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Un visiteur
5,0
Publiée le 18 juin 2014
Un grand moment de bonheur que de revisionner ce film extra-ordinairement-terrestre. Un Philip Glass particulièrement en grande forme pour cette première de la trilogie !
Ni vraiment documentaire ni vraiment film, ce trip expérimental porté par une musique grandiose déroute. En effet, il y est montré l'opposition entre la beauté naturelle de la nature et le développement technologique humain, et ce pendant une heure et demie, jusqu'à l'apothéose finale, troublante, où tous les espoirs de l'Humanité se révèlent être des échecs. Le seul défaut à noter est que cela peut parfois paraître un peu ennuyeux.
KOYAANISQATSI n'est en rien un film écolo-moralisateur ou un grincheux pamphlet altermondialiste. C'est une méditation, donc aux antipodes de tout discours idéologiques, de toute bien-pensance qui veut nous dire ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Une méditation sur le monde dans lequel la nature apparaît singulièrement minérale (pas d'animaux dans Koyaanisqatsi) et inerte, quoi que fort belle et fort impressionnante, et la technologie vivante (énergie, destruction, vitesse). Dans le repos qui suit l'hystérie musicale et visuelle de 'The Grid', on découvre l'homme fatigué et l'homme généreux, deux réactions face à la puissance des forces de la nature et de la technique, si semblables, et entre lesquelles nous tentons de vivre et de survivre.
Petite perle ou chef d’œuvre absolu, que dire sinon que ce film nous embarque dans une épopée humaine faite de vitesse et de folie, une épopée qui transcende et dévoile l'histoire du monde. Cela me rappelle énormément "Playtime" de Tati, de grands espaces où l'homme semble perdu, symétrie et ballets urbains qui s'harmonise en musique, l'homme n'est alors plus qu'un élément de cette chose vivante, un flux ininterrompue qui pose la question de la place du vivant, quand l'homme devient l'outil d'une idéologie commune, De même que Reggio, Tati conserve une fascination pour ce monde mécanisé et technologique, surtout il n'oppose pas Humain et naturel, car les deux découlent de la même destinée, il n'y a donc pas de critique écolo-altermondialiste directe de la part du réalisateur, cela va bien au de-là. Film incroyable à voir absolument.
Nul besoin de paroles pour ce film, les images et la musique parlent d'elles même. Un chef d'oeuvre selon moi! PS: N'oubliez pas de regarder les deux autres films de cette trilogie.
Un très bon film à mon avis, certains répondrait que le film est incompréhensible et prétentieux, et ils ne pourraient pas plus se tromper. Koyaanisqatsi est sublime grâce aux compositions de Philip Glass. (Une d'entre elles fut d'ailleurs reprise dans Watchmen) que j'ai simplement adorée. Le film a un message, certes peu être pessimiste, mais très juste.
Bon, un tâche difficile à réaliser, c'est de parler de ce film. En fait il est impossible de savoir à l'avance comment va réagir une personne devant Koyaanisqatsi, certains vont s'endormir, d'autres s'ennuyer, certains vont trouver le propos simpliste, et pour les autres ça sera des nuances d'appréciation allant de l'adoration inexplicable au bouleversement total. Chacun va voir le film à sa façon, et le mieux reste de le regarder. Personnellement je n'avais que moyennement envie de voir ce ''diaporama'' d'une heure et demie, en tout cas c'est comme ça que j'envisageais le film, j'en attendais au mieux une bonne surprise, alors après le bien que j'en ai entendu je l'ai regardé un soir où j'étais motivé. Seul, bon son, bon écran, bonne conditions. Puis est venu le générique pendant lequel je me remettais lentement du spectacle hallucinant auquel je venais d'assister, et les dix minutes qui ont suivi, j'ai compris la définition du mot claque, incapable de bouger de mon siège, encore ému de ce qu'il venait de se passer. Et ce qu'il s'est passé pour moi devant ce film, je ne saurai l'expliquer, il y a aucun mot pour décrire ce phénomène, à part Koyaanisqatsi.
Tout ce que je pourrai vous dire c'est que j'ai été envouté dés le début par le charme des images et de la musique, puis rapidement hypnotisé par des séquence surréalistes (ce plan séquence de l'avion, mon dieu), et puis il y a cette séquence en accéléré qui m'a littéralement mis en transe pour me briser en mille morceaux dans le dernier segment du film qui est le spectacle le plus terrifiant et inexplicable que j'ai vu. Vraiment je ne comprends pas ma réaction face à ce film monumental qui n'est, a priori, pas mon genre de cinéma, une sensation extrêmement profonde et incontrôlable, un truc qui ne m'est jamais arrivé. Alors si vous avez envie de voir ce film, foncez, faites vous votre propre avis, et si vous l'avez aimé, je vous recommande les deux autres films de cette trilogie, Powaqqatsi étant pratiquement parfait visuellement.
Enfin pour les plus curieux j'ai fait une critique vidéo de cette saga (dispo aussi sur youtube) :
"Pas de personnages, pas de dialogues, pas d'intrigues", ai-je pu lire quelque part. intéressants propos, au sujet d'un film qui s'inscrit dans une trilogie de 3 documentaires..et ce, depuis sa sortie au début des années 80. Alors, oui, un documentaire, dresse généralement un constat, et fait état des idées de son auteur. Pour éviter de s'attendre à voir un film du genre standard, se renseigner avant sur la teneur de ce film. Qui plus est, l'intrigue, elle est la même depuis que le monde est monde, quant aux personnages, ils changent selon les endroits et les époques, mais pas tant que ça et, effectivement, l'absence de dialogue est à elle seule un symbole. Bref, c'est un film qui laisse chacun en face de ses questions et des réponses qu'il jugera utile de trouver. S'attendre à repartir de là avec des solutions toutes faites.. c'est déjà risquer une grosse déception. Un bon moment à passer, dans le cadre d'une soirée qui se prolonge par un débat sur ce que nous sommes devenus en trente ans.... Possible que ça nous fasse peur