Huit et demi
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113 critiques spectateurs

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Jonathan M
Jonathan M

141 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 6 mars 2017
Fresque transalpine pour le-dit, chef d'oeuvre du cinéaste italien. Si on confronte Federico Fellini à l'épreuve du temps, il obtient une appréciation dite "passable". Dans un brouillon organisé, mais brouillon quand même, on est d'abord piqué par le moustique de la féérie et de l'enchantement pour... pas grand chose. Total respect pour l'oeuvre, mais Huit et Demi sonne parfois le glas du "m'as-tu vu". Bavard, exubérant, fastueux et...fastidieux. On se rend vite compte que l'essentiel qui nous est montré est un caprice de cinéaste, qui tape sur la profession en la caressant. Donné comme fondamental dans un parcours cinéphilique, l'emballement n'est pas au rendez-vous.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

116 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 février 2017
Largement autobiographique, ce chef d'œuvre de Federico Fellini nous plonge dans les affres de la création d'un cinéaste de renom – gigantesque Marcello Mastroianni. Au gré des souvenirs de celui-ci, de ses désirs, de ses fantasmes, le film nous embarque dans des séquences souvent d'anthologie où sont évoqués scènes d'enfance, rapports aux parents, pression religieuse, relation avec les femmes, monde du spectacle, nostalgie et temps qui passe,... Abordant de multiples sujets de front, Huit et demi est d'abord et avant-tout une formidable réflexion sur la création artistique et sur les pérégrinations de l'esprit pour parvenir à un résultat forcément considéré comme imparfait. Le long-métrage prend aussi la forme d'un intense questionnement sur l'amour et la notion de couple. Baroque, foisonnant et complexe : trois ans après La Dolce Vita, Palme d'or à Cannes, ce 8 1/2 qui offrit au réalisateur l'Oscar du meilleur film en langue étrangère vint définitivement asseoir le style Fellini.
Attigus R. Rosh
Attigus R. Rosh

216 abonnés 2 555 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 4 février 2017
Huit et demi, c'est typiquement le genre de films que je n'aime pas du tout : long, prétentieux et ennuyeux.
Certes, les acteurs sont bons, Marcello Mastroianni n'a pas à se forcer pour porter le film. Anouk Aimée et Claudia Cardinale sont de sublimes femmes fatales. Et les décors arrivent à être beaux malgré le caractère noir et blanc du film.
Mais en dehors de ça, le film est extrêmement masturbatoire. Encore un film dont le thème est le cinéma, pour nous expliquer à quel point c'est difficile de faire un film et à quel point le vie d'un cinéaste est compliqué.
Les dialogues sont prétentieux au possible, du genre à balancer un point de vue pseudo-philosophique sur la vie ou l'art et ce, de façon totalement péremptoire sans justification ni raisonnement, juste pour bien appuyer le fait que le réalisateur (ou le scénariste) a de la culture (inutile de préciser que ces lignes de dialogue ne sont pas pertinentes pour la suite de l'histoire, ce qui leur aurait au moins donné une utilité scénaristique).
Le film dure franchement longtemps, surtout dans la mesure où il n'y a pas vraiment d'histoire (les hésitations d'un réalisateur à accepter ou non un projet cinématographique ne mérite pas ces deux heures et quart de film). Il ne se passe quasiment rien dans ce film.
Film qu'il est de bon ton d'aimer parce que c'est signé Fellini, mais pour moi, c'est la quintessence de l'onanisme au cinéma.
 Kurosawa
Kurosawa

606 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 2 novembre 2016
"Huit et demi", au vu du synopsis, est sans aucun doute un film très personnel de Fellini. Il n'en reste pas moins très ennuyeux, désinvesti malgré les efforts du cinéaste à convoquer des visions abstraites et oniriques venant bousculer le réel. Rares sont les moments où le film parvient à transmettre de son étrangeté singulière une véritable émotion; car ces images ne semblent jamais fusionner avec les personnages mais paraissent plutôt déconnectés, comme si Fellini refusait de se confronter frontalement à un problème complexe (la crise d'inspiration d'un cinéaste) pour ne s'intéresser qu'à des images certes originales (on peut au moins reconnaître cela) mais au fond peu incarnées, voire décoratives dans les scènes les plus ratées. Le film comporte tout de même quelques beaux moments, quand il prend à bras-le-corps une émotion inhérente à son sujet et à ses enjeux, mais se perd très souvent dans un imaginaire peu inventif, moins en tout cas que ce que certains veulent faire croire. Une oeuvre décevante et surestimée !
Matthias T.
Matthias T.

48 abonnés 612 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 mai 2016
Un très grand film sur la création artistique avec plusieurs scènes cultes, un noir et blanc somptueux, une musique magnifique de Nino Rota, des actrices divines et Marcello Mastroianni. What else ?!
Mephiless s.
Mephiless s.

