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Franck Mas
7 abonnés
31 critiques
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4,0
Publiée le 5 novembre 2022
Une suite satisfaisante à l'excellent "Dans la chaleur de la nuit" avec dans le rôle titre de Virgil Tibbs toujours Sidney Poitier. À présent marié, deux enfants (un garçon et une fille), et devenu lieutenant de la criminelle. Dans le 1er opus, on avait un face à face entre Sidney Poitier et Rod Steiger (Oscar du meilleur acteur pour le rôle du shérif Bill Gillespie). Dans celui-ci, le face à face est entre Sidney Poitier et Martin Landau.
Un des rôles marquants de la carrière de Sidney Poitier c'est l'inspecteur Tibbs de Dans la chaleur de la nuit de Norman Jewision mais il existe 2 suites moins connues ou il reprend son rôle de policier. Ce n'est plus Jewison mais Gordon Douglas qui s'y colle cette fois-ci pour un résultat moyen à l'exemple de sa filmographie inégale. L'intrigue d'Appelez-moi Monsieur Tibbs ! n'est pas mauvaise, une prostituée assassinée et plusieurs suspects dont un révérend défenseur des droits civiques des Noirs et en plus ami de longue date de Tibbs ; tout cela plus parfois des instants ou l'on découvre la famille du policier avaient de quoi alimenter un bon polar. Casting pas mauvais avec bien sur Sidney Poitier reprenant impeccablement son personnage, le révérend voulant se lancer dans la politique est joué par Martin Landau, le problème vient plutôt de la réalisation qui est assez pépère pour un polar américain quelques rares scènes d'action sont là pour nous distraire comme cette poursuite à pieds qui est pas mal. Il y a aussi les décors et le style de ce film qui font plus série TV d'époque que cinéma sinon le meilleur du film est certainement la musique signée Quincy Jones.
Trois ans après « Dans la chaleur de la nuit » de Norman Jewison, Sydney Poitier reprend le rôle de l’inspecteur Tibbs sous la houlette du prolifique réalisateur Gordon Douglas. L’acteur noir est à l’époque une valeur montante du cinéma américain. Martin Landau apparaît dans un rôle secondaire moins incisif, celui du prêtre. Je donne une mention particulière au jeune garçon qui joue le rôle du fils de l’inspecteur Tibbs. Ce film n’est pas aussi emballant que le premier opus de 1967 mais il ne manque pas de finesse, l’enquête laissant son lot d’incertitude quant à l’éventuel coupable. Quelques rebondissements relancent le doute mais mon intuition de départ était la bonne concernant le tueur. Au spectateur de le découvrir.
Banal comme histoire, et la confrontation entre Poitier et Landau ne ressemble à rien de bouleversifiant. La réalisation pêche par ses choix faciles, gros plans inutiles, caméra qui attend fixement que les acteurs récitent leurs textes, courses poursuites filmés sans entrain et trop longues, cela correspond à une époque, et c’est un film commercial de base. Reste les personnages, mais là ça pêche aussi. Le seul moment de vie, c’est le tête-à-tête entre Tibbs/Poitier et son fils, et le face à face final, avec le « méchant », là il se passe quelque chose. Là le jeu hiératique de Poitier prend du sens, sinon il n’est pas du tout intéressant, c’est juste un flic qui fait une enquête, avec une histoire mal écrite, (elle ne met l’accent sur aucun élément, ou idée forte) qui n’a pas grand-chose dans le ventre pour nous emballer. Le principal suspect est un pasteur politisé, dans ce qui ressemble à l’Amérique des années 60, mais ils n’en font rien avec sinon du politiquement correct, petit bras.
Ce métrage, apparemment tourné pour satisfaire aux quotas du multi-deal des frères Mirish avec United Artists, est irregardable aujourd'hui. Gordon Douglas, bon artisan de série B (il vient de tourner 'Tony Rome est dangereux' et 'La Femme en ciment' avec Sinatra, 'Le Détective' avec Paul Newman et 'F comme Flint' avec James Coburn), hérite d'un script digne d'un épisode de 'Derrick' que même le talent de Martin Landau n'arrive pas à sauver. La réalisation, plombée par une caméra en béton (90% de l'action se passe en immondes décors de studio suréclairés), est digne de celle d'un soap. Un seul remède: une piqûre de rappel de 'Dirty Harry', vrai polar urbain tourné la même année, également à Frisco!
Rien à voir avec le premier de la série "Tibbs", ce polar est beaucoup plus lent, l'enquête est complètement laissée de côté, la réalisation est très moyenne, l'histoire n'en parlons pas et surtout il fait très vieillot. J'ai quand même mis une étoile pour le duo Poitier-Landau qui tient la route.