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    L’Affaire Nevenka
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    52 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2024
    Clair, digne et implacable. Le cinéma d'Icíar Bollaín est à son acmé dans L'affaire Nevenka, relatée avec une précision fluide, fortement documentée auprès de la malheureuse héroïne de cette histoire, elle-même, plus de 20 ans après les faits. Le film nous enseigne, pour ceux qui l'ignoreraient encore, que le harcèlement, sexuel et/ou moral, n'est pas si simple à définir, surtout quand il s'accompagne, comme dans le cas de Nevenka, d'abus de pouvoir, provenant de quelqu'un d'admiré et dont l'influence s'étend à tout un village, y compris à l'entourage d'une victime dont il est plus aisé d'énoncer la supposée intention de nuire. L'affaire Nevenka décrit une relation toxique, au vu et au su de tout le monde, quand une communauté regarde et sait mais ne dit rien. C'est aussi le procès d'une société et de médias dans une époque pré-#MeToo que l'on peut analyser à l'aune des progrès réalisés en la matière, plus de 2 décennies plus tard, quoique le traitement de certaines affaires laisse à penser qu'il reste encore beaucoup à faire. Sur le plan de la direction de ses interprètes, la réalisatrice montre une fois de plus son grand talent avec le "couple" formé par Miraia Oriol, fantastique, et Urko Olazabal, bluffant. A noter que L'affaire Nevenka n'a pu être tourné à Ponferrada, la demande de permission de tournage de la cinéaste n'ayant jamais reçu de réponse. Pas étonnant, alors que plusieurs collaborateurs du maire incriminé siègent toujours au conseil municipal.
    Corinne76100
    Corinne76100

    50 abonnés 309 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 novembre 2024
    Film passionnant, glaçant et implacable, on suit avec effroi la descente aux enfers de cette jeune femme. L'interprétation est remarquable.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 781 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2024
    La mise en scène est classique, les enjeux sont connus, à savoir le méchant prédateur contre la belle et naïve jeune fille qui arrive dans le cénacle du pouvoir. Scénario simpliste mais basé sur une histoire réelle.
    Voilà une occasion de découvrir l'engagement de Iciar Bollain, une actrice et réalisatrice espagnole, qui raconte ici la première condamnation d'un maire pour harcèlement sexuel en... 2002!
    Le film est bien servi par l'interprétation des deux acteurs principaux Mireia Oriol et Urko Olazabal, très convaincants à traduire les évolutions psychologiques de l'un et de l'autre. Et l'impact de la pression sociale dans une petite communauté loin de Madrid ( c'était pas vraiment l'ambiance libérée de la movida post-franquiste dans cet endroit!). spoiler: Chacun doit quelque chose à ce potentat local, et l'ambiance malsaine distillée par certains des personnages intervenants lors du procès est un des moments forts du film.

    En particulier, la descente aux enfers du personnage de Nevenka, est particulièrement bien rendu, de l'arrivée de la jeune étudiante pimpante devenue au fil du temps une femme en pleine déprime, effrayée et prête à s'effacer pour faire de mal à personne.
    Le générique de fin révèle ce que ce couple est devenu en réalité, gagner en justice ne suffit pas à vous rende la vie facile pour autant.
    cinéma novembre 2024
    Nicolas de Beaulieu
    Nicolas de Beaulieu

