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Bowen Tyler
2 abonnés
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4,0
Publiée le 22 juin 2023
William Lustig est un des réalisateurs les plus sous estimés. Avec si peu de moyens, il a l'art d'installer une ambiance trouble dès les premières secondes et de ne jamais faire retomber la pression jusqu'à la fin. Il sait capter l'attention du spectateur comme peu de réalisateurs de films de genre et de série B et donner un rythme et une atmosphères particuliers à ses films.
Bien que plus catalogué "genre" et un peu moins profond que son aîné, Vigilante s'inscrit clairement dans les pas de l'excellent Death Wish. L'originalité du film de William Lustig réside surtout dans l'aspect communautaire du vigilantisme en plus de proposer un constat amer sur un système judiciaire défaillant.
Derrière ces constats intéressants, le film reste avant tout dans l'exploitation offrant son lot de scènes d'action puissantes et tout plein d'exécution froides et sanglantes. Je salue ici la stature imposante du très charismatique Fred Williamson qui porte sur ses épaules une partie du film servant des courses poursuites et autres corrections de façon magistrale à la façon d'un tueur de slasher.
Vigilante est donc un bon petit film de vengeance urbaine qui à le mérite d'offrir une réflexion sur les phénomènes de justice sauvage en plus de proposer quelques scènes de vengeance musclées.
Eddie est ouvrier d’usine et un bon père de famille. Il menait une belle vie jusqu’au jour où son fils de 8ans est sauvagement assassiné et sa femme agressée. Face à une justice qu’il estime laxiste (ne condamnant pas le meurtrier), il devient incontrôlable et décide de se faire justice lui-même en punissant le salaud qui a détruit sa vie. Pour cela, il va rejoindre la milice de son quartier, une bande de "vigilantes" qui, ne supportant plus de voir l’inaction de la justice et de la police, ont décidé de passer à l’action, afin de nettoyer leur quartier et ne plus se laisser marcher dessus.
William Lustig continu de nous dépeindre un New York austère & âpre, après son cultissime Maniac (1980), il délaisse le slasher craspec pour un thriller nihiliste d’une rare violence et aux propos éminemment sulfureux (le final se passe de commentaire). Sans concession comme pouvait l’être Un Justicier dans la ville (1974) de Michael Winner avec Charles Bronson, réactionnaire et moralement indéfendable, Vigilante - Justice sans sommation (1983) nous montre à quel point un homme peut basculer vers le point de non-retour.
Il faut se remettre dans le contexte de l’époque, entre la fin des années 70 et le début des années 80, des milices voyaient le jour à New York, certaines étaient armées, d’autres non. Mais face à la recrudescence des actes de vandalisme et au nombre toujours plus croissant d’arme à feu en circulation, les habitants finissaient par ne plus se sentir en sécurité. Après avoir dépeint un psychopathe qui scalpait ses victimes, William Lustig trouvait là un sujet intéressant à adapter au cinéma, encore plus après le succès rencontré par le film de Winner.
Vigilante - Justice sans sommation (1983) s’avère brute de décoffrage dans son traitement, d’une rare efficacité, violent tant dans le fond que dans la forme spoiler: (le gamin qui se prend de plein fouet le fusil à pompe sans oublier la mise à mort du juge Sinclair). Diablement efficace et parfaitement incarné par Robert Forster & Fred Williamson.
Un film américain aux allures Avengeriennes version monde occidental qui promet. Lustig nous sort un thriller impressionnant qui stimule et garde en haleine. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
13 713 abonnés
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2,5
Publiée le 8 décembre 2020
La rue appartient au voyous et aux loubards! S'ils veulent retrouver leur petite ville tranquille, il va falloir la reprendre en y payant le prix! C'est à peu de chose près le pitch de "Vigilante", un « Death Wish » des 80's selon William Lustig avec un système de loi, un juge irresponsable et une justice qui n'y pourront rien! Comme Charles Bronson, Robert Forster perd femme (en fait non, juste poignardèe) et enfant, et compte faire justice avec ses propres armes! C'est du dèjà vu mais composition convaincante de Forster qui va se battre en tombant sans le vouloir dans une spirale de haine et de vengeance! La mise en scène est efficace et ne fait pas dans le dètail! il est vrai aussi que les seconds rôles sont inègaux (Fred Williamson en fait beaucoup trop en leader) , et que l'ensemble manque tout de même de l'indèniable prèsence physique d'un Bronson! A voir...
"Vigilante - justice sans sommation" est un thriller américain assez marquant dans son genre notamment par rapport à la mise en scène très réaliste de William Lustig qui propose des moments de réels violences. D'ailleurs certaines séquences ne sont pas à mettre devant tout les yeux, comme en témoigne surtout spoiler: celle de l'assassinat du jeune garçon qui s'avère choquante à visionner. Je noterai aussi la présence d'un solide casting composé notamment de Robert Forster et Kevin Williamson et d'une histoire bien prenante.
Le succès de "Death Wish" en 1974 généra dans les années 70-80 une vague de films d'auto-justice (ou "vigilante films" dans la langues de Shakespeare), souvent teintés de fascisme. En 1983, William Lustig s'attaque au genre, avec le simplement nommé "Vigilante". Il est question ici de l'intrigue habituelle du père rangé, dont la famille est brisée par des voyous, et qui se rend compte qu'il ne peut se fier au système s'il veut avoir réparation. La première différence entre "Vigilante" et les autres films du genre est que le scénario ne se veut pas politisé. Il n'est pas question ici de glorification des armes ou de l'auto-justice. Le film est plutôt nihiliste, en montrant le laxisme et les failles du systèmes, mais également la perte des repères de ceux qui ont sombré dans la violence pour palier à ce système. Par ailleurs, la forme est prenante. Après "Maniac", Lustig n'a pas perdu la main en ce qui concerne les scènes urbaines oppressantes et glauques. Le réalisation exploite des plans panoramiques, des couleurs cauchemardesques (ocre, bleuâtre, verdâtre), et des décors délabrés pour évoquer la détresse de ses personnages. Signalons en outre une bonne BO qui met l'accent sur ces aspects. Enfin, côté acteurs, on a le droit à quelques "gueules" qui donnent du charisme à l'ensemble (Robert Forster, Fred Williamson, Joe Spinell...). Un bon polar.
