4,5
Publiée le 25 mars 2025
Un pur moment de grâce

J’avais déjà vu deux films du suisse - eh oui ! -, Lionel Baier, Les Grandes ondes (à l’ouest) et La dérive des continents (au sud). Il avait alors prouvé qu’il ne filme pas les histoires de tout le monde. L’originalité reste de mise dans cette comédie dramatique de 90 minutes qui marque le dernier grand rôle à l’écran de Michel Blanc. Christophe, 9 ans, vit les événements de mai 68, planqué chez ses grands-parents, dans l’appartement familial à Paris, entouré de ses oncles et de son arrière-grand-mère. Tous bivouaquent autour d’une mystérieuse cache, qui révèlera peu à peu ses secrets… De l’arrière grand-mère au petit fils, tout ce beau monde vit dans une sorte de folie douce et dysfonctionnelle. Comme ses personnages, le film est déjanté, politiquement incorrect et d’une drôlerie teintée de mélancolie. A découvrir absolument.
Adaptation très libre du roman éponyme de Christophe Boltanski, - Prix Fémina 2015 -, dans lequel l'auteur raconte l’histoire de sa famille sur plus d’un siècle. Le film, lui, choisit de s'attarder sur les événements de Mai 68, alors que dans le livre, cette période ne fait l’objet que d’un demi-paragraphe… C’est vous dire qu’en terme « d’adaptation libre », c’est un must ! Ça nous parle joyeusement de sujets graves comme le rapport aux origines, le besoin de fiction dans la construction de son identité, l’antisémitisme, le non-dit… Lionel Baier a voulu représenter différemment la Shoah au cinéma. Il souligne qu'il ne s'agit pas d'un événement historique figé dans le temps, mais d’un processus qui a commencé en 1933 et qui continue aujourd’hui, que nous le voulions ou non. Il y a du Frank Capra – Vous ne l’emporterez pas avec vous -, dans cette heure et demie passée avec cette famille de doux-dingues, 90 minutes dont on aimerait qu’elles ne s’arrêtent pas. Laissez-vous entraîner dans le tourbillon des Boltanski.
Tout le monde sait et peut vérifier une dernière fois à quel point Michel Blanc était un grand acteur. La dernière image du film, qui est aussi la dernière de son incroyable filmographie, le résume tellement bien : il sifflote du Brahms sur une grande route à côté d’un enfant, lui qui voulait être pianiste classique et qui a été réalisateur et acteur comme Chaplin. Splendide hommage posthume ! A ses côtés, on découvre la formidable Dominique Reymond, une grande actrice de théâtre jusque là cantonnée à des petits rôles au cinéma. Le reste du casting est au diapason du couple central : William Lebghil, Aurélien Gabrielli, Liliane Rovère, Ethan Chimienti… Une fantaisie profonde bourrée de trouvailles visuelles qui a un charme fou.
2,0
Publiée le 21 mars 2025
Le dernier film de Michel Blanc. Hormis Le Routard qui sort le 2 avril où il a un second rôle, une comédie grasse et vulgaire vu la bande-annonce. Dommage, La Cache a failli être un bon film, mais le ton est sentencieux, la voix off est omniprésente et égocentrique (on commence par le livre qui a inspiré le scénario, «c’est pourquoi j’ai fait ce film», au secours), les personnages, notamment la mère de famille, sont insupportables, le film refuse toute empathie avec le spectateur et établit une distance froide et âpre. Quelle erreur ! Se situant durant les événements de mai 68, un ton style «OSS 117» en plus intello aurait donné un film parfait, un écrin idéal pour le talent de Michel Blanc qui joue ici un rôle dramatique. spoiler: La scène du Général De Gaulle qui débarque dans l’appartement avant de s’enfuir à Baden-Baden est géniale, mais elle est gâchée par une mise en scène distante et froide,
Qu’elle occasion manquée ! Michel Blanc est vraiment parti trop tôt.
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3,0
Publiée le 25 mars 2025
Un film étrange, on ne sait pas trop quel sujet veut être traité : relations familiales ? Mai 68 ? La Shoah ? La délation ? Il n’en demeure pas moins que ce film se laisse regarder avec plaisir malgré un manque de rythme. Inutile de préciser que Michel Blanc y est exceptionnel tout comme Liliane Rovere !
À voir
3,5
Publiée le 23 mars 2025
La cache est un film inventif, intellectuel et sensible . Ce long métrage époustouflant, burlesque et serein tisse une atmosphère particulière au cours de ce mois de mai 1968 à Paris . Tout est en place pour une belle balade spatiale et temporelle tout en méditation naturellement. Bien à vous. Gérard Michel
4,0
Publiée le 21 mars 2025
Une belle satire qui parvient à nous donner des fous rires alors que les sujets traités sont très graves.

Merci à ces acteurs si talentueux de nous offrir ici une comédie de si bonne facture. L'humour fonctionne à chaque fois tout en demandant un haut niveau d'érudition. Le scénario est simple mais efficace. Le quatrième mur constamment cassé est de plus hilarant.