    114 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2024
    ce film est un coup de poing. la 1e affaire #metoo en espagne, une histoire vraie qui a choqué le ce pays. le jeu des acteurs est juste et la réalisation est réaliste. c'est puissant.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 novembre 2024
    Il y a actuellement beaucoup de films inspirés d'une histoire vraie, mais peu ont la force de ce nouveau film de la réalisatrice espagnole Icíar Bollaín. spoiler: Cette histoire de harcèlement sexuel bien antérieure au mouvement #MeToo s'est déroulée à cheval sur la fin du 20ème siècle et le début du 21ème. Ponferrada est une ville d'un peu plus de 60 000 habitants située dans la province de León, au nord-ouest de l'Espagne. C'est le Parti Populaire, un parti libéral-conservateur, qui, à cette époque, est aux commandes de la ville et Ismael Alvarez, la cinquantaine, en est le maire. Cet homme va tout faire pour que Nevenka Fernández, 25 ans, soit élue conseillère municipale et il va en faire son adjointe aux finances. Il va tout faire, aussi, pour que Nevenka devienne sa maîtresse et, dans un premier temps, il va y arriver. Toutefois, lorsque, très vite, elle décide d'arrêter cette liaison, il ne va avoir de cesse de lui pourrir la vie et de la harceler sexuellement. Cela va se terminer par un procès. C'est tout cela que nous raconte Icíar Bollaín avec la très grande maîtrise (cf. "Même la pluie") qu'on lui connaît pour faire monter la tension. Ce film est d'autant plus une très grande réussite, importante pour la cause des femmes, qu'on y trouve une interprétation XXL, avec Urko Olazabal dans le rôle du maire, un homme dont tout le monde sait qu'il est un incorrigible coureur de jupons mais qui sait y faire pour mettre tout le monde ou presque dans sa poche, et, surtout, Mireia Oriol, absolument exceptionnelle dans le rôle de Nevenka. Petite remarque : il semble que le film n'a pas été tourné à Ponferrada, mais à Zamora, une ville située à 200 kilomètres de Ponferrada.
    Cinévore24
    Cinévore24

    349 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2024
    Entre drame intime et thriller psychologique, le récit puissant du premier cas de #MeToo politique en Espagne.

    Une emprise, physique comme psychologique, se déroulant dans les coulisses du pouvoir et aux yeux de toutes et tous.
    La trajectoire d'une femme prise en étau, devenue la prisonnière d'une obsession dominatrice, et d'une victime stigmatisée qui veut à tout prix conserver sa dignité.

    Maîtrisant son sujet avec talent, la réalisatrice Icíar Bollaín (Même la pluie), entourée d'un casting totalement impliqué, y traite frontalement des mécanismes du contrôle et de la manipulation, et de ses conséquences dévastatrices, sur la personne comme sur ses rapports sociaux.

    Une plongée cauchemardesque dans un David contre Goliath contemporain, où se confrontent réputation et peur du scandale, privilèges et solidarité au-delà des camps politiques, et où la voix la plus forte pourra l'emporter.

