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    Huit et demi
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    4,0
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    112 critiques spectateurs

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    Maqroll
    Maqroll

    156 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2010
    Après un premier essai de libéralisation de la forme dans La Dolce Vita, Fellini renonce ici totalement à la forme classique du récit pour passer à l’autobiographie, un peu à la manière, en littérature du Nouveau roman français. À l’instar de Claude Simon, Fellini se dit peut-être à ce moment de sa carrière qu’il est tout aussi intéressant de raconter sa propre histoire qu’une histoire inventée. En partant d’une trame similaire à celle de La Dolce Vita et pour bien montrer ses intentions, Fellini remplace ici le journaliste par un metteur en scène (toujours interprété par Marcello Mastroianni, plus que jamais double et complice de l’auteur) en proie au vertige de la page blanche (la référence mallarméenne est clairement indiquée en toute fin du film). Pour marquer d’ailleurs la similitude entre les deux films, le rôle du père est tenu par le même acteur, Annibale Ninchi. Comme dans La Dolce Vita également, Mastroianni est entouré par un parterre de jolies femmes, Anouk Aimée encore, mais aussi Sandra Milo, Rossella Falk et surtout Claudia Cardinale dont l’apparition dans la scène finale est radieuse. Le film alterne séquences du présent et du passé dans une construction de visionnaire et avec la part d’onirisme habituelle. Le dernier quart d’heure est un moment de cinéma inoubliable : après avoir disparu sous la table dans son face à face avec la presse et le public, le metteur en scène retrouve dignité et créativité perdues et se met à expulser de lui un credo bouleversant d’humanité : « Tout est confus, mais cette confusion, c’est moi… Je n’ai plus peur… La vie est une fête, vivons-la… Parlez-vous, parlez ensemble…Tous sur le manège… » Et comme toujours, le film s’achève par une parade de cirque, des clowns qui jouent de la musique, musique encore et toujours du grand Nino Rota, simple et profonde. Même si l’on n’est pas obligé d’être d’accord avec la démarche fellinienne de remplacer la fiction par la l’histoire personnelle, on ne peut qu’être admiratif devant ce monumental travail et cette nouvelle leçon de cinéma et de vie.
    Julien D
    Julien D

    1 194 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2010
    C’est à travers la fuite de ce réalisateur en manque d'inspiration vers un univers onirique où l'on reconnaît aisément l'alter égo de Fellini qui se ferme à ses soucis pour retrouver dans ses songes les femmes qui influencèrent, en bien ou en mal, sa vie jusqu'à ce point de non-retour. Bien qu’il soit difficile de rentrer dans ce délire introspectif atypique, son surréalisme plein de symboles et de poésie est rendu splendide par sa photographie, ses interprètes et sa bande originale. La grande question étant de savoir jusqu'à quel point Fellini s'est projeté, et a donc dévoilé ses perturbations, dans le personnage de Guido et la mise en abyme de son travail de réalisateur.
    Trelkovsky
    Trelkovsky

    70 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2011
    Ce film est l'exemple même de ce qu'est une réalisation virtuose. Cette maîtrise de la part du célèbre Federico Fellini est absolument impressionnante ! Le cinéaste parvient parfaitement à exprimer le manque d'inspiration, le blocage, l'étouffement du protagoniste, lui-même cinéaste (interessant de noter que le film est lui-même une ironie, puisque il nous raconte une telle histoire avec une mise en scène des plus inspirées).
    Des retours dans le passé, mélanges entre rêve et réalité, entre ce même passé et ce présent ... la narration est incroyablement construite, à la fois intelligente, originale et puissante. Les acteurs sont tous très bons, mais celui qui sort du lot est évidemment l'exceptionnel Marcello Mastroianni.
    Huit et demi est une oeuvre subtile, grandiose, et surtout génial.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 juillet 2010
    Fellini nous parle de difficultés : celle d'aimer, celle de créer, par conséquent celle d'exister pour celui qui prétend détenir un statut d'artiste. Le parcours du film constitue la magnifique mais inexorable déroute de Guido, un metteur en scène hanté par les femmes de sa vie, par un projet qu'il ne semble plus à même de maîtriser, par une aliénation religieuse et une fatigue endémique, jusqu'au moment improbable où le puzzle, le chateau de cartes de tous ces éléments disparates se reconstitue pour aboutir à une sorte de défilé festif qu'enfin il est à même de conduire, un ultime et lumineux tour de piste d'un cirque humain, la vie elle-même, ce cirque qu'à elle seule la musique de Nino ROTA parvient à donner vie devant nos yeux d'enfant ébahi
    soliloo
    soliloo

