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Gourmetdefilms
60 abonnés
657 critiques
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4,0
Publiée le 25 mai 2014
Il était courageux et osé de faire ce film aussi sarcastique moins de 30 ans après la guerre. Les parodies sont très amusantes et très bien envoyées. Du collabo aux résistants de la 25ème heure en passant par le maoïsme ou la délation, on soulève des sujets difficiles, en démontrant tout leur cynisme à travers de belles caricatures bien interprétées (Jean Yanne, Serrault, Prevost, Kyozo Nagatsuka, Georges Wilson). J'ai bien aimé l'approche "artistique" (et le générique), et j'ai été agréablement surpris par la parodie de Carmen que me faisait craindre une lourdeur monstre. Bref pas un chef d’œuvre mais de nombreuses scènes très réussies et des réflexions très intéressantes.
Il faudra bien un jour rendre sa vraie place à Jean Yanne dans le cinéma des années 1970. D'abord parce que c'est bien fait, (Yanne a bénéficié pour ce film de moyens colossaux) mais surtout en raison du propos. Cette parabole sur la France occupée dans laquelle les chinois ont remplacés les allemands est absolument sans concession. On y voit des opportunistes en tout genre qui rentrent dans la collaboration comme des mouches dans un pot de miel, des flics serviles avec l'occupant, la délation organisée, des résistants de la dernière heure qui viennent juste de retourner leur veste… quand à Régis (Jean Yanne) il s'en fout, pourvu que les affaires marchent… On retiendra dans ce film très riche deux pépites : l'étrange et déprimante "fête de la joie" au Trocadéro et la version "arrangée" de Car Meng (interprété par le corps de ballet de l'Opéra de Paris !). Quelques défauts empêchent cependant le film d'accéder au statut de chef d'œuvre comme le général chinois assez peu convaincant.
Mon préféré de Yanne réalisateur. Critique acerbe du communisme, de la collaboration, de la résistance aussi (ce sont les mêmes qui, au départ, collaborent, puis, au final, retournent leurs vestes). Scènes hilarantes (version sinisée de "Carmen" : "Car-Meng"), musique irrésistible, acteurs épatants (Blier en président : drôlissime), scénario un peu faible, mais le pitch est osé. Un excellent film, drôle et cruel à la fois, un vrai condensé de poil à gratter, qui n'a pas du plaire à tout le monde à l'époque, et qui continue de gêner certains.
"Les français sont des fumistes ils vont fabriquer des tuyaux de poêle" Les spectateurs d'hier et d'aujourd'hui sont des fumiers ils refusent de reconnaître le génie comique et d'anticipation de Jean Yanne. Oui c'est un film pour dénoncer les comportement des français sous l'occupation mais pas seulement. C'est aussi un effrayant film satirique sur l'élite, la pensée unique, le monde des médias, le comportement amoral et individuel de notre société de consommation. 40 ans après rien n'a changé les problèmes sont toujours les mêmes, les individualités et la fascination pour le modèle asiatique est à son plus haut point. Là n'est pas le problème puisque Jean Yanne ne s'intéresse pas aux origines mais préfère remettre en cause le système capitaliste, des rois du pétrole d’Arabie saoudite, aux banquiers hébreux qui rongent notre monde encore de nos jours. spoiler: La version "Carmeng" parodie de l'opéra Carmen de Bizet est un moment de grâce ou l'impérialisme chinois se mélange à la publicité Coca-Cola pour dénoncer cette mondialisation effrayante. Pour prendre autant de plaisir à critiquer le comportement des français et le modèle communiste Chinois il faut beaucoup de respect pour ces deux cultures. Corrosif sans être grossier ni méprisant. Hélas trop sulfureux pour connaitre une seconde vie à la télévision ou au cinéma. Et c'est bien dommage. Un film politique d’anticipation à voir absolument pour se forger une conscience.
