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Yannickcinéphile
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4,0
Publiée le 27 septembre 2016
Film méconnu, Tales from the Gimli Hospital est un métrage que j’ai longtemps cherché pour son côté intriguant. Au final, et bien je ne regrette pas mon visionnage, quoiqu’on sente davantage le pastiche impeccable d’une certaine époque du cinéma, qu’un métrage réellement typé avec une identité franche. Car en effet Maddin signe ici, sur la forme du moins, un pastiche du cinéma des années 20-30 dans un style d’ailleurs presque muet. C’est sur le style est là, avec une bande grésillante, une image pas toujours impeccable, une musique à grand renfort de violons et de cuivres. Le style est là, et il est parfaitement exploité par le réalisateur, qui signe un métrage hommage techniquement maitrisée. Néanmoins ça reste surtout cela, et j’ai un peu peiné à trouver la patte spécifique du réalisateur, qui par bien des aspects veut tellement s’immerger dans les années 20, qu’il en perd de sa personnalité. Certains comparent ce film à Eraserhead, mais là où Lynch impose son style, Maddin reste un peu emprisonné dans ses références anciennes. Ce qui du coup apporte le plus d’originalité c’est le scénario, curieusement ! Choix original de la communauté islandaise, intrigue excentrique avec des petits détails singuliers qui viennent s’immiscer dans l’histoire (les poissons en bois…), le métrage fait preuve d’une fantaisie salvatrice. Le métrage est cependant quasi-muet, et la dernière partie qui vire à mon sens plus aisément vers la métaphore n’est pas toujours bien simple à comprendre. Il n’en reste pas moins que la durée courte du métrage, et une première partie narrativement aisée à suivre permette au film de ne pas larguer son spectateur en cours de route. Le casting est composé de méconnus, et en réalité les acteurs n’ont pas grand-chose à faire. J’ai apprécié le charisme des interprètes, qui ont une vraie personnalité et une vraie photogénie, mais on ne peut pas dire qu’il y a des rôles de composition véritables, ni même que les acteurs sont franchement sollicités. Mais enfin ils se débrouillent honorablement, et on remarquera le soin apporté à de petits détails, comme le look des infirmières, ce qui apporte une saveur supplémentaire à un métrage qui, en dépit de ses défauts reste à la hauteur. En effet, Tales from the Gimli Hospital a beau avoir des allures de film expérimental, c’est une belle petite réussite finalement assez accessible. Ce n’est pas du cinéma abstrait, et c’est heureux en fait, et même si tout n’est pas simple à suivre et même si le film de Maddin tire presque plus vers l’hommage ultra-fidèle plutôt que vers le film original et audacieux qu’on pouvait espérer, c’est très propre. 4.
Le premier film d'un réalisateur un peu givré.Tous ses fantasmes et ses obsessions sont déjà bien présentés - Le morbide côtoie le féerique dans un long poème cinématographique au climat très particulier.Si Guy Maddin n'atteint pas encore le sommet de son art ce premier jet sera l'occasion pour le spectateur de pénétrer dans son univers étrange et surréaliste.A voir pour tout les amateurs de film qui sortent des sentiers bien balisés.
J'ai vraiment apprécié ce premier film de Guy Maddin, entre David Lynch (Eraserhead) et Bunuel, qui nous conte l'histoire de deux hommes aimant (et se battant pour) la même femme. L'univers du film est assez barré. C'est très poétique et onirique. Tout comme Eraserhead, "Tales from the Gimli Hospital" est en NB avec très peu de répliques et comporte des scènes d'horreur. Une très bonne curiosité.
Interessant...Une ambiance un brin Eraserhead de Lynch...2 hommes unis par la maladie nous emmènent au coeur de leurs délires: expression de la folie et de la jalousie. La femme y tient un rôle étrange, chimère ou idéal inaccessible?... C'est un univers très particulier, un cinéma qui effleure par moment la poésie visuelle. Difficile d'en dire plus. Attention, noir et blanc, et très peu de dialogues...