    13 abonnés 588 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2010
    Un film un peu trop long, mais néanmoins intéressant et tout à fait accessible bien que plein de folie fellinienne. L'univers onirique de ce réalisateur un peu perdu est un peu lassant à la longue, mais passionnant dans sa valeur de témoignage : ce monde, c'est celui de Fellini lui-même. Ce film montre ce qui bouillonne dans la tête du réalisateur, et en cela il est très riche. On a parfois un peu de mal à s'y retrouver entre les multiples personnages féminins, mais cela fait partie du film, d'une certaine façon. Un grand classique à voir, c'est certain.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 mai 2010
    Difficile de critiquer, difficile de noter de film tant il sort de l'ordinaire. La séquence d'ouverture donne le ton, avec cet homme se sentant oprimé, s'évadant de sa condition, tout en étant retenu. Belle allégorie de la condition du réalisateur sans cesse obliger de répondre de ses actes aux producteurs. Producteurs qui pourtant ne savent rien ("Je suis producteur, je ne sais rien"). Allégorie qui trouvera sa réponse qu'en fin de film, lorsque notre protagoniste principal va comprendre que le rôle du producteur est également de perdre de l'argent, de prendre un risque... Mais 8 1/2, c'est plus que cela. Federico Fellini nous livre avec ce véritable méta film (film dans le film, film qui parle du cinéma, à l'instar de Singin' in the rain, Living Oblivion ou encore Epidemic), une oeuvre multiple, quelque chose de tout à fait artistique qui ne doit pas se regarder comme nous regarderions une superproduction. L'histoire n'est pas aisée à saisir. La constante alternance entre rêve et temps présent, entre fantasme et réalité, vient perturber le spectateur qui doit alors rester particulièrement concentrer pour tout saisir, et surout pour tout apprécier. Mais où ce film nous porte t-il ? Il nous plonge dans l'esprit de ce réalisateur. Fellini ne prend pas position par rapport à lui, il ne nous le décrit pas comme un ange de lumière, bien au contraire. Il s'agit d'un homme avec ses qualités, certes, mais aussi ses défauts, entre autres celui d'être un véritable coureur de jupons, profitant de sa stature de réalisateur pour assouvir ses désirs. Mais il est également un homme rongé par ses fantasmes et ses souvenirs. La femme y est omniprésente, que ce soit sous les traits de sa mère, que ce soit sous les traits de cette prostitué lui faisant découvrir les charmes féminins lors de son passage en penssinat, que ce soit sa femme ou ses maitresses. Il y a bien des choses à dire sur ce film, et une critique ici est bien trop courte. 8 1/2 est un film à voir pour tous cinéphiles
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 avril 2010
    "Un film ou on mélange rêve et réalité". L'idée est plutôt originale et séduisante. fellini est un réalisateur assez étrange. Ses oeuvres sont assez loufoques et bizzares. "Huit et demi" est une réalisation assez inatendue et amusante mais on n'y passerai pas plus de deux heures et au bout d'un certain moment du film on ne sait plus si on n'est dans la réalité ou le rêve.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 août 2010
    Bon. 8 1/2. D'abord, le b.a.-ba du parfait cinéphile obéissant: film introspectif sur la création et sur le cinéma, etc, magistralement mis en image, un scénario d'une richesse flamboyante, etc, oeuvre unique et intemporelle, etc, etc. Peut-être que l'Italien est une langue fatigante, sans doute en fait, surtout quand on ne la parle pas. Mais 8 1/2, si Fellini couche de belles images pleines de gens riches et de décors luxueux, c'est aussi des considérations philosophiques qui ont vieilli. Non pas que de telles considérations seraient vieillottes, c'est inconcevable d'ailleurs, mais de telles préoccupations revêtent actuellement un caractère quasiment nombriliste et bourgeois. Je ne prétexte pas qu'elles n'ont de légitimité, à l'évidence, mais que cela intéressera davantage le chaland ayant un attrait pour l'histoire du cinéma et du cinéaste en question. C'est beau, c'est visuellement beau et cohérent. J'affirme aussi qu'il est plus aisé de filmer la beauté que la laideur. Et parler de soi que de saisir un concept étranger.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 octobre 2010
    Difficile d'écrire une critique sur "Huit et demi", tellement ce film est hors-normes. Pour être honnête, j'ai eu du mal à rester concentré et je n'ai pas pu rester tranquillement dans mon fauteuil à regarder ce film religieusement. Et pourtant, à la fin, j'ai eu l'impression d'avoir passé un bon moment, et d'être complétement rentrer dans la tête de ce réalisateur tourmenté. "Huit et demi" tient plus de l'oeuvre d'art (dans laquelle chacun piocherait ce qui l'intéresse, verrait ce qu'il veut voir...) que du film de cinéma. Fellini nous offre quelque chose d'unique, et rien que pour ça le film mérite son statut de chef d'oeuvre (même si personellement je préfère les films qui raconte quelque chose...)
    JiMsss
    JiMsss

    2 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 janvier 2010
    Le chef-d'oeuvre des chefs-d'oeuvres : la perfection !
    Le cinéma c'est avant tout de l'art, en voici un bel exemple.
    Fellini signe ici son meilleur film et, pour moi, le meilleur film de tout les temps.

