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Le-Droogie
18 abonnés
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3,0
Publiée le 13 juin 2011
Je suis parfaitement conscient du fait que je n'ai pas tout cerné de 81/2. Le film dégage une grande subtilité nécessitant plusieurs visionnages pour prétendre venir à bout de son analyse.
Personnellement, ce n'est pas le film de l'ami Federico m'ayant le plus marqué. Loin de là, même. Sorte de Juliette des esprits au masculin, la touche de folie onirique en moins (qui fait pourtant toute la magie de ce prochain film !), nous voguons à travers le récit d'un réalisateur de renom qui se refait une santé mentale après une dépression.
Une oeuvre très personnelle de la part de Fellini, qui monte certainement à partir de ce film sa propre psychanalyse. C'est en tout cas comme cela que je le perçois. Car, si le jeu des acteurs aboutit véritablement vers un ensemble juste, la mise en scène se veut plus moribonde, elle est aussi bien moins rythmée que la plupart de ses autres bandes. Il est possible que cet avis mûrisse lors d'un prochain visionnage, mais celui-ci m'a bel et bien laissé de marbre. Outch.
"Je n'ai vraiment rien à dire, mais j'ai envie de le dire". Fellini donne dans le grandiloquent (le rêve et les fantasmes) et la caricature (ou pas) des personnages qui entourent Guido. Entre intellectualisme, superficialité et marginalité maladive mais vivante (le personnage de Gloria est pour moi le plus riche) dans les mots et dans les attitudes de cette fourmilière qui gravite autour notre cinéaste, Fellini nous dresse un portrait peu flatteur de l'univers du spectacle, et de lui-même, "Est-ce la fin d'un menteur sans génie?". Univers du spectacle, dont l'absurde est représenté par ce décor gigantesque et une improbable trame de science fiction, oui notre Guido perd substance et tombe, sous l'oppression des projets basés sur le rien de sa créativité, dans une autre dimension. "Huit et demi" part dans tous les sens (les portraits, le réel et le fictif...), c'est la fatale loi du retour aux fantasmes les plus primaires, du cowboy fantasque maître du harem (fantasme enfantin de toute puissance) aux doutes sombres qui l'accablent. Fellini a voulu mettre tout et tous dans un même sac (ses femmes, ses curés, ses parents ses gens du cinéma), et du coup signe un témoignage lourd à digérer. Passer de l'état de paradis, de l'omnipotence, à du néant existentiel... ça n'est pas passé facilement pour moi. Une boulimie, une voracité qui s'accorde parfois assez mal au tragique. Je suis également déçue que le pessimisme l'emporte... même si les clowns sont là.
Film-fleuve et introspectif de Federico Fellini,"Huit et demi"(1963)marque un tournant dans la carrière du baroque réalisateur italien,entre ses oeuvres néoréalistes,et celles autobiographiques.Dans un noir et blanc limpide,Fellini projette ses angoisses sur le processus de création.Marcello Mastroianni y joue son alter-ego.En préparation de son nouveau film,Guido Anselmi a tellement la peur panique de la page blanche,que ses fantasmes et ses hallucinations vampirisent sa vie réelle.Il revoit son enfance catholique,les nombreuses femmes ayant marqué sa vie et se perd entre mensonge et déni.Visiblement,la psychanalyse passionne Fellini,en particulier celle de Carl Jung.Mastroianni,vieilli pour l'occasion,y est parfait en séducteur narcissique et tourmenté.Fellini y déploie différentes images de la femme moderne:l'épouse indépendante(Anouk Aimée),la maîtresse encombrante(Sandra Milo),la conscience fantasmée(Claudia Cardinale)ou encore la pseudo-intello à la vie vacante(Barbara Steel).La démarche artistique est sincère,et vraiment virtuose,surtout avec la composition musicale singulière de Nina Rota.Mais trop souvent,Fellini s'échine à trop délibérément complexifier sa mise en scène,et à déstructurer sa narration.On perd le fil quelquefois.Il s'agit toutefois d'une oeuvre,toujours en mouvement,incarnant à elle-seule le dynamisme et la vitalité de l'imaginaire individuel.
Avec Fellini, c'est très personnel. On rentre ou pas dans son univers, il faut s'y livrer corps et âme. Moi, je n'accroche pas. Du cirque, de la cacophonie, du bruit bien trop souvent. A part les scènes avec Anouk Aimée qui apporte un certain calme, notamment par un jeu plus gestuel que verbal. Pour la forme, il y a d'évidentes qualités qu'on a tendance à porter seules aux nues en oubliant que l'histoire est très ennuyeuse. 8½ c'est matière de cinéphile compulsif, pas de spectateur avisé. Ni une ni deux, ça mérite 1½.
Certes cette réflexion sur la création artistique est parfois alambiquée et peu accessible mais elle est tellement remplie de trouvailles visuelles qu'elle enchante et que l'ennui ne vient jamais poindre. Sans oublier le charme d'un casting féminin splendide.
