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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 12 mars 2012
Le scénariste/dialoguiste roi des années 50 et 60 aura tâté de la mise en scène au mitan de sa carrière. De 1968 à 1974 ce sont 8 films aux titres à rallonge qui auront été mis en chantier par le « petit cycliste » comme le surnommait Gabin. Ses nombreuses collaborations avec tout le gratin du cinéma populaire français lui permettent de solliciter tous les talents qui ne se font pas prier pour venir cabotiner chez Audiard qui laisse vagabonder dans des œuvres un peu foutraques son esprit libertaire tendance anarchiste. Un peu dans l’esprit de Mocky ou de Jean Yanne qui au même moment sortent leurs meilleures œuvres, il dézingue des pans entiers de la société n’épargnant personne mais affirmant malgré tout une sympathie à peine voilée pour les gens de petite condition. Adaptant un roman de Fred Kassak (Bonne vie et meurtres) il nous concocte en y ajoutant les bons mots habituels qui ont fait sa réputation, une comédie délicieuse sur le thème du chantage en cascade qui finit par se mordre la queue. La femme de ménage qui « entend tout mais ne dit jamais rien » comme il se doit, va mettre en relation un trio d’enfer composé de Sim, Bernard Blier et Mireille Darc. C’est un régal de voir gentiment l’absurde mécanique se mettre en place jusqu’à ce que les trois maîtres chanteurs selon un réflexe devenu pavlovien finissent par s’échanger des liasses de billets faites de papier journaux sans qu’aucun des trois ne s’en offusque. On nage en plein délire mais on y adhère volontiers, tellement les acteurs semblent prendre plaisir à cette réjouissante pochade. Blier une fois de plus est grandiose en petit banquier libidineux , entraînant dans son sillage Mireille Darc et Sim qui tiennent à lui rendre coup pour coup. Annie Girardot qui est alors à son zénith de popularité se fraye un chemin au milieu de ce trio infernal pour tirer les marrons du feu à la toute fin du film. Un régal qui ne réjouira pas forcément les esthètes qui considéreront sans doute que souvent Audiard charge un peu trop la barque. Il suffit pourtant de monter dedans pour s’y sentir fort à son aise.
Il est quelques films français que je peux regarder en boucle et y découvrir de nouvelles choses (dialogues, second plan...) PLV : une histoire simple, des acteurs excellents, un moment de divertissement
Audiard n'a pas fait du grand cinéma en tant que metteur en scène,mais ces films ne sont pas pourtant antipathiques. Elle boit pas,est l'histoire d'une femme de ménage qui allant travailler d'un endroit à l'autre va découvrir les travers de chacun de ses employeurs. Ne sachant tenir sa langue des travers des ses clients,ceux ci vont avoir l'idée de se faire chanter. Le scénario est propice aux situations,les dialogues ne sont pas les meilleurs d'Audiard mais ils font tout de même mouches.
Un bijou ! Ce film fait à peine 1h15 mais c'est du concentré. Les dialogues signés par le maître du genre, Audiard, s'écoutent comme du Mozart. Les personnages, hauts en couleur, sont très attachants. Le scénario est très simple mais donne lieu à des situations exquises.
On se demande que dire sur un film si connu et déjà tant critiqué. On ne peut rien ajouter sur le scénario et les dialogues brillants de Audiard, on a le sourire aux lèvres quasiment à chaque réplique ciselée comme un vrai bijou. On ne peut rien ajouter sur les acteurs tous dirigés de main de maître et donnant leur meilleur : Annie Girardot, Bernard Blier, Mireille Darc, Sim, Jean Carmet... Bref, on a rien à en dire, mais autant le dire tout de même. Une perle.
Audiard n'a jamais été un grand réalisateur et s'est même souvent planté dans cet exercice. Mais ici il signe un coup de maître. Tout est bon depuis le développement des personnages, les dialogues cultes, les situations loufoques jusqu'à la dernière partie où l'humour noir le dispute à l'absurde pour notre plus grand plaisir. Blier est une fois de plus impérial, Sim étonnant (le numéro de la libellule est à tomber par terre). Les femmes sont au top avec une Mireille Darc rayonnante de beauté et de malice, mais aussi Catherine Samie dans le rôle de la copine et Micheline Luccioni dans celui de la prostituée occasionnelle. Girardot à défaut d'être géniale assure le boulot avec conviction et malice. Il y a un doigt d'érotisme, beaucoup d'irrévérence. Bref on se régale et le seul reproche que l'on peut faire à ce film c'est de ne durer que 75 minutes !