Une réussite !
4,5
Publiée le 19 mars 2025
Adaptation de roman, influence de la BD, comédie et drame mémoriel : ce petit bijou d’inventivité est tout cela à la fois. Porté par un casting étincelant, dont un Michel Blanc drôle et émouvant, il donne envie de rejoindre sa famille déjantée. La puissance des liens, la dynamique de groupe si bien retranscrite semblent les protéger tous des fracas du monde. D’hier et d’aujourd’hui. On se love dans le film comme dans une bulle de gaité et de douceur. Un bonheur !
3,0
Publiée le 19 mars 2025
Dernier film tourné par Michel Blanc quu est une adaptation d'un livre qui semble être pour beaucoup un petit chef d'oeuvre mais le film l'est moins. Un peu mou même si bien réalisé, l'enjeu reste assez mince. C'est un film chorale mais Michel Blanc ressort vraiment du lot, jeu tout en nuances avec des moments aussi drôles que tendres. Quant au jeune acteur, premier film plutôt réussi.
1,5
Publiée le 19 mars 2025
Les cinéastes français sont souvent en manque de rébellion (de salon).
Alors dans leurs films, on a droit à chaque fois à la longue litanie des gentils grévistes, des gentilles racailles, etc.
Ici, on revisite mai 68, et sauce piquante, avec une famille juive habitant au cœur de Paris.
Pourquoi pas !
Malheureusement, tout cela est long, ennuyeux, saccadé, et en prime avec tous les clichés possibles !
Le regretté Michel Blanc tire son épingle du jeu, mais à quoi bon, le navire sombrait déjà depuis longtemps !
La seule chose réconfortante, intelligente et drôle, c'est un court extrait vocal de ce fabuleux comédien et personnage qu'était Jean Yanne.
Hélas, c'est peu, très peu, comme ce film !
4,5
Publiée le 22 mars 2025
Tendre regard sur cette famille Boltanski qui, 25 ans après les rafles continue à vivre intimement soudée dans l'appartement familial et qui croise les événements de mai. les comédiens sont impeccables, le scénario un peu foutraque mais c'est réussi. Mention spéciale à l'image, inventive, créative, originale !
2,5
Publiée le 24 mars 2025
«1968 chez les anarcho-bobo»
Cette famille mène une vie anarcho-bohème dans un appartement de la très chic rue de Grenelle à Paris. Là nous sommes en 1968 au moment du déclenchement des évènement et on suit leurs réactions. Franchement sympathique et parfois amusante, cette histoire manque de nous émouvoir par son format artificiel et sa narration. Quasi dernière apparition de Michel Blanc en médecin juif qui a dû se cacher (dans la cache donc) pendant la guerre.
3,5
Publiée le 26 mars 2025
Une mise en scène originale, loin d'un déroulé "plan plan" d'un roman dont le film est tiré; et cela donne au final, avec une interprétation excellente, un film émouvant, drôle assez souvent, non démonstratif et de bon aloi. Adieu Michel...
2,0
Publiée le 24 mars 2025
La Cache est un film de Lionel Baier sorti en 2025.

Ce long métrage a pour lui plusieurs points positifs : une réelle inventivité dans sa mise en scène, des thématiques (tirée du roman éponyme de Christophe Boltanski) riches et des acteurs réellement convaincants, que ce soit William Lebghil en orateur sur de sa rhétorique au regretté Michel Blanc, drôle et touchant dans le rôle de ce médecin marqué par ses fêlures.

Reste que ce film est une déception à plusieurs niveaux : souffrant d'un manque de rythme criant, le long métrage s'embourbe dans les trop nombreuses thématiques qu'il porte ( spoiler: l'impact de Mai 68 et la fuite de De Gaulle pendant ces événements, les conséquences de la Seconde Guerre Mondiale sur une famille juive, l'unicité de la famille etc.
), chacune pouvant constituer le postulat d'un film. En outre, certains partis pris de mise en scène sont agaçants et donnent le sentiment que le réalisateur a voulu montrer son talent sans amplifier la force de son récit ( spoiler: en particulier cette voix off qui vient casser le rythme du long métrage
).

La Cache aurait pu être un très bon film historique. Il ne restera que le dernier témoignage cinématographique de Michel Blanc, une dernière fois excellent dans un film brouillon.
4,0
Publiée le 24 mars 2025
Dernier film de Michel Blanc, ce petit bijou, très original parfois dans sa mise en images de cette famille délirante, puise une grande part de son indéniable charme et sa ouce folie dans l'interprétation de Dominique Reymond et de Liliane Rovere vue dans 10 pour cent, qui campe une aïeule haute en couleur.
Décalé, bien mené et souvent très drôle, de quoi donc passer un très très bon moment.
3,5
Publiée le 24 mars 2025
Film très original par sa forme, frais et mignon.
J ai aimé que l histoire se déroule avec en fond les événements de mai 68 tout en racontant l histoire des juifs de France pendant la période nazie. Très joli film pour le regretté Michel Blanc.
3,5
Publiée le 23 mars 2025
Un film plein d'humanité. Cette famille disfonctionnelle à sa façon nous fait du bien dans cette période agitée.
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