Film le plus ambitieux de Jean Yanne, "Les Chinois à Paris" impressionne par l'ampleur de l'entreprise certes, mais surtout par la grandiose farce à laquelle elle se met au service, conjurant la fausse mémoire collective que la France a cherché à imposer sur l'Occupation. Au milieu de personnages rivalisant tous de lâcheté, de résignation et d'hypocrisie, Yanne interprète un obscène opportuniste qui finira par devenir le héros de cet équivalent hilarant et sarcastique du "Chagrin et la Pitié".
Un film visionnaire? C'est surtout une comédie politique qui donne à réfléchir et qui est à des années-lumière de ce qui se fait actuellement. Le style de Jean Yanne est inimitable ( même si Jan Kounen a essayé de retrouver cet esprit dans certaines scènes de 99F) et la liberté de ton qui règne dans ses oeuvres titille ma fibre libertaire.
Par rapport aux grosses productions frelatées qui encombrent les écrans d’aujourd’hui, les comédies de Jean Yanne des années 70 et 80 ont un parfum de fraîcheur. Bien sûr, ce sont des navets, mais des navets sains, sans prétention. Ce sont surtout des monuments à la gloire d’une cause aujourd’hui bien délaissée : la franchouillardise, totalement assumée et ici présentée carrément comme l’avenir de l’humanité face à l’invasion des idéologies totalitaires. Ben voyons ! Il y a un côté réjouissant à voir la fine fleur du cinéma français se mettre en roue libre et partir avec allégresse dans le n’importe quoi. Le pastiche de l’imagerie maoïste arrache un sourire mais est globalement raté, les allusions à l’occupation allemande de 1940 auraient pu être bien plus percutantes, le scénar est à pleurer, les dialogues ringards... La débâcle. Et pourtant, quelle débauche de moyens ! Les grands boulevards, les galeries Lafayette, l’esplanade du Trocadéro, l’Opéra… tout le centre de Paris a dû être bloqué pendant des jours. Se planter avec panache dans les grandes largeurs, au fond, n’est-ce pas ça, l’esprit français ? Et au milieu de tant de joviale nullité, un ovni, une séquence vraiment réussie, drôle, spirituelle: la parodie de « Carmen » en ballet prolétarien maoïste, dansée, excusez du peu, par la troupe de l’Opéra de Paris. C’est le trou normand au milieu d’un repas qui, avouons-le, serait sinon un peu lourd.
On sourit de temps en temps à cette caricature du communisme et du comportement Français sous l'occupation Allemande. De bonnes idées et une satire qui vise juste. Tout le monde y a le droit : la résistance et les résistants de la dernière heure, le gouvernement Français et en particulier le président, les militaires, les coco. Cependant c'est vraiment trop lent et rempli de passages sans intérêt... PS : c'est de la caricature donc les acteurs en font évidemment des tonnes, et ça reste bien "gentil".
Bien qu’il ne soit pas un classique de notre cinéma, « Les Chinois à Paris » est un film tout de même assez connu, c’est pour cela que je suis étonné de voir si peu de critiques le concernant. Bref. Fermons la parenthèse ! A mes yeux, il s’agit là du film le plus ambitieux de Jean Yanne, ne serait-ce que pour le budget nécessaire à la production. Une fois encore, l’acteur/réalisateur critique les travers de notre société (une de ses grandes spécialités) et en profite au passage pour verser du jus de citron sur des plaies encore ouvertes. Je m’explique. Yanne prend comme prétexte l’invasion chinoise pour critiquer ce que fut l’attitude des français sous l’Occupation. Dénonciation, rumeurs, spéculations et j’en passe…Il en profite également pour dresser un portrait sans complaisance du français de base: râleur, brutal, égoïste, arriéré et la liste est encore longue… L’exemple le plus frappant étant une scène dans laquelle le personnage joué par Michel Serrault spoiler: se fait tabasser par deux flics français jusqu’au moment où un militaire chinois s’interpose… « Les