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traversay1
3 507 abonnés
4 797 critiques
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3,0
Publiée le 18 octobre 2024
Norah est de ces films qu'on aurait voulu aimer davantage, sans doute parce le romanesque espéré, accolé au fréquent récit d'émancipation féminine, reste un peu timide, à notre goût, qui est forcément un peu trop occidental pour entendre mieux et davantage le message passé dans un film situé au milieu des années 90, dans un village perdu du désert saoudien. Pour autant, même avec le léger voile de déception qui le recouvre, Norah raconte une belle histoire, avec une grande délicatesse, avec pour personnages principaux un instituteur, également artiste, et une jeune fille qui ose rêver plus grand, dans un monde d'hommes où son avenir semble tout tracé. Il y ainsi de jolis moments dans le film, pudiques et gracieux, et une belle mise en perspective de somptueux paysages, dont la beauté est aussi synonyme de solitude, à l'image de ce que vit son héroïne. Mais hormis ses deux protagonistes principaux, le premier long métrage de Tawfik Alzaldi a plus de mal à caractériser ses autres personnages, si ce n'est dans leurs aspects les plus attendues. spoiler: A ce titre, l'épicier, qui est une sorte de lien entre le village et la ville, entre la tradition et la modernité, pour le dire autrement, aurait bien mérité d'être un tantinet plus développé.
En 2013, était arrivé sur les écrans hexagonaux le très beau "Wadjda", le premier long métrage saoudien tourné au cœur de l’Arabie Saoudite, un film réalisé par une femme, Haifaa Al Mansour, et qui raconte l’histoire d’une jeune adolescente de 12 ans qui rêve d’acquérir un vélo pour faire la course avec son copain. 11 ans après, "Norah", présenté dans la sélection Un Certain Regard où il a obtenu un prix spécial du jury, a été cette année le premier film saoudien à faire partie d’une Sélection Officielle cannoise. Ce que raconte "Norah" est à la fois similaire à ce que racontait "Wadjda" tout en étant différent : dans les deux films, il est question d’un personnage féminin en butte aux interdictions liées à son sexe, pour l’une, l’interdiction de faire du vélo lorsque les autorités religieuses considèrent que, à 12 ans, vous êtes devenue une femme et que la pratique de la bicyclette doit être considérée comme une menace pour la vertu des jeunes femmes, pour l’autre l’interdiction faite à une jeune femme de se faire portraiturer, qui plus est par un homme : à l’époque où se déroule le film, en 1996, les arts sont prohibés dans les lieux publics et il ne peut être question pour une femme de montrer son visage à un homme. Dans les deux films, également, l’héroïne n’est pas du genre à s’en laisser compter sans riposter. Force est de reconnaître que malgré la force du sujet et les bonnes prestations de Maria Bahrawi et de Yagoub Alfarhan, les interprètes de Norah et de Nader, "Norah" est loin d’être aussi passionnant et émouvant que "Wadjda", la faute au rythme particulièrement lent adopté pour sa réalisation et à une dramaturgie réduite à la portion congrue. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-norah/
Un film tout en pudeur et en délicatesse, que ce soit la musique, les images ou les sentiments développés par les personnages..j’ai beaucoup aimé le scénario et son message sur la bêtise de certaines traditions religieuses, notamment, le déni de toute œuvre d’art ( poésie dessin)...Les acteurs habitent le scénario, très lent et profond( la profondeur d’un film va souvent avec la lenteur, la production américaine en atteste)…...Il y a deux ou trois belles pensées littéraires ( il y a deux sortes d’hommes, ceux qui voient la lumière et ceux qui voient l’obscurité), j’ai oublié la seconde...Bref du cinéma qui apporte une réelle émotion, pour ceux qui aiment prendre leur temps...Je conseille.
Le cinéma venu d'Arabie Saoudite est rare, donc précieux, surtout lorsqu'il vise à s'émanciper des diktats religieux et à adopter une défense des femmes. C'est pourquoi Norah mérite t-il d'être découvert. Dans les années 90, un instituteur arrive dans un village isolé pour apprendre à lire et à écrire à quelques garçons qui composent sa classe spartiate et disciplinée. Ses talents de dessinateur arrivent aux oreilles de Norah, orpheline élevée par sa tante, promise à un prochain mariage, qui rêve de liberté et d'ailleurs en se plongeant dans la lecture des magazines. Le dispositif est simple, la mise en scène classique et largement magnifiée par la beauté des paysages, la qualité de la photo et de la lumière. On regrettera néanmoins la présence insistante de la musique, la modestie ou la faiblesse du scénario qui ne fait qu'effleurer les enjeux du poids de la famille, des traditions et du patriarcat.
"Norah" avait déjà été remarqué cette année avec la Mention spéciale du jury à Un Certain Regard au Festival de Cannes. Ce drame explore avec une grande sensibilité la ruralité saoudienne, loin des clichés liés au pétrodollar. Le film met en lumière les coutumes bédouines et la difficulté d’accéder à l'éducation dans ces régions reculées. La musique, émouvante, amplifie la dureté des épreuves vécues par les personnages, tout en offrant des moments de grâce.
