Une démonstration du dérèglement planétaire, parfaitement accompagné d'une musique électro. Le tout fait penser à un parent d'"une vérité qui dérange". La démonstration est impeccable, les images superbes et le texte, seulement musical, est pourtant très convaincant. Pas besoin de beaux discours, l'image bien sonorisée suffit à nous convaincre.
Produit par Francis Ford Coppola et mis en scène par Godfrey Reggio, Koyaanisqatsi n'est ni un film, ni un documentaire mais plutôt une expérience ainsi que plusieurs images mises en musique sans aucune voix-off, ayant pour but de symboliser les trois prophéties Hopis.
Je ne savais guère à quoi m'attendre avant de me lancer dans Koyaanisqatsi, et finalement c'est captivé et même fasciné que j'en ressors. Je ne connais pas précisément ce qu'ont voulu mettre en scène les auteurs, mais j'imagine qu'il doit y avoir plusieurs interprétations possibles, de mon côté, j'y ai surtout vu une vision pessimiste de l'humain, l'impression de voir l'homme penser maitriser la nature alors que ce n'est aucunement le cas et des humains qui, à l'image des fourmis, travaillent à la chaîne et suivent les mêmes courants. L'une des forces des propos, c'est de ne jamais essayer d'imposer un message précis, mais plutôt d'essayer de faire tendre vers plusieurs réflexions.
Tout passe par les images, c'est la force de l'oeuvre et l'absence de quelconques paroles ou dialogues est totalement maitrisée et bien aidée, il est vrai, par une bande-originale envoutante et dont la répétition renforce l'atmosphère. Le montage est ingénieux, les séquences bien choisies et on reste, tout le long, fasciné par ces images et il en ressort une vraie puissance où l'on passe par différentes sensations et visions, de plans sur des humains, les constructions de ces derniers ou encore l'importance de la technologie et du matérialisme durant notre ère à des images naturelles de toutes beautés.
C'est donc via un savant mélange de fascinations et diverses réflexions que l'on découvre des images mettant à mal la nature humaine et son évolution, le tout sublimé par d'ingénieux choix de séquences ainsi qu'une bande-originale envoutante à souhait.
Ce n'est pas un simple film, on est là en face d'une expérience visuelle et sonore qui touche à la mystique du méditant. L'ensemble est profondément bouleversant, car on est livré aux images sans fil interprétatif. La musique de Philip Glass rajoute un glacis d'hallucinations à l'orgue. La filiation avec Samsara et Baraka est bien entendu évidente. A revoir encore et encore pour essayer d'en faire le tour...
Sous une musique sortie d'outre-tombe, Koyaanisqatsi apparaît tel un ovni. Tout commence par une sélection picturale de la terre. De la Terre. Puis, comme si des milliers d'années étaient passés à la trappe, l'Homme tel qu'on le connaît actuellement s'ajoute au récit. Le long-métrage ne tarde pas à rappeler tout l'orgueil dont fait preuve cet être qui voudrait toujours tout contrôler. Pour ce faire, le réalisateur Godfrey Reggio décide d'associer l'humain à son principal fléau : la Machine avec un grand M. L'industrialisation qui prend la place de la nature. L'Homme détruit pour construire. Pour re-détruire ensuite. Et pour re-construire. Tout ceci est un éternel recommencement, jusqu'à sa perte imminente. Même si l'Homme aura déjà laissé une trace non-négligeable dans la roche de la Terre, comme le montre le plan final, superbe. De nos jours, les choix de Godfrey Reggio tout au long de son film s'apparenterait à de la folie pure et simple : totalement dénué d'une quelconque voix-off, l'unique carburant du long-métrage semble être la grande musique électronique et électrisante de Philip Glass. Une musique permanente et incontestablement une des pièces-maîtresses de cette perle rare qu'est Koyaanisqatsi. Ensuite, Reggio apprécie le time lapse et il nous le fait savoir : durant de longues minutes (longues d'un point de vue concret car il est clair que les minutes s'écoulent aussi vite que ces scènes de time lapse), le spectateur assiste au quotidien robotique de la race humaine, qui semble désormais faire parti du système industriel qu'il a crée. À première vue, tous ces choix auraient pu s'avérer ennuyants, mais il n'en est rien. Au contraire, tout le film semble passer beaucoup trop vite, ne procurant qu'une envie : dévorer les deux autres volets de la trilogie (dit comme ça, ça fait un peu Seigneur des Anneaux...). En conclusion, avoir vu un tel film dont je ne connaissais pas même l'existence, sur grand écran qui plus est, fut une véritable source d'inspiration qui relève même du trip audiovisuel. Indescriptible, sublime, parfait... Les mots manquent pour décrire cette expérience hors du commun qui demeure on ne peut plus enrichissante.