    Une oeuvre à ne surtout pas manquer pour les amoureux du cinéma

    Ce film résume le cinéma dans ce qu'il a de plus beau!
    Extraordinaire !
    oranous
    oranous

    140 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 janvier 2010
    Superbement bien filmé avec de vrais beaux plans et de bons cadrages.
    La musique est superbe. Mais honnêtement, le spectateur à du mal à entrer dans cette histoire pour le moins étrange. Mêlant à la fois la vie de Guido et ses fantasmes. Il n’est pas facile de savoir quand est ce que la vie se déroule devant nous, la vie et les fantasmes se mélangent. Les dialogues sont bons, il n’y a pas à dire. Mais on regrette un rythme très lent et une histoire très compliquée. La beauté de la réalisation permet d’apprécier un peu ce film culte de Fellini.
    JesusTarantino
    JesusTarantino

    9 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 décembre 2009
    Culte tout simplement. Un film grandiose. Intemporel.
    streptocock
    streptocock

    46 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2009
    1963 : Fellini présente 8 1/2. Le tournage lui offre une grande liberté grâce au succès critique de La Dolce Vita. Fellini peut donc laisser libre court à cette imagination débridée et baroque qui fit la patte de son cinéma post-néoréaliste. Résultat : Huit et Demi laissa beaucoup de monde sur le carreau, peu à l'aise avec un film si radical que cette oeuvre. On en a souvent parlé comme une sorte d'Art Poétique fellinien, de mise en oeuvre théorique des moyens immenses de ce génie qu'était Fellini. C'est en quelque sorte vrai, mais le film ne doit pas être réduit à cela. Huit et Demi est une expérience incroyable, proche d'une sorte de cinéma total. Il convoie dans ses projections, ses fantasmes un sens plastique, une harmonie musicale, un sens du rythme, de la poésie, de l'emphase lyrique. Déclaration d'amour au cinéma, à la création, à l'art, aux femmes (il dirige ici l'un des plus beaux castings féminins qu'on ait pu voir), 8 1/2 est un chef-d'oeuvre intemporel malgré ses 46 ans, et l'une des expériences cinématographiques les plus marquantes qui aient jamais été offertes.
    stebbins
    stebbins

    497 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2009
    Un véritable chef d'oeuvre de subtilité, mélange d'harmonie et d'impureté réalisé par le maestro... 8 1/2 fait partie de ces films incontournables qu'il faut absolument avoir vu pour ne pas mourir idiot. Marcello Mastroianni est impeccable dans le rôle de l'alter ego fellinien, Nino Rota est parfait dans celui du compositeur fidèle aux exubérances sonores de son maître. Après avoir été le premier à dépeindre le monde des médias dans La Dolce Vita, Federico Fellini parvient - avec une poésie sans égale - à pénétrer ses propres tourments intérieurs, tourments liés au processus de création artistique. 8 1/2 est un tourbillon d'images stimulantes et de musiques chaleureuses ( même si Wagner n'est pas loin, le cirque n'en est que plus proche...), un film sur un film en train de vivre ou de mourir, un essai sur le syndrôme de la page blanche que les affres des sentiments peuvent tenter d'élucider. Entre réalisme et séquences oniriques, cette mise en abîme figure parmi les réussites majeures du cinéaste. 8 1/2 : le film d'un entre-deux...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 169 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 août 2012
    C’est un voyage dans son cerveau de metteur en scène que nous propose Frederico Fellini. Ce voyage nous est proposé dans son style bien particulier où se mélangent réalité et onirisme. Tout à la fois démiurge et marionnette Fellini nous livre les tourments qui l’envahissent quand il doit faire face à toutes ses obligations alors que l’inspiration lui fait défaut. Son univers déstructuré fait appel à l’imaginaire du spectateur qui doit être un minimum en phase avec le sien pour être agréable. Tout le décorum du cinéma italien est convoqué , du producteur éternellement insatisfait jusqu’aux starlettes en quête de rôle en passant par le critique intellectuel démoralisant un Frederico qui n’en a pas besoin. Face à tous ses problèmes liés aux affres de la création, Fellini fait appel à ses parents morts ou à l’édredon douillet de son enfance quand il était encore le centre de l’attention des femmes chargées de son éducation. Double de Fellini, Mastroianni apporte à ce rôle très lourd sa candeur teintée d’une sensualité nonchalante. Le procédé de narration est un peu difficile à suivre sur deux heures ce qui n’enlève rien au génie de l’auteur qui entend aller jusqu’au bout de ses fantasmes.
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