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Franck Z.
2 abonnés
13 critiques
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5,0
Publiée le 1 juillet 2022
Pas le plus connu de tous mais l'un de mes préférés. L'influence de Bergman est manifeste dans ce drame familial où Allen s'essaie pour la première fois à l'intimisme “sérieux". Il est certain qu'Interiors ne plaira pas à tout le monde, y compris aux fans, en raison de l'absence d'humour et d'intrigue. C'est avant tout un film d'auteur aux visées analytiques mais ne serait-ce que pour les performances des acteurs, il vaut largement le détour.
Un Woody Allen surprenant par sa noirceur et son thème. Certes, le film nous offre des plans splendides et le jeu d'acteur est parfait mais la lenteur et le manque de rythme rendent la vie de cette famille de la bourgeoisie new-yorkaise assez ennuyante. Les personnages sont très travaillés et leur parcours est intéressant à suivre mais le scénario reste très prévisible. Il semble que cela soit voulu par le réalisateur/scénariste qui enfonce petit à petit le personnage de Eve (Geraldine Page) dans la dépression. L'aspect le plus intéressant du film est sûrement la manière dont Arthur et Eve prennent des trajectoires opposées : spoiler: le remariage (le choix de la vie) pour l'un et la dépression (la mort) pour l'autre. Le film nous plonge dans une atmosphère sombre et dramatique qui ne quittera pas les personnages (et le spectateur) pendant les 90 minutes. Au final, n'étant pas un adepte du genre, et bien qu'il soit visuellement splendide, je trouve ce film beaucoup trop lent pour ne pas devenir ennuyant.
"Intérieurs", film terriblement dur et sombre de la filmographie de Woody Allen. Il y décortique ici les âmes troublées de plusieurs personnages d'une même famille. Leurs esprits sont perturbés par leur raison d'être : Quelle trace vais-je laisser dans cette vie ? Ai je bien vécu ? Quelle importance ai-je dans ce monde ? Woody Allen ressent ces problématiques et dépeint la dépression qui habite l'âme des Hommes. Les artistes doutent du but de leur existence et de la nécessité de leur travail, alors que les gens qui les côtoient les vénèrent et tombent dans l'infériorité mentale. Un cercle vicieux où tout le monde en ressort perdant. Woody Allen exprime, dans "Intérieurs", un sentiment d'extrême inconfort et de mal être à travers le déséquilibre de cette famille où les enfants se sentent aimés d'une manière inégale, creusant inéluctablement un fossé entre les êtres. Une tragédie sans aucun équivoque, rappelant certains images de Tarkovski, ou encore,de Godard.
Ce Drame, écrit et mis en scène par Woody Allen, nous propose quelques scènes émotionnellement violentes. Le scénario du cinéaste New-Yorkais aborde la sénilité et les problèmes relationnels d'une famille ; jalousie des sœurs, maladie de la mère, alcoolisme du gendre ... Durant une longue première heure, toutes les scènes tournées en intérieur, montrent ce petit monde d'écrivains dépités et assez stressant, le tout sans aucune BO, exceptés deux courts extraits musicaux lors du mariage. Déçu par ce 40ème film de Woody que je visionne. Le seul intérêt du film étant le contraste étonnant entre la joie du père et de sa nouvelle femme, comparée à l'état de délabrement des enfants, trop dépités ou préoccupés par leur désir de réussite.
Trop lent, pas efficace et des intrigues secondaires (attirance d'un beau frère pour la troisième soeur) qui laissent sur leur fin. Les plus : des décors très beaux (forcément) et un tableau de personnage et de relations intéressant. L'arrivée de la nouvelle compagne du père fait enfin décoller le film. Le dénouement final est une scène très forte.
Woody Allen lorgne chez Bergman et réalise un film qui nous plonge à l’intérieur d’une famille en pleine décomposition. Un film austère mais très profond, avec des scènes fortes.
Du classique Woody Allen avec ce film aux longues scènes quotidiennes dans l’intimité d’une famille d’intellectuels new-yorkais fatigués et déprimés. La dernière image est culte et sera reprise ou parodiée à de nombreuses reprises. Durée du film : 1h28... il n’en fallait pas plus !
Drame intimiste, sobre et profond, Intérieurs est une belle oeuvre de Woody Allen. Et je suis d'autant plus agréablement surpris d'avoir apprécié, que m'étant ennuyé sur d'autres de ses films plus personnels (Manhattan par exemple), celui-ci m'a bien plus accroché. Peut-être est-ce du aux dialogues de qualité, aux acteurs investis ou tout simplement au scénario simple mais suffisamment bien écrit pour maintenir l’intérêt du spectateur. Le final a aussi la qualité de ne pas sombrer dans le larmoyant mais d'être à la fois cohérent et de suivre la logique de la construction du récit. Un bon Woody Allen !