Une image vaut mille mots, et au cinéma on en a 24 par seconde. Godfrey Reggio nous propose sa vision de la société à travers ce documentaire d'un peu moins de 1h30 où il n'y a pas un seul mot en voix off. Paradoxalement, sans aucune ligne de dialogue ou de voix off, on a tellement de choses à dire pour ce documentaire même si en soit tout est déjà dit. En nous exposant ses images, le réalisateur ne nous impose absolument pas une grille de lecture. On peut y voir une ode à la technologie ou plus communément et sûrement plus logiquement une critique de la société et de la technologie en générale. En commençant ce documentaire, nous sommes tout d'abord captivés par des images absolument magnifiques de la nature. Certains cadrages et lignes seront repris par la suite. Puis on nous expose la société actuelle mais plutôt des années 80, car le film est sorti en 1982. Malgré tout, le principe reste le même. Ce que veut nous montrer le réalisateur, c'est que nous être humains, ne sommes que des objets de consommations et des flux de données, de travail... pour une seule et même entité qui est la société. En voyant certains plans avec des milliers de personnes dans les escalators, on ne peut que se dire, mais où est l'humanité ici ? Ce plan de l'escalator qui dure bien deux minutes reprend exactement les lignes d'un plan que l'on avait au début des nuages. On peut éprouver comme un dégoût mais aussi une remise en question sur notre vie, que nos habitudes, sur notre rythme de vie qui va extrêmement vite comme l'exagère le documentaire avec une multitude de plans en accéléré x2, x5, x10 et peut être même x20. Ces plans en accéléré sont également une métaphore de la vitesse à laquelle les paysages ont changé, la vitesse à laquelle, nous nous sommes développés lors de la deuxième moitié du 20eme siècle, mais aussi de la vitesse à laquelle notre monde va aujourd'hui et depuis 50 ans. Tout n'est que routine et oubli de prendre le temps de vivre tout simplement. Le seul défaut mais qui n'en est peut être pas un est que le réalisateur a choisi, que ce soit au niveau des paysages mais aussi de la société, de ne filmer uniquement aux États-Unis alors que cette accélération de la vie est présente à peu près partout dans le monde. Mais les États-Unis sont probablement le meilleur pays en termes d'industrialisation massive, de surconsommation et pour représenter tout ce que le réalisateur a voulu faire comprendre.
Ah la la ce film expérimental produit par Coppola est un chef d’œuvre! Satisfaisant c’est le mot. Le film ne détient aucune ligne de dialogue et nous montre beaucoup de paysages, de bâtiments d’être humains, la vie et la technologie et cela en accélérer. Et personnellement je ne me suis pas ennuyé. La musique minimaliste de Phillip Glass est incroyable et se superpose parfaitement avec les images. Il s’agit de l’un des premiers films à utiliser la Time lapse, ce qui permet de voir des choses habituellement lente en accélérer tel les nuages. Un film qui fait parti de la grande culture cinématographie! Vraiment à part entière à l’époque. Il faut le voir.
Cela faisait longtemps que j'avais envie de voir ce film, c'est fait. Que dire? Pour moi c'est un véritable tour de force... Godfrey Reggio réalise un véritable OVNI avec aucun dialogue, une succession de plans et une musique de Philip Glass pendant 1h20, comparant l'Homme à une fourmi. Non seulement les plans sont très biens filmés, intéressants et évocateurs, je ne me suis pas ennuyé une seconde! Il fallait vraiment avoir du courage pour réaliser un film comme ça, car le public est très restreint... Ce que j'aime aussi c'est que le spectateur doit faire sa propre opinion. Un film génial mais trop peu connu hélas.
Une expérience, un voyage, une transe. C'est tout simplement bluffant. Des images magnifiées, pas de paroles et pourtant ca parle. Ce film-docu-expérience (je ne saurais le qualifier) m'a hypnotisé...j'adore
Ce film, dont le titre signifie approximativement « Vie déséquilibrée » en Hopi, un langage d’Amérique du Sud est très particulier. En effet, il n’a pas de dialogue, ni de personnage, ni de scénario. Tout au plus une sorte de trame narrative dans l’enchaînement des images. Le tout est associé à la musique minimaliste de Philip Glass, qui est à elle seule une œuvre extraordinaire. Les plans sont parfois statiques, parfois en mouvement. Grâce au montage, ils deviennent fascinants, que ce soit un canyon balayé par les vents, une autoroute, un hall de gare ou encore une usine. Godfrey Reggio filme la nature et les Hommes de façon inhabituelle ; le résultat est souvent hypnotisant. Cependant, il faut être impliqué dans le visionnage, et bien vouloir prêter à ce film l’attention qu’il mérite. C’est finalement assez difficile de ne pas être distrait, mais on ne s’ennuie pas pour autant. Le film se rapproche du genre documentaire, mais il n’y a pas de commentaire, le spectateur étant libre d’interpréter ce qu’il voit (même si la musique est un indice). Un film profondément atypique.
Koyyyyaaaaa-nisqaaaatsiiiii.... La sublime musique de Philip Glass tourne dans la tête suite au visionage de ce veritable OVNI. Une reussite cinématographique a tout points. La musique : sublime , Les images et les times-lapses : merveilleux , et la réalisation , exellente. Koyaanisqatsi est le film qui m'a permis de découvrir ce veritable génie qu'est Godfrey Reggio. Ce film, très sincerment,, et pour moi (et je pense que pas uniquement) l'une des plus grandes experiences cinématographique que j'ai pu vivre. Une claque, une pure, qui nous laisse scotché, et qui nous laisse un tat de reflexions et de peur. Ou irons nous ? Jusqu'a ou la technologie va arriver ? Va-t-elle totallement envahir nos vies ? Existons-nous face a la cruelle routine quotidienne? Ce film est réelement unique, et aucun autre film du même genre ne parvient a l'egaler, non pas d'un point de vue esthétique, mais philosophique et naratif. Alors a tout les amoureux du Cinema, du vrai, je ne peut que vous conseiller de voir, ou plutot de vivre cette véritable experience unique que nous livre Godfrey Reggio a travers son film : Koyaanisqatsi
Très belle expérience, on en prend plein la gueule, je ne mets pas 5 étoiles car j'ai eu un peu de mal à entrer dans le film, il m'a fallu un bon quart d'heure.
Ce documentaire marque le début de cette technique avec cet effet ultra accéléré réalisé image par image sur des durées plus longues. Ce documentaire pose plusieurs questions sur la vie de notre société, sur le temps et comment l'individu structure son temps dans notre monde. On peut voir aussi le côté négatif et mécanique du temps qui passe et qui abîme la terre et les femmes et les hommes dans leurs métiers et leurs rythmes qui est imposé dans notre monde. Documentaire intéressant.