    Une œuvre à la justesse insidieuse qui fait froid dans le dos, mais nécessaire, au vu de ce qu'il peut se passer, encore et toujours, dans le milieu politique comme ailleurs.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    113 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 octobre 2024
    Découverte en avant-première de ce film exceptionnel à voir absolument. Nevenka Fernández défraya la chronique en 2001 pour avoir été la première femme espagnole à obtenir la condamnation d'un homme politique, Ismael Álvarez, maire de Ponferrada pour harcèlement sexuel.
    Le film d'une rigueur exemplaire et magistralement interprété, relate non seulement les faits, mais expose avec précision tout le cheminement d'une femme sous l'emprise du pouvoir d'un homme qui conduit à sa destruction psychologique. Car il s'agit bien de l'analyse d'un trauma au sein d'une affaire d'État qui rappelle de par sa puissance de narration certains films de Francesco Rosi et de Costa-Gavras.
    Thriller qui ne dit pas son nom, pour la première fois peut-être, l'étude des dégâts causés par le harcèlement sexuel apparaît dans un film de manière aussi nette et précise. Le spectateur se met sans cesse à la place d'un personnage féminin tentant de combattre un fléau qui la dépasse et la ronge jusqu'à pouvoir trouver la force de s'exprimer et d'utiliser les armes juridiques adéquates pour se défendre.
    Tout est passé en revue, des trahisons de l'environnement professionnel jusqu'au laxisme des juges, le film dressant un portrait impitoyable d’« us et coutumes » hélas toujours en vigueur. Ce vigoureux plaidoyer a le mérite non seulement de défendre une cause, mais de faire comprendre au spectateur le fondement même et la nécessité du mouvement metoo, à partir de faits qui se sont déroulés quinze ans avant l'affaire Weinstein.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2024
    Inspiré de faits réels, ce film révèle le premier cas de #MeToo politique en Espagne. A la fin des années 90, une jeune femme brillante se voit propulsée dans la hiérarchie d’un conseil municipal par un maire intéressé semble-t-il à plusieurs titres par sa désormais protégée. Très vite, il lui fait part de ses sentiments et fait preuve d’assauts répétés qu’elle peine à contenir. Il insiste, la relance, l’empresse. Elle va flancher. Un moment d’égarement tout aussi vite réprimé au grand dam de son partenaire qui la met en doute , la culpabilise, et lui barre la route si bien balisée par ses soins. Un enchaînement fatal d’événements de plus en plus insupportables, des persécutions incessantes , elle est tétanisée, totalement sous l’emprise de son prédateur qui bénéficie de son statut de maire, populaire, sympathique et tellement séducteur. La réalisatrice Icíar Bollaín démonte ainsi habilement tout l’appareil destructeur d’un tel phénomène, relayé par l’excellente interprétation très expressive, très tendue de Mireia Oriol et Urko Olazabal. Elle dévoile comment le harcèlement sexuel se renforce à travers la culpabilisation de la victime, et la discrédite dans l’implacable mécanique orchestrée par le prédateur. Nevenka Fernández est restée digne jusqu’au bout. C’était là l’ordre moral qu’elle s’était fixé. Le film d’ Icíar Bollaín en atteste. Et lui rend justice, une seconde fois .
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Antoine
    Antoine

    34 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 novembre 2024
    Film au ton et l’écriture d’une belle justesse, pas manichéen pour un sous et rendant compte de toutes les ambiguïtés et difficultés du sujet. Les acteurs portent l’histoire avec beaucoup de conviction et de talents. On est pris par l’histoire de bout en bout.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2024
    L’Affaire Nevenka est un film percutant sur le procès qui marquera les prémices de "Me Too" en Espagne. Cette affaire de harcèlement sexuel a secoué l'Espagne au début des années 2000. Elle marqua la première condamnation d'un homme politique espagnol pour cela. On assiste à la destruction morale d'une femme confrontée à un homme pervers incapable d'accepter qu'on lui dise non. Mireia Oriol est éblouissante dans son interprétation, ressemblant fortement à Nevenka Fernández et transmettant toute l’émotion de son calvaire. Ses larmes face à l'oppression qu'elle subit sont bouleversantes. Le film met également en lumière la manière dont la société a dénigré cette femme, la transformant en coupable tout en normalisant les comportements de son harceleur. En parallèle, la critique du système politique gangréné par les magouilles ajoute une autre dimension forte au récit. C’est la cerise sur le gâteau d’une œuvre qui secoue autant qu’elle fait réfléchir.
    AZZZO
    AZZZO

