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    Le Silence de Sibel
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    8 critiques spectateurs

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    Christine Delsol
    Christine Delsol

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2024
    Film bouleversant et poignant traitant d’un sujet par trop ignoré, à savoir le sort des Yazédis. Film très courageux, sans faux-semblant ou happy end. La jeune actrice joue remarquablement bien. Un film à voir et à revoir.
    traversay1
    traversay1

    3 147 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2024
    Le silence de Sibel a été montré dans de nombreux festivals de par le monde avant, enfin, de trouver une date de sortie dans les salles françaises. Dire que son sujet est difficile est un euphémisme, le film est éprouvant au possible, non par ce qu'il montre, quoique la scène d'ouverture soit très inconfortable, mais par ce qu'il contient de souffrance dans le corps et le cœur de cette fillette d'origine Yazidi, une communauté du Kurdistan de l'Irak plongée dans l'horreur avec les atrocités commises par les hommes de Daech. Sibel est une rescapée des massacres de son peuple mais elle est surtout une victime, réduite à l'esclavage sexuel, avant de trouver un asile en France. Mais peut-on jamais se remettre d'un tel traumatisme et quel sens peut avoir une existence marquée par un tel déferlement de haine et de violence ? Il y aurait sans doute plusieurs façons de traiter une telle histoire, si noire qu'elle ne laisse filtrer que quelques rares trouées de lumière. Le choix du réalisateur, Aly Yeganeh est sans concessions et ne laisse aucune échappatoire au spectateur. A chacun de juger s'il est capable d'encaisser une telle accumulation de douleur et de chagrin, au plus près d'une existence violée et saccagée pour toujours.
    velocio
    velocio

    1 187 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mai 2024
    Un film poignant, un film d’une grande force
    Pourquoi Le silence de Sibel, film d’une grande force produit en 2021, a-t-il mis aussi longtemps pour arriver sur nos écrans, la question mérite d’être posée mais elle restera sans réponse. En tout cas, durant ces 3 années, ce film a été présenté dans un grand nombre de festivals et il a engrangé un grand nombre de récompenses, que ce soit au titre de meilleur film ou de l’interprétation. Il a aussi été invité à L’Institut du Monde Arabe de Paris et par la Mairie de Paris et la Fondation des femmes à l’occasion de la journée internationale de la violence faite aux femmes. Lorsqu’on évoque la violence des guerres, on a tendance à se focaliser sur ce que vivent les militaires et on oublie trop souvent que, dans de nombreux conflits, ce sont les femmes et les enfants qui paient le prix le plus fort. "Le silence de Sibel" nous conduit en août 2014 dans la ville kurde de Sinjar au moment ou Daech a envahi ce chef-lieu des Yézidis, cette minorité kurde du nord de l’Irak. Considéré(e)s par eux comme des mécréant(e)s, des centaines de femmes et d’hommes vont être égorgé(e)s par les djihadistes, des centaines de filles et de jeunes femmes étant elles enlevées afin de devenir leurs esclaves sexuelles. Affirmer que les premières scènes du film sont tout aussi bouleversantes qu’intenses relève de l’euphémisme ! Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-le-silence-de-sibel/
    Stéphane
    Stéphane

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2024
    Un chef d’œuvre sur une histoire trop ignorée en Europe et dans le monde : le martyr de 6000 femmes, jeunes filles et enfants violées par DAECH et abandonnées à une vie qu’elles ne pourront assumer. À voir absolument.
    Joe Bel
    Joe Bel

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2024
    Splendide. Poignant avec une interprétation magistrale et une maîtrise de la réalisation sans pareil. Un courage d’évoquer ce sujet dramatique. Film assurément à voir.
    Kevin Mezzo
    Kevin Mezzo

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2024
    Film très fort qui parle d’un sujet passé sous silence
    Quelles formidables actrices ! Quelle histoire ! Dur mais à voir
    Phil Ciné
    Phil Ciné

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2024
    Un chef-d'oeuvre ! Une claque.

