The Last Showgirl : une critique des discriminations liées à l'âge des femmes dans le monde du spectacle
Dans The Last Showgirl, au-delà de son aspect dramatique, le film dresse une critique acerbe des discriminations liées à l'âge des femmes dans le monde du spectacle, du cinéma et au-delà. Pamela, incarnant une danseuse en fin de carrière, se trouve plongée dans un rôle complexe, où elle navigue entre déni et un désir profond de prouver que ses choix passés, notamment envers sa fille, n'ont pas été vains. Le film laisse une fin ouverte, avec une tension palpable autour de la possibilité d'une réconciliation ou d'un simple renoncement. Le titre, en soi, suggère la fin d’une époque, mais il soulève également la question : peut-on encore rattraper le passé après tant d'années ?
La relation mère-fille est au cœur du récit, mettant en lumière le choix de la passion d’un métier sur la sécurité d’un emploi plus rémunérateur. La réalisatrice parvient à créer une atmosphère malsaine, illustrant la lutte d'une danseuse, la quarantaine passée, pour se maintenir dans un milieu qui pousse inévitablement les femmes de son âge à se retirer. Ce choix de métier, incarné par Pamela, souligne l'écart grandissant entre elle et sa fille, qui ne comprend pas pourquoi sa mère a sacrifié leur relation pour un monde qui la dépasse. Loin du théâtre intellectuel où l'incompréhension est souvent tolérée, le spectacle de danse dénudée, où le corps est mis à l'épreuve, est perçu comme dérangeant et difficile à accepter.
À travers ce film, la réalisatrice interroge le regard porté sur les femmes dans l'Art et l'entertainment, où il est souvent imposé aux femmes de rester jeunes, belles et sexy. La critique du monde du spectacle est d’autant plus poignante dans un contexte où l'ère numérique et les réseaux sociaux déforment l’image de l'art. Néanmoins, le courage des actrices, comme Pamela Anderson et Kiernan Shipka, qui incarnent ces showgirls, mérite d’être salué, même si cet art semble perdre de sa signification à l'ère du web.