L'histoire se concentre sur le nouvel instituteur Nader et Norah, une jeune femme en quête de liberté. Ils refusent de se plier aux normes de leur société. Norah, interprétée avec brio par Maria Bahrawi, incarne une femme déterminée à s'échapper de cette "prison morale" imposée par la tradition. À travers son refus des règles établies, elle devient un symbole de résistance.
Le film nous enseigne comment l'art, véritable outil d’émancipation, est violemment combattu dans ces régions, où l'obscurantisme mène à un véritable nettoyage culturel. "Norah" montre l'importance de la lutte contre cette oppression, avec une puissance émotive qui nous emporte.
Thématique du film de Tawfik Alzaidi intéressante à savoir un manifeste subtil sur le pouvoir émancipateur de l’Art à une époque pas si lointaine , les années 90 , où la question de l’Art et de la représentation était encore taboue dans la Société Saoudienne ! Malheureusement le rythme du film est beaucoup trop lent , voir lancinant par instant , pour que l'histoire soit totalement captivante !
Le cinéma saoudien en est a ses balbutiements. S’il n’est pas bâillonné on peut espérer qu’il puisse contribuer à une ouverture artistique qui gagne en richesse et en maturité.
Norah est une jeune femme vivant dans un petit village rural en Arabie Saoudite. Très influencée par la culture occidentale, qu'elle découvre dans des magazines interdits, elle souhaite plus que tout quitter le village et rejoindre la ville. L'arrivée d'un mystérieux instituteur au village lui donne l'espoir d'une porte de sortie alors que tout le monde décide de son mariage à venir. En salle le 16 octobre.
spoiler: "Norah" est une œuvre assez spéciale, dont le regard est d'une douceur froide. J'ai aimé le traitement des personnages : tous sont crédibles et leurs positionnements politiques et sociaux ne tombent pas dans le piège de l'exagération. Le réalisateur n'en fait pas des archétypes. La fin du film est ponctuée de nombreuses ellipses qui nous emmènent vers un futur lointain avec beaucoup d'émotions de mon côté. J'ai été touché par la découverte du portrait, entièrement dessiné grâce aux yeux de Norah. J'ai un souci avec le scénario par contre. Je ne comprends pas comment l'instituteur peut avoir été envoyé par le grand-père de norah. Dommage.
Dans un village isolé d’Arabie Saoudite, un jeune instituteur apprend à lire et à écrire à des enfants. Il rencontre Norah, jeune femme promise à un mariage qu’elle rejette.
Le jeune instituteur fait le portrait de Norah. Serait-ce la plus belle déclaration d’amour ?
Dépaysement assuré : nous voici dans les années 90 au fond du désert d’Arabie, dans un village soumis à l’obscurantisme du Cheick Abou Salam : « Nous n’avons pas peur de l’électricité mais de ce qui vient après ». Nader, jeune professeur venu de la ville et libre d’esprit, souhaite appliquer les nouveaux programmes du gouvernement. Bon pédagogue, il ne va cesser d’étonner et d’agacer, puis franchir la ligne des interdits en dessinant le visage de Norah.
L’opposition à ce qui vient de la ville semble irréductible. C’est bien du pouvoir des images et de conversion des mentalités qu’il est question ici : Un propos symbolique qui demeure d’actualité même si l’interdiction de toute expression artistique est révolue en Arabie Saoudite.
Le scénario minimaliste et un peu attendu pourrait décevoir s’il n’était la photographie des visages et des paysages, l’élégance de la mise en scène, et le jeu éblouissant de Maria Bahrawi (Norah) - elle transmet des émotions à partir de rien. Un film saoudien, c’est inédit. Il a très justement été primé à Cannes dans la sélection « Un certain regard » (mention spéciale du jury). A voir !
Norah est une jeune fille indocile élevée par sa tante dans un village aride (au sens propre comme au figuré) des montagnes désertiques saoudiennes. Quand son petit frère ramène son portrait, offert par le nouvel instituteur en récompense de son travail, Norah découvre la puissance évocatrice de l’art. S’engage alors entre Nader et Norah un dialogue délicat (et clandestin), d’une infini douceur à travers les étagères de l’épicerie, où le dessin sert de fenêtre vers la modernité (et la mémoire?) à laquelle Norah aspire… La musique d’Omar Fadel, les plans rapprochés d’une grande sensualité et la photo, bouleversante, enveloppent le geste artistique. Un émouvant premier film de Tawfik Alzaidi qui lui a ouvert les portes du Festival de Cannes dans sa sélection Un Certain Regard, où il a remporté la Mention Spéciale
Un film important. Il relate de l'atteinte à la liberté d'expression en Arabie Saoudite dans un visage perdu dans le désert. Une toute petite société dans la société où le pouvoir est plus facile à imposer, vu qu'il ne sont pas beaucoup. Et donc l'abus arrive vite. Des personnages très intéressants, scénario bien pensé. Seule bémol, c'est à la limite du cliché pour les idées de scénario, mais le message derrière est puissant. (vu à Cannes)
Un film que j’ai trouvé absolument splendide… une lumière folle, une douceur absolue et saisissante ! Et la musique… incroyable. A découvrir au cinéma absolument, l’expérience en salle est magnifique