    307 abonnés 814 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2024
    Malgré une réalisation très classique, ce film est réussi car il montre ce que peut être, concrètement, le harcèlement et comment un homme peut faire vivre l'enfer à une femme en usant de son pouvoir sur elle. Le spectateur se retrouve dans la peau de Nevenka, ce qui permet de voir et comprendre comment le harceleur parvient petit à petit à culpabiliser sa victime.
    Un rôle difficile très bien interprété par la jeune Mireia Oriol.
    Un film très intéressant.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    348 abonnés 667 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2024
    Oeuvre solide et bien interprétée, l'affaire Nevenka fait vite oublier son caractère "local" ( une affaire espagnole dont on a peu ou pas entendu parler de par chez nous) pour montrer la mécanique universelle du harcèlement sexuel et ses corolaires familiaux ( la famille ne soutient pas la victime), sociaux ( on jette l'opprobre sur la victime qui n aurait pas su se défendre) et économiques ( le harceleur tient la plupart des témoins sous sa coupe).
    Ce n'est pas révolutionnaire d'un point de vue ciné mais cela reste un film utile de exigeant dans son traitement du sujet
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    94 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 novembre 2024
    L’affiche indique qu’il s’agit du premier cas espagnol #MeToo semblant toutefois oublier que les faits relatés dans L’Affaire Nevenka se déroulent dans les années 90 (la taille des téléphones et des ordinateurs en témoigne) bien avant l’éclosion du mouvement. C’est pourtant l'intérêt majeur de ce film par ailleurs faible dans sa construction et la vraisemblance des séquences qui paraissent souvent fabriquées dans le seul but de l’illustration du propos. Donc de nous rappeler une époque qu’on aimerait penser révolue, durant laquelle une jeune femme harcelée et humiliée par le maire d’une ville (dépeint néanmoins sans nuances comme un pervers narcissique dont l’atout principal réside en sa voix cajoleuse et séductrice) porte plainte et se confronte à la société très machiste de l’Espagne et à l’entre-soi viril des édiles locaux corrompus et magouilleurs en pleine collusion avec l’autorité judiciaire. On aurait d’ailleurs apprécié une dimension plus politique à une histoire qui se résume hélas banalement au scénario de l’emprise et de la domination masculines auquel la littérature beaucoup et le cinéma un peu ont déjà largement contribué, et en beaucoup mieux que ce long-métrage sans surprise à la mise en scène prévisible et classique au risque de l’affadissement.
    Brady20
    Brady20

    6 abonnés 120 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 novembre 2024
    Un film qui ausculte au scalpel avec justesse les rouages complexes du harcèlement ... Incroyablement interprété ! Un film a voir absolument impérativement !
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 décembre 2024
    À la fin des années 90, la jeune Nevenka Fernandez se laisse convaincre de rejoindre la liste électorale menée par Ismael Alvarez, le maire sortant de la ville de Ponferrada, dans la province du Leon, dans le nord-ouest de l’Espagne. Sitôt réélu, le maire tout-puissant lui confie la délégation des finances. L’édile, de plus en plus pressant, la courtise et la jeune femme cède à ses avances. Mais quand elle décide enfin de rompre leur liaison, sa vie devient un enfer.

    "L’Affaire Nevenka" ressemble à ces films que "Les Dossiers de l’écran", l’émission hebdomadaire d’Antenne 2 des années 70 et 80, diffusait en première partie de soirée, avant qu’un cénacle d’experts ne discute du sujet du film. "L’Affaire Nevenka" parle d’un sujet et d’un seul : le harcèlement sexuel, évoquant sur son affiche « le premier cas #MeToo en Espagne », alors que le mouvement, on le sait, n’a été lancé qu’en 2017.

    Il le fait impeccablement. Et implacablement. C’est sa principale qualité. C’est aussi son principal défaut. Car, bien vite, "L’Affaire Nevenka" se réduit à son sujet. Il est le face-à-face entre une ravissante jeune femme, douée et intelligente, frêle et fragile, et un ogre au physique de taureau, deux fois plus âgé que sa proie, manipulateur, ivre de son pouvoir. Ce face-à-face, aussi impressionnant soit-il, ne réserve aucune surprise. Il est prévisible de la première à la dernière minute : l’excitation de la jeune femme face à ses nouvelles responsabilités professionnelles, sa gêne face à la cour dont elle est l’objet, sa garde qui se baisse après un dîner trop arrosé, qu’elle regrette bien vite, son désarroi face à l’entêtement de son amant éconduit, jusqu’à son sursaut final et à l’injonction adressée à toutes les femmes dans une situation similaire à ne pas baisser la tête et à témoigner.

    Bien sûr, le harcèlement sexuel, tel qu’il est décrit dans le film est haïssable. Et les témoignages, comme celui-ci, qui permettent d’en alerter l’opinion publique et d’en prévenir la répétition, sont louables. Mais les bons sentiments ne font pas toujours du bon cinéma. "L’Affaire Nevenka" est l’exemple presque caricatural d’un film qui défend mal une juste cause.
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