Voilà ! William Lustig n'aurait sans doute jamais dû se tourner vers les films d'horreur, son culte "Maniac" et ce "Vigilante" le prouvent, il a du talent pour ce qui est de retranscrire des ambiances noires et poisseuses dans des trhillers dignes de ce nom. Monteur sur "Un justicier dans la ville", nul doute qu'il s'en inspire largement pour le thème de son "Vigilante" ainsi que pour son idéologie particulière, d'aucun la trouverait douteuse, d'autres malsaine et les derniers jouissive. Quand la justice ne fait plus son travail, que reste-t-il aux victimes à part le sentiment de haine et l'envie de vengeance ? La pardon me direz vous ? Pas d'après Lustig qui met en scène des messieurs-tout-le-monde prenant à leur compte le nettoyage de la vermine dans leur quartier infecté par la délinquance en tous genres, et le moins que l'on puisse dire c'est que le Willy il n'y va pas avec le dos de la cuillère ! C'est brutal, sans concession et ça saigne bien comme il faut, on lui trouverait presque des airs du "Assaut on precinct 13" de Carpenter. Pour autant, l'ensemble a quand même bien vieilli, certaines scènes frisent le ridicule et les dialogues semblent la plupart du temps assez désuets, en constate cette poursuite en voiture lors du final qui n'en finit pas et s'avère loin d'être palpitante. Malgré le temps qui a fait son oeuvre, il reste une rage indicible émanant de ce film racé dans les bas fonds de New York, la morale à part ne plaira pas à tout le monde mais ce "Vigilante" n'en reste pas moins efficace sur le fond. A voir.
Près de 10 ans après la sortie de "Death Wish", William Lustig nous pond son "Vigilante" où Robert Forster reprend le rôle de Charles Bronson, l'émotion en plus.
Supérieur à son modèle, Lustig va aller plus loin. Ici, c'est tout le système de justice américain qui en prend pour son grade. De la police impuissante aux tribunaux gangrénés par la corruption. L'injustice qui frappe le personnage de Robert Forster va légitimer ses actes de vengeance, aidé par un groupe d'amis, prônant l'auto-défense.
Une apologie de la violence, souvent filmée, mais rarement aussi intelligemment.
1 an après son traumatisant "Maniac", William Lustig revient avec son excellent "Vigilante". Le film qui a donné son nom au genre "Vigilante movie". Une oeuvre violente, brute de décoffrage et très réaliste, réalisée dans les bas fonds de son New York chéri. Très bonne mise en scène, acteurs crédibles. Résultat plus que convaincant. Culte.
Lustig réalise un film d'une rude efficacité sur une bande d'hommes regroupée en milice exerçant leur propre justice ; on peut discuter sur le message du film et ne pas être d'accord avec lui mais ce film dans son genre est l'un des meilleurs que j'ai vu. Vigilante - justice sans sommation est réalisé sobrement sans chercher à nous en mettre forcément plein la vue, Lustig évite la caricature seul un manque de vigueur se fait remarquer dans certaines scènes (par exemple la femme de Robert Forster est mollement secouée par les voyous) mais en gros elles sont efficaces et peuvent choquer spoiler: la mort du gosse même si l'on ne voit rien . Ce que j'ai vraiment adoré dans ce film c'est son ambiance tendue qui se fait ressentir dès le début et qui ne se relâche jamais durant tout le film, c'est plutôt rare. Tout ceci est accompagné d'une bonne musique de Jay Chattaway (qui a signé d'autres BO pour Lustig) et en dernier je dirais que que l'on prend beaucoup de plaisir à regarder Fred Williamson foutre une pâtée aux minables.
N'y allant pas avec le dos de la cuillère, quitte à mettre les pieds bien profond dans la caricature, ce film "d'auto-défense" reste assez jouissif et efficace (même si, dans le genre, on attendait un peu plus de violence). La leçon est un peu bas de gamme mais peu importe tant qu'on s'amuse.
William Lustig signe ici un polar brut de décoffrage remarquable par sa réalisation furieuse et son indéniable style esthétique. La caméra file dans les bas fonds de New York pour nous asséner une série de scènes coups de poing maîtrisées. Règlements de compte furieux, baston dans les douches d'une prison, poursuite ultra-réaliste en bagnole, Vigilante est du genre musclé et le thème de l'autodéfense est utilisé avec brio sans jamais tomber dans le discours nauséabond.
Malgré un scenario prévisible dans les grandes lignes, c'est avec réalisme et dureté que le réalisateur de Maniac Cop aborde les sujets de la criminalitée et de la Loi du Talion, aidé par les bonnes prestations de Robert Forster et du rescapé de la Blaxploitation Fred Williamson. Mais le plus important ici est la preuve indéniable que Bill est avant-tout un metteur en scène efficace et inventif (malgré une courte course poursuite a pied parfois laborieuse, mais tout a fait dans les règles de l'époque) parvenant à rendre ce Vigilante Flick interessant, choquant et, pourquoi pas, jouissif.