chinois à Paris » est un film ambitieux oui, au propos juste oui, mais qui sonne très creux et qui ennuie beaucoup. La faute à un scénario très pauvre et un rythme hyper bancal. Jean Yanne avait beau être en avance sur son temps, avoir compris des choses avant bien du monde, mais lui aussi pouvait rater son coup. C’est exactement ce qu’il se passe ici. Je ne sais pas comment était perçu ce film au moment de sa sortie, mais ce qui est sur, ce que de nos jours, il paraît très frelaté et lorgne très dangereusement du côté du navet. Dommage. Car je le redis encore une fois, il y avait vraiment de l’idée…
Un troisième film techniquement plus cadré pour Jean Yanne, mais l'acteur-réalisateur gagne en maîtrise ce qu'il perd en folie. « Les Chinois à Paris » part sur un faux rythme et la puissance comique de la satyre n'éclate jamais vraiment. Quelques passages bien trouvés, des vannes d'anticipation et une poignée de répliques font rire mais l'ensemble tend plutôt à ne faire que sourire. Le réalisateur a tout de même le mérite d'éviter, sur un sujet potentiellement piégeux, de se complaire dans les clichés et la beauferie la plus grasse (pas vrai Michel Leeb ?). Fondamentalement, ce film est une tentative de transposition de l'occupation allemande, 30 ans plus tard, et à la sauce chinoise, avec en ligne de mire la mentalité française. Ici, la Résistance, endoctrinée, lutte du côté de l'envahisseur (Jean Yanne adore ces inversions de rôles absurdes). L'idée est bonne mais il manque un petit quelque chose, un supplément de sel et de vitriol. Restent un lot de scènes sympathiques (l'opéra « Carmen » détourné) et la beauté de Nicole Calfan. Pas un très grand film, tout au plus un divertissement plaisant.
Ce film, l'un des plus réussis avec Jean Yanne est très étonnant. La critique et l'ironie y sont omniprésentes mais pas vis à vis des chinois (organisés, travailleurs, économes, et en fin de compte sympathiques), mais vis à vis des français (profiteurs, égoïstes, méchants, antipathiques). Belle réussite !
Du grand art ça c'est sûr, malgré quelques couacs majeurs. Le film porte sur une histoire fictive comme quoi la chine aurait envahis l'Europe donc Paris aussi. Et le film démarre à la manière d'un Kubrick. On comprends rien mais c'est intelligent. Surtout la scène des gens qui s'entretuent sur l'Autoroute, juste hilarante! Tout le film est basé sur l'humour pour qu'on comprenne le fonctionnement du communisme chinois. Bien sûr on retrouve quelques clichés comme l'accent mandarin, alors qu'ils ne l'ont presque pas! Intelligent, une comédie qui devrait être pris en exemple par celle d'aujourd'hui. Tous les problèmes y sont traités, et c'est admirable. Malheureusement le scénario est ultra-prévisible...
Quand Jean Yanne décide de critiquer la France sous l'occupation il n'y va pas avec le dos de la cuillère, bien au contraire. Sa comédie est truffé de bonnes idées et aurait pu être un chef-d’œuvre d'humour noir, malheureusement ça n'est pas le cas. Les gags sont répétitifs, la réalisation mollassonne et les comédiens peinent à nous convaincre. Dommage.
Que reste-t-il des "Chinois à Paris" aujourd'hui ? Rien, ou presque rien. Ce qui faisait l'intérêt de "Tout le monde, il est beau...", c'était non seulement sa charge subversive mais aussi son rythme. Ici, on se traîne dès le début et on convoque tous les clichés possibles au sujet de la Chine communiste, des Français lâches et collabos, opportunistes, etc. Bref, cette farce énorme est indigne de Jean Yanne mais, comme on le sait, sa filmographie touchera davantage encore le fond quelques années après ce triste essai.
Je reste d'avis que 2 heures moins le quart est le meilleur film de JY. J'aime l'acteur mais ce film là est une vraie calamité. Lourdingue, ennuyeux, et souvent ridicule. J'aime la caricature mais là le temps passe ou lentement.....