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Play it again, Sam
12 abonnés
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2,0
Publiée le 8 octobre 2020
Audiard réalisateur, c’est Audiard qui met en scène ses mots. Or les mots ne peuvent à eux seuls faire un film. C’est le principal reproche qu’on peut faire à ce film qui essaie d’aller à l’essentiel dans son déroulement (1h16 au total) mais qui est trop souvent noyé dans son incessant verbiage même si celui-ci sait être parfois efficace (on est chez Audiard quand même !). Cependant, il ne fait pas toujours mouche et on sent, bien souvent, la recherche absolue du bon mot au-delà du simple dialogue utile dans l’intrigue. L’intrigue est, par ailleurs, plutôt mal fagotée. Longue à se mettre en place, elle est ensuite redondante et simpliste jusqu’à une résolution plutôt décevante. Le problème est que tout ici est un prétexte à servir les textes. Le film est plutôt sauvé par sa formidable brochette d’acteurs (Blier est toujours aussi impayable) que par ses dialogues et ses situations saugrenues (même si les acteurs sont parfois sous-exploités, à l’image d’une Annie Girardot qu’on finalement assez peu). Cela n’empêche pas quelques sourires mais c’est bien paresseux. On reconnaitra cependant le côté libertaire de l’ensemble, l’esprit anar et contestataire de l’ensemble. Pas mal de filles à poil au motif que Blier est un obsédé, la mise en scène de plusieurs Paris, une promenade sociale et une vision somme toute pessimiste de l’être humain qui est toujours, peu importe son rang, un potentiel « salopard » en puissance. Témoignage aussi d’une époque en pleine évolution, le film fait passer un moment mais il déçoit à la vue des noms sur l’affiche.
«Pis d’abord je vous ai interdit cent fois de me causer pendant que je me rase, ça m’embrouille les psychomoteurs. »
Après le cartoonesque « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » et l’insupportable « Une veuve en or », Michel Audiard s’associe à nouveau à Jean-Marie Poiré. Au casting, quelques têtes habituées des audiardises (l’exceptionnel Bernard Blier, une Mireille Darc toujours réduite à un rôle de sex bomb, Dominique Zardi et Robert Dalban en apparitions) mais aussi d’autres : une Annie Girardot qui incarne la gouaille parisienne chère au réalisateur, scénariste et dialoguiste, Sim (étonnant de précision), Jean-Pierre Darras toujours un peu trop théâtral et Jean Le Poulain, lui aussi plus en verve sur scène mais dont la présence au cinéma est un régal. Comme souvent, ce sont les interprètes qui donnent vie au récit et aux tirades de Michel Audiard, assez en forme sur ce « Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas mais elle cause » (alorts qu’en vrai, elle boit et elle fume un peu quand même).
L’histoire se déroule dans un Paris en pleine métamorphose (thème récurrent chez Audiard en caméo ingé son à la demi-heure) mais le scénario et les dialogues sont uniquement burlesques, sans références méprisantes voire même avec quelques considérations éthiques. Là où « Les enfants du bon Dieu » peinait dans sa dernière demi-heure, là où la « Veuve » sombrait dans le n’importe quoi dès la première minute, ce « Elle cause » est à la fois drôle, fin, équilibré bien qu’un peu théâtral.
Une comédie légère et incontournable portée par une interprétation soignée.
(En revanche, ne lisez pas le résumé sur ce même site, il a été rédigé par quelqu'un qui n'a pas vu le film.)
on dit qu'Audiard est plus un dialoguiste qu'un metteur en scène S'il est vrai que la mise en scène est classique cependant la scénario est bien construit et le film est assez drôle Une œuvre mineure certes mais plutôt réjouissante
Je pense qu'Audiart, avant le scénario, avait surtout, pleins de dialogues dans la tete. Blier et Darc pour les sortir. C'est jouissif pour les dialogues. Pour le reste, bof. Mais ça fait vraiment passer un bon moment dans ce Paris des années 60
Film écrit et réalisé par Michel Audiard, avec à l'affiche Annie Girardot, Bernard Blier, Sim et Mireille d'Arc, "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... Elle cause!" fait partie de ces comédies françaises ayant pour unique objectif de vous divertir du début à la fin sans prise de tête, grâce à un scénario original et un humour typique de Michel Audiard. On y suit 3 personnages, tous différents et sans point commun apparent, si ce n'est qu'ils ont chacun embauché Germaine comme femme de chambre. Cette dernière, comme le titre l'indique, a la parole facile, et se débrouille pour s'enrichir en s'amusant...
Le film ne prétend pas être la comédie du siècle, mais saura vous divertir pendant 1h20. Nul besoin de réfléchir, il vous suffira de vous laisser porter par le scénario, rempli de surprises que l'on saura apprécier. Certes pas parfait, l'humour étant mieux construit à certains moments qu'à d'autres, ce film ne deviendra probablement pas votre film préféré, mais vous passerez un agréable moment que vous ne regretterez pas! A voir