    Comment décrire l'horreur qu'a vécue une enfant d'à peine 12 ans dans sa chair, dans sa psychologie, jusqu'à son âme aux mains de ses bourreaux djihadistes qui ont commis l'impardonnable ?
    Quels mots pouvons-nous mettre ? Quelle réaction pouvons-nous avoir pour essayer d'apporter un début de réponse ? Quelle vie peut avoir une enfant après avoir vécu l'invivable ?

    Ce sont des questions que posent le film à travers l'interprétation magistrale de Mélissa Boros et une mise en scène à couper le souffle.

    Le Silence de Sibel est un film remarquablement intelligent parce qu'il pose un contraste subtil entre la beauté et l'horreur.

    La beauté est omniprésente dans le film : les décors sont somptueux, la ville d'Uzerche petite bourgade paisible en plein milieu de la France qui mène un train de vie agréable offre un cadre idéal pour une vie au calme, les habitants sont avenants, la maison qu'habite Hana est spacieuse et ne manque de rien, l'amour maternel qu'offre Hana à Sibel est sans limites, l'accès à l'éducation est gratuit, le cadre est presque paradisiaque.

    Et à la fois l'horreur est sous-jacente : les flashbacks réguliers à la scène atroce de la mise à mort de la famille de Sibel sous ses yeux, les cauchemars qui n'en finissent pas, les fantômes des morts, les gestes et paroles des uns et des autres qui sont autant de coups portés à la psychologie si fragile de Sibel nous font comprendre que cette jeune fille vit dans l'horreur permanente malgré le cadre idyllique où elle se trouve.

    Sibel est une victime de la guerre et du fascisme. Ce cancer qui broie et qui détruit tout sur son passage, surtout les femmes et surtout les filles. Malgré tout l'amour qu'essaye de lui apporter sa mère adoptive, il n'y a rien à y faire. Le mal est déjà fait.

    Le film montre également une société occidentale (française en l'occurrence) qui est complètement incapable de s'imaginer les atrocités commises sur cette jeune enfant. Le Silence de Sibel, c'est aussi le silence de la société française : celle qui n'est pas alertée, insouciante et ignorante de ce qui se passe dans le monde et incapable de proposer une solution, une réponse, un moyen d'aider cette enfant.
    Entre l'assistance sociale qui est complètement impuissante, le compagnon d'Hana qui pense que tout cela est exagéré, les médecins qui ne sont pas alertés par l'état de santé mentale de Sibel, personne n'est en mesure de comprendre l'horreur. Sibel est seule dans son calvaire. Abimée et déchirée pour toujours, son mutisme, tellement son trauma est indescriptible, est sa seule défense.

    Le tout est raconté à travers une mise en scène absolument remarquable : plans extrêmement bien travaillés, des références et les métaphores subtiles, un rythme lent et posé qui accentue le jeu de Mélissa Boros absolument époustouflante dans son rôle, une musique qui n'est pas omniprésente mais qui au contraire intervient quand il faut, aucune scène n'est là par hasard.

    Un film poignant, courageux, intelligent, poétique et surtout humaniste. Un grand bravo !
    Et une pensée pour toutes les victimes.
    Philippe E
    Philippe E

    4 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mai 2024
    « Il était une fois, dans la nuit des temps, une espèce parmi les vivants qui a commencé à prendre soin de ses défunts. »

    LE SILENCE DE SIBEL d’Aly Yeganeh est un film-sépulture. C’est un geste d’humanité, un rituel funéraire pour une victime parmi des milliers. Une fille que ses bourreaux aveuglés par l’intolérance ont presque arrachée à la communauté des vivants sans que pour autant son cœur ait cessé de battre, ses yeux de voir, et ses souvenirs de la hanter. C’est sa voix qui s’est tue, c’est son silence qui l’emmure et l’entraîne par avance dans un au-delà qu’elle habite déjà tout en se tenant devant nous, dans toute sa beauté survivante.
    Au sortir de la salle obscure, et pour longtemps, elle nous reviendra, humains que nous sommes, dans le bruissement des feuilles agitées par le vent, dans le murmure de l’eau qui glisse sur les pierres polies par la rivière, dans les reflets éblouissants de midi, dans les silences des nuits. Et je ne sais plus dire si c’est le cinéma ou le monde entier qui sera son tombeau, et sa paix, et son repos.
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