65 abonnés 697 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 février 2016
Même si je me suis un peu ennuyé, j'ai beaucoup apprécié ce film. Celui-ci est souvent mis sur le même niveau que "Citizen Kane" d'Orson Welles. La mise en abîme de son cinéma est très bien faite et donne lieu à de scènes très bien conçues. Il sait composer les plans de ses films, certains sont d'ailleurs très travaillés. Les acteurs et le casting sont également superbes, Mastroiani en tête! Film vraiment intéressant
Extremagic
Extremagic

75 abonnés 484 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 11 février 2016
Grand fan que je suis de Fellini, bien qu'il m'en reste encore beaucoup à voir je ne pouvais manquer ce film considéré comme un de ses meilleurs. Et oui, il l'est bel et bien. C'est une sorte de Dolce Vita en mieux. On la même genre d'errance, de folie, certaines scènes se font d'ailleurs parfaitement écho. Bon je dois dire que j'aime un peu tout dans ce film même si j'ai pas compris grand chose. Je trouve aussi que c'est un sacré tour de force de réaliser un film alors qu'il ne sait pas où il va. C'est un mise-en-abime super intéressante et culottée. On y retrouve tout ce qui fait l'essence d'un Fellini et de manière plus générale de beaucoup de traits du cinéma italien. Je veux dire que certains passages m'ont pas mal fait pensé à du Pasolini ou du Moretti aussi. Rien que la scène d'intro est dingue. Mais ça ne s’essouffle jamais. On a de superbes scènes de bal avec des femmes magnifiques et du cirque de-ci de-là. On a des situations très étranges, de la poésie, c'est léger et riche en même temps. Visuellement le film est somptueux. Mais ce qui m'a le plus plu ce sont toutes les trouvailles de mise-en-scène, l'utilisation de la musique comme Les Valkyries, Casse-noisette avec toujours la femme qui se dévoile, c'est juste somptueux, c'est tellement bien trouvé, après il me semble qu'il y ait des reprises comme La Danse du sabre, en tout cas ça y ressemble vraiment, je ne sais pas si c'est voulu. Pareil quand on a les interviewers qui viennent harcelé Mastroianni et qu'ensuite l'action passe du premier à l'arrière plan sa raccord ni rien, c'est typiquement le genre de trouvailles de mise-en-scène que j'adore, c'est pas brillant, tout le monde peut le faire, mais Fellini l'ose et le fait avec brio. Et le film est parsemé de pépites dans ce genre là. J'aime aussi beaucoup sa caméra, les mouvements qu'il opère, les cadrages qu'il compose. Bref, j'ai littéralement adoré le film. Il me reste encore quelques perles à voir du réalisateur mais je crois que je vais bien finir par me faire sa filmo en entier parce que c'est quand même du lourd !
Redzing
Redzing

1 210 abonnés 4 556 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 2 mars 2015
Dans ce film semi-autobiographique, Fellini expose les déboires d'un réalisateur à succès, en panne d'inspiration alors qu'il prépare le tournage de sa prochaine œuvre. Se contentant de suivre son personnage principal sans réelle intrigue, "8 1/2" risque de dérouter de nombreux spectateurs, et contient quelques longueurs. Néanmoins, la mise en scène élégante vaut amplement le coup d’œil. Fellini utilise un noir et blanc éclatant, il nous livre des plans très inspirés, et surtout des séquences surréalistes du plus bel effet, pour certaines très réjouissantes (l'introduction, la scène du harem...). Par ailleurs, outre le casting féminin charismatique, Marcello Mastroianni est impérial dans le rôle du réalisateur fatigué, qui se retrouve aux prises avec ses conquêtes et ses souvenirs d'enfance. Un classique du cinéma italien.
Diszi
Diszi

1 abonné 70 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 4 février 2015
Film destiné aux critique de cinéma et non au public car ne correspondant pas à un spectacle de distraction.
Par défaut, film destiné aux amoureux qui cherchent à s'embrasser dans une salle obscure.
MemoryCard64
MemoryCard64

51 abonnés 375 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 février 2015
On m'avait vendu Huit et demi comme étant l'équivalent italien du Mépris, qualitativement parlant. S'il possède des qualités de réalisation indéniables, il reste pourtant plus difficile d'accès.

On suit Guido, un réalisateur italien, magnifiquement interprété par Marcello Mastroianni, qui souffre du syndrome de la page blanche alors qu'il doit terminer son prochain film. Face à une déprime grandissante, il se réfugie dans ses souvenirs et ses fantasmes pour remédier à sa perte d'inspiration.

L'oeuvre retransmet bien l'état de fatigue constant du héros, qui est constamment harcelé par le producteur, le scénariste, les acteurs et ses proches. Les questions fusent dans tous les sens et Guido ne sait plus où donner de la tête. On ressent parfaitement la confusion qui règne dans son esprit.

Cette confusion se retrouve dans les scènes qui se passent dans la tête du réalisateur. Au départ cohérentes et plausibles, elles vont se faire de plus en plus farfelues à mesure que l'histoire avance, le sommet étant atteint avec le fameux harem. Fellini use de beaucoup d'imagination pour ces séquences, avec beaucoup de trouvailles visuelles. Toutefois, l'entrée dans l'imaginaire se fait de manière abrupte, et la sortie l'est tout autant. A chaque début de scène, il nous faut quelques instants pour comprendre où nous sommes et Fellini ne nous prend pas par la main. C'est dommage, parce que cela nuit à la compréhension, bien qu'on s'y fasse vite.