J'ai été un peu déçu. Disons que au cinéma filmer l'ennui, filmer le vide, filmer les hésitations, l'errance d'un réalisateur c'est pas facile, il faut le reconnaitre. C'est le risque de transmettre ça au spectateur. Le problème c'est que c'est parfois un peu ça qui s'est passé pour ma part dans Huit et demi, j'ai eu du mal à m'y intéresser tout du long. Heureusement c'est bien filmé et bien interprété. Heureusement il y a des idées de mise en scène. Après c'est dommage car le scénario était pourtant intéressant sur le papier, mais je n'ai pas accroché tout du long pour autant.
Un chef d'oeuvre, et l'un des films les plus envoutants de l'œuvre de Federico Fellini... un film quasi-autobiographique, et donc intensément personnel du réalisateur, racontant le quotidien d'un réalisateur tourmenté, ne sachant pas qui il est, pourquoi il est la... Perdu entre sa vie et son œuvre. Un film a l'atmosphère incroyablement saisissante, tres calme, magistralement mis en musique, une photographie en noir et blanc des plus sublimes. "Huit Et Demi" est un film d'une profondeur inouïe, tellement poétique, tellement perdu, tellement beau, on n'en ressort pas indemne.
Un film assez plat et creux en réalité, malgré quelques réflexions intéressantes de-ci-de-là, notamment vers la fin. Ce film parle de la confusion de l'être, de son errance, de ses imperfections et sa conscience trop grande de ses manquements, mais peine de trop à mon avis à l'incarner et l'illustrer parfaitement. Beaucoup de longueurs et de scènes inutiles par ailleurs.
8 1/2 fait partie de ces films dont tout le monde a entendu parler, mais qui reste assez peu vu par le grand public. Il faut dire que le film est complexe, et que l'on ne sait plus trop si on a affaire au réel, à un songe, à un souvenir, à un fantasme, ce qui est assez déroutant à la première vision. Mais c'est globalement ce qu'on peut appeler un beau film. L'histoire est particulièrement intéressante, et fait de 8 1/2 un des meilleurs films de fiction à propos du cinéma (même s'il ne se réduit pas qu'à ça). Au niveau de la mise en scène et des mouvements de caméra, c'est là qu'on voit que Fellini est un grand réalisateur. Il va sans dire que Marcello Mastroiani est irréprochable. Un film certes difficile d'accès mais qui porte la marque de ce qui fait un vrai chef d'oeuvre : on ne l'oublie pas après l'avoir vu...
8 1/2 est un film qui, dès les premières minutes, nous montre que nous aurons droit à une grande oeuvre tout au long des presque 2h30 qui la compose. A commencer par une mise en scène des plus soignées et une photographie à tomber. Fellini a pris le parti de soigner son esthéthique, d'offrir quelque chose d'agréable pour la rétine, ce film est juste beau. Le rythme ne tombe jamais, le cineaste n'offre aucun répit à son spectateur, la camera est presque sans cesse en mouvement pour souligner le désespoir et le caractère dépressif de Guido, un réalisateur entre deux âges qui semble prisonnier de ce monde particulier qu'est le monde du cinéma. Guido interprété par un Marcello Mastroianni qui me comble vraiment. Je l'ai vu dans peu de films mais cet acteur dégage un certain magnétisme, il imprègne l'écran de sa classe, je le trouve sensationnel. Le reste du casting vaut également son pesant d'or avec une Anouk Aimée que je découvrais, qui en plus d'être belle a un talent certain et un jeu tout en retenue remarquable. A noter également la présence de la sublime Claudia Cardinale, qui apparait peu mais qui nous transporte, nous fait rêver comme elle fait rêver Guido. Un autre grand point du film c'est son scenario. L'histoire est fascinante, tout comme l'ambiance du film en général. Une histoire mêlant réalité et fantasmes, cet onirisme est savoureux. Je pense que Fellini a voulu donner un côté autobiographique à son oeuvre mais je ne connais pas assez bien ce cinéaste pour m'avancer là-dessus. Un film tout aussi inventif visuellement que fou et subtil dans son scenario, un grand film à n'en pas douter.
Téléobjectif omniprésent, travelling nombreux, la réalisation de Huit et demi nous fait vivre un sacré manège. Les acteurs sont tous plus beaux les uns que les autres. S'enchainent sans discontinuer les scènes cultes, j'entends par là ces moment de cinéma dont les extrêmes fraicheur et imprévisibilité vous font vous agiter sur votre chaise, presque coupablement. Un film en noir et blanc qui grise incroyablement.
Le film absolu, le génie de la création dans une œuvre à part, sans ligne directrice voguant selon l'humeur de Guido, personnage principal joué par le légendaire Marcello Mastroianni en quête d'inspiration. Fellini nous invite à voyager parmi les souvenirs, fantasmes et pensées de Guido, dans un délire visuel inégalé en terme de beauté plastique mais aussi de créativité! Le fantasme de Guido domptant les femmes de sa vie d'artiste en révolte, est un monument cinématographique à lui seul. Chef d'œuvre est un euphémisme face à autant de richesse jusque dans la bande son (musique sublime et entraînante). Et même s'il n'est pas facile de rester concentré tout au long du film tant les images fusent, l'expérience reste grandiose.