter est que cette histoire -celle d'un homme qui règle ses comptes avec son paternel- est la seule qui réuni le duo père/fils des Depardieu à l'écran. Les premières minutes du film semblent plutôt étranges, mais on est vite saisi par la force des émotions ressenties, et exprimées à merveille par ces 2 grands acteurs.