Un cran en dessous du Mépris, Huit et Demi possède néanmoins de nombreuses qualités, il serait bête de passer à côté. Ce premier Fellini était une expérience intéressante.
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 30 juillet 2014
Fellini disait de lui même qu'il était un escroc. Ce film le prouve. Très beau visuellement et doté d'un casting parfait, le fond n'est en fait que ses doutes de réalisateurs jetés sur la pellicule au milieu de personnages fantasmagoriques sortis de son imagination, certes féconde. A réserver aux cinéphiles avertis.
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 12 mai 2014
une photographie brillante et un Maestroianni grande classe, ça fait une formidable affiche pour le festival de Cannes. Cependant il est difficile de suivre le réalisateur dans cette histoire, ou son double filmographique se retrouve dans une impasse scénaristique, même si son ironie mordante reste bien présente. Alors que le héros décide finalement de laisser tomber son projet baroque Fellini va qu'en à lui en faire son pain habituel, pas toujours digeste.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 13 novembre 2013
Abandonnant le néo-réalisme italien pour des films un poil plus onirique, Federico Fellini signe avec "Huit et demi" une sorte d'autobiographie dans laquelle il traite à la fois de son métier de cinéaste en mettant en rapport des événements de son enfance. Ainsi, en plus de séquences nostalgiques quant au temps qui passe, on a le droit à une vive critique de la société cinématographique italienne, un peu à contre courant de la critique des soirées mondaines de "La Dolce Vita". Quoi que la véritable puissance du film réside surtout dans son ambiance nostalgique, dans laquelle le personnage de Guido, interprété par Marcello Mastroianni et alter-ego de Fellini, erre sur les plateau de tournage, dans l'hôtel de la station balnéaire ou il est censé travailler sur son film, entouré de ses producteurs, acteurs, de sa femme, sans but précis. "Huit et demi" est un film sur la dépression. La dépression d'un cinéaste las et fatigué de remplir les mêmes conditions pour réaliser ses films, en côtoyant des êtres pingres, soucieux de leur popularité au sein du business. C'est un véritable coup de gueule que lance Fellini avec ce "Huit et demi", dans lequel il clame son dégoût concernant les liens sociaux effectués dans l'industrie cinématographique, et la capacité d'autodestruction qu'il procure. Toutefois, les plus belles scènes sont celles des souvenirs de Guido, qui possèdent une véritable âme et un grand sentiment nostalgique qui touche directement le spectateur. Du moins, c'est à ces scènes que j'ai été le plus sensible, dans lesquelles la réalité côtoie le rêve.
Car "Huit et demi" fonctionne comme un rêve éveillé, dans lequel le spectateur se promène et suit les états d'âme du personnage principal, tandis que la comédie humaine bat son plein aux alentours. "Huit et demi" est une oeuvre majeure de Fellini, sorte d'oeuvre testamentaire, de plaidoyer, et de coffre à souvenirs. Un film poétique et nostalgique réalisé par une main de maître.
S M.
S M.

37 abonnés 557 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 septembre 2013
"Huit et demi" est un bijou d'inventivité, de créativité, de magie, de mise en scène, de rêves, de fantastique, de tout... Il fait partie du top 3 des films de Fellini. La performance de Mastroianni est inoubliable, le Noir et Blanc est magnifique. Génial.
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

287 abonnés 1 662 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 10 septembre 2013
Voici un classique qui n'a rien de classique. Avec ce film, Fellini rompt définitivement avec le néoréalisme de ses débuts et laisse libre cours à une imagination plus baroque, plus fantasmatique. Il met ici en images la confusion qui règne dans la tête d'un cinéaste impuissant, son double. Trois ans après La Dolce Vita, le réalisateur traversait effectivement un désert créatif. Son talent, paradoxal, a été de trouver l'inspiration dans ce manque d'inspiration, de faire un film sur l'incapacité à faire un film... Mise en abyme et autobiographie. Fellini zappe entre réalité et imaginaire. La présence, soûlante et parasite, de son entourage proche se mêle aux cauchemars et hallucinations. Les visions du passé, les problèmes de couple, les vérités et mensonges, les grandes questions sur l'art, la politique, la religion se fondent en un maelström d'angoisse, de culpabilité, de lassitude. Il y a là une virtuosité tournoyante, bien servie par un superbe noir et blanc, et bien accompagnée par la célèbre musique de Nino Rota. Mais le principe même de narration, débridé, est aussi particulièrement déroutant. Si l'on est saisi par les cauchemars du début, admiratif devant la scène du harem, amusé par la représentation du désir sexuel (femme-monstre, plus que plantureuse), il n'en est pas moins difficile de ne pas se perdre et de ne pas lâcher prise, parfois, sur la longueur.
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