Il s'agit de Germaine la femme de ménage fort bien interprétée par Annie Girardot. C'est assez distrayant encore aujourd'hui et c'est l'occasion de revoir ou de connaitre les amis de Michel Audiard. C'est aussi l'occasion de reparler d'affaires ayant défrayé la chronique comme celle des ballets roses et de découvrir une voiture complètement oubliée. Mireille d'Arc est magnifique et les dialogues souvent brillants surtout prononcés par Bernard Blier. Bref, un film d'époque qui vieillit bien grâce à la mise en scène passe partout mais soignée du réalisateur. Il est aussi à remarquer que Audiard ,dont le mérite est grand, n'avait comme diplôme que son certificat d'études. Il s'est cultivé seul et aimait donner envie aux autres de faire de même, témoin le nom de quelques uns de ses auteurs préférés sur les plaques des rues dans ce film qui, hors les anecdotes et les moments de nostalgies du passé, n'est pas un chef d’œuvre.
Michel Audiard est très nettement plus reconnu pour ses talents de dialoguiste truculent,que pour ses réalisations paillardes.Et pourtant,"Elle boit pas,elle fume pas,elle drague pas,mais...elle cause!"(1969) séduit un temps,par son refus de prendre au sérieux,par son ton volontiers provocateur,ou tout du moins anti-conformiste.Une femme de ménage roublarde,exerce un chantage sur chacun de ses 3 employeurs,qui s'emploient ensuite à se faire chanter mutuellement.Totalement farfelu et libérateur.Annie Girardot s'amuse pleinement à semer la zizanie.Bernard Blier offre lui un grand numéro de cabotinage,doublé de sarcasmes,en employé de banque lubrique.On retrouve aussi la divine Mireille Darc en présentatrice télé,ayant participée plus jeune aux ballets rose(en référence à une célèbre affaire de moeurs),et Sim en père religieux qui se travestit la nuit en libellule chanteuse.Si le procédé des chantages est très ludique,il perd de sa force par sa redondance,ses excentricités et une fin en totale roue libre avec Girardot qui se rêve en comtesse.Dernière chose,les dialogues sont bizarrement un peu ternes.
Germaine (interprétée par la remarquable Annie Girardot) est femme de ménage ; elle se déplace quotidiennement chez trois clients : Francine : la productrice vedette de la télévision et future comtesse ; Alexandre Lethouard : employé de banque et Phalempin : éducateur s'occupant d'enfants déshérités. Chacun de ses employeurs est borderline :spoiler: Francine est ex ballet rose, le caissier a un trou de deux Millions dans sa comptabilité, et l'éducateur est un travestit dansant dans les cabarets.
Le scénario est très habile : il nous entraine dans une histoire hilarante ou spoiler: tout le monde fait chanter tout le monde . Le casting est on ne peut plus brillant : Sim est incroyable de vérité dans le rôle de Phalempin ; Mireille Darc, toujours aussi lumineuse dans celui de la future comtesse et enfin l'incomparable et excellentissime Bernard Blier dans le rôle d'Alexandre le caissier malhonnête et lubrique.
Humour noir et cynisme ne manquent pas dans ces formidables dialogues de Michel Audiard. Répliques comiques et hautes en couleurs : Francine dit à Phalempin : "J'ai déjà vu des faux-culs, mais vous faites une synthèse". Scènes épiques telle que Sim dansant et chantant " la jolie petite libellule".
Une excellente réalisation de Michel Audiard pour cette très bonne comédie.
Fiim-culte ! d'une époque où le cinéma français pouvait encore se permettre de ne pas se prendre au sérieux et n'était pas encore assujetti à de basses contraintes économiques, il est sorti plus ou moins involontairement des perles (au même titre que "Les Tontons Flingueurs" par ex.) Un des films les plus drôles et les plus délirants que je connaisse(il faut voir Sim curé le jour et travesti en libellule la nuit...), et Bernard Blier et Mireille Darc sont épatants !
Après deux premiers essais au poste de réalisateur, Audiard rassemble une nouvelle fois ses meilleurs amis de chez Gaumont et sort son troisième film, le plus célèbre de sa carrière. Le titre ancré dans son style et le premier rôle de Girardot attire les spectateurs et promet un excellent spectacle d'humour. Ceci dit, après avoir vu le film, on s'aperçoit qu'Audiard et son équipe de scénaristes ne sont pas allés bien loin. Le problème vient de la place du personnage de Girardot. Le spectateur pense d'abord que c'est elle qui provoque les troubles et tente de les résoudre. Mais en fait elle se retire totalement en second rôle, se transformant alors en témoin qui ne fait que de rêver d'une vie à Monte Carlo et à discuter avec ses maîtres. Ce sont alors Sim, Darc et Blier qui font déchaîner les actions. Le talent de dialoguiste de Audiard n'est plus à remettre son cause ; mais le rythme du film et la diction rapide des dialogues cachent alors une histoire médiocre sans la dissimuler complètement. On ne hurle pas de rire, on rigole seulement à quelques répliques ou situations, c'est tout. Audiard n'a pas le talent de Lautner, de Mocky ou d'autres qui exploitaient à fond le burlesque. Seuls le dialoguiste le plus populaire du cinéma français, et non pas le réalisateur, resteront des emblèmes.