Le film démarre et mes premières impressions seront très loin de reflété mes sentiments en fin de compte ... Woody Allen pond un film très sombre, l'humour, sa marque de fabrique est ici inexistant et pourtant on identifie très bien les névroses " habituelles " qu'il thématise. La distribution est très inspiré et energique, Diane Keaton, Géraldine Page, Marie Beth Hurt et consorts font actes. Un film qui fait pensé à Un Tramway nommée Désir dont Woody Allen tirera un remake avec Blue Jasmine en 2013.
Vérifie le postulat selon lequel même les plus grands peuvent se planter. Ici Woody veut faire dans le "sérieux", et pourquoi donc, on se le demande un peu ? L'humour et la fantaisie n'ont jamais, bien au contraire, altéré la pertinence d'un propos. Résultat, on ne se raccroche à rien dans cette histoire inintéressante, déprimante et ennuyeuse.
Après son virage à succès vers un cinéma plus personnel effectuée avec Annie Hall, Woody Allen tourne résolument le dos à la comédie avec Intérieurs. Ce film, très fortement inspiré par Ingmar Bergman (le cinéaste qu'Allen apprécie le plus) et par le passé familial de Louise Lasser (la première femme d'Allen), est effectivement un drame où ne laisse pointer aucune pointe de légèreté. Il en ressort une œuvre visuellement très maitrisée mais d'une lourdeur gênante : dès le début, le ton est très dramatique et restera toujours ainsi (si on excepte un peu la personnalité plus légère de Pearl mais qui évolue dans un environnement de haine). Pour apprécier Intérieurs, il faut vraiment être adepte d'un cinéma très dramatique et très bergmanien. Une personne moins cliente de ce type d'œuvre aura donc plutôt tendance à trouver ce film pesant et ennuyeux. Cela explique son échec public et critique qui toucha profondément le cinéaste, retournant vers un cinéma plus proche d'Annie Hall pour son film suivant : Manhattan.
Oeuvre excellente par sa froideur, malgré son titre qui nous ramène automatiquement vers quelque chose de chaleureux (du moins c'est ce qu'il évoque). Interiors est en fait un film sur la subjectivité, l’égoïsme du genre humain, les attentes de ses relations avec autrui, et la bête qui peut parfois sommeiller en lui. Le drame nous plonge dans l'univers assez glacial d'une famille disloquée qui tente tant bien que mal de se retrouver. Ici les intérêts (intérieurs ?) font office d'obstacle, et ils tiennent bon. La chaleur est donc une quête, un combat mené tout au long de l'oeuvre. Comme quoi, Woody Allen sait mener avec brio un drame de la même manière que ses comédies. 18/20
Septième film de Woody Allen, "Intérieurs" marque par le fait qu'il soit totalement différent de ce qu'il a pu nous proposer jusque-là. Et pourtant quelle réussite, il nous livre un drame intimiste bouleversant. On y suit une famille dans des moments difficiles, entre la séparation des parents, la tristesse et la dépression de la mère qui va influer sur la vie de leurs 3 enfants qui réagiront chacun différemment, et leur vie à elle, pas toujours facile. Allen capte merveilleusement bien les sentiments et la complexité des personnages, les jalousies et les rivalités entre les sœurs, notamment deux d'entre elle, les relations qu'elles ont avec leurs parents, ceux des personnages joués par Diane Keaton et Mary Beth Hurt étant les plus étudiés. Les dialogues sont toujours bien écrits et la mise en scène très intimiste d’Allen frôle la perfection. Il a aussi l'art du détail, chaque pièce de l'intérieur est sublime. Le cadre est sublime, la maison mais surtout cette magnifique plage et cette mer qui apparaissent de temps en temps, moment de calme, de repos et de sérénités. "Intérieurs" tient aussi des interprétations, Diane Keaton et Mary Beth Hurt dans le rôle des deux filles sont éblouissantes, Géraldine Page dans le rôle de la mère est aussi impeccable. Le fond musical inexistant (à l'exception d'un très bon morceau de jazz lors d'une fête) accentue l'atmosphère intimiste et triste du film. Entre illusion et réalité, c'est un très beau et fort drame familial que nous livre Woody Allen parfois poétique et surtout beau, très beau. Une très agréable surprise.
Une mère névrosée, maniaque, sombrant toujours plus dans le désespoir, inquiétant toujours plus ses 3 filles. 3 filles à la fois unies et en compétition, et pour qui la dépression de leur génitrice sera un catalyseur d'émotions, de remises en question, de doutes et de lucidité. Un film à l'esthétique parfaite et d'une profondeur intense.
Juste après le succès de Annie Hall, Woody surprenait le monde avec ce drame intimiste, sans doute le meilleur de ses trois drames des années 80 (les deux autres sont September et Une autre femme). Un film sur la difficulté de vivre, de communiquer avec les autres, la peur de la mort, sur l'angoisse des créateurs aussi. Comme l'a remarqué un autre spectateur, on a une espèce de version tragique de "Hannah et ses soeurs", avec trois soeurs toutes trois plus ou moins artistes et toutes trois plus ou moins névrosées qui ne se laissent contaminer par la dépression de leur mère. (Pas de misogynie ici, les hommes ne s'en sortent pas mieux !) Comme d'habitude, Diane Keaton est excellente.