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Simon Bernard
142 abonnés
556 critiques
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4,0
Publiée le 21 octobre 2024
Norah est une jeune femme vivant dans un petit village rural en Arabie Saoudite. Très influencée par la culture occidentale, qu'elle découvre dans des magazines interdits, elle souhaite plus que tout quitter le village et rejoindre la ville. L'arrivée d'un mystérieux instituteur au village lui donne l'espoir d'une porte de sortie alors que tout le monde décide de son mariage à venir. En salle le 16 octobre.
spoiler: "Norah" est une œuvre assez spéciale, dont le regard est d'une douceur froide. J'ai aimé le traitement des personnages : tous sont crédibles et leurs positionnements politiques et sociaux ne tombent pas dans le piège de l'exagération. Le réalisateur n'en fait pas des archétypes. La fin du film est ponctuée de nombreuses ellipses qui nous emmènent vers un futur lointain avec beaucoup d'émotions de mon côté. J'ai été touché par la découverte du portrait, entièrement dessiné grâce aux yeux de Norah. J'ai un souci avec le scénario par contre. Je ne comprends pas comment l'instituteur peut avoir été envoyé par le grand-père de norah. Dommage.
Premier film saoudien que je visionne, et je trouve cela encourageant, car pour.moi le.cinema peut-être une source d'inspiration pour essayer d installer des progrès sociétaux tout en respectant les codes religieux. Ce film est un long poème, la rencontre de 2 personnages l un instituteur venant de la grande ville, et l une jeune fille orpheline, coincée dans ce village perdu ou la mentalité de ses habitants sont assez rétrogrades et réve de la grande ville. La rencontre se fait à travers la musique et le dessin qui en islam est péché, et c est au travers de ces arts que se découvre 2 âmes sœurs. Un film émouvant et parfois rugueux comme le paysage de ce hameau.
Dépaysement assuré : nous voici dans les années 90 au fond du désert d’Arabie, dans un village soumis à l’obscurantisme du Cheick Abou Salam : « Nous n’avons pas peur de l’électricité mais de ce qui vient après ». Nader, jeune professeur venu de la ville et libre d’esprit, souhaite appliquer les nouveaux programmes du gouvernement. Bon pédagogue, il ne va cesser d’étonner et d’agacer, puis franchir la ligne des interdits en dessinant le visage de Norah.
L’opposition à ce qui vient de la ville semble irréductible. C’est bien du pouvoir des images et de conversion des mentalités qu’il est question ici : Un propos symbolique qui demeure d’actualité même si l’interdiction de toute expression artistique est révolue en Arabie Saoudite.
Le scénario minimaliste et un peu attendu pourrait décevoir s’il n’était la photographie des visages et des paysages, l’élégance de la mise en scène, et le jeu éblouissant de Maria Bahrawi (Norah) - elle transmet des émotions à partir de rien. Un film saoudien, c’est inédit. Il a très justement été primé à Cannes dans la sélection « Un certain regard » (mention spéciale du jury). A voir !
Une quête de liberté dans un milieu aux croyances limitantes. Témoignage poignant d'un bout de notre monde où l'ignorance est plus forte que l'ambition et le savoir.
Norah est une jeune fille indocile élevée par sa tante dans un village aride (au sens propre comme au figuré) des montagnes désertiques saoudiennes. Quand son petit frère ramène son portrait, offert par le nouvel instituteur en récompense de son travail, Norah découvre la puissance évocatrice de l’art. S’engage alors entre Nader et Norah un dialogue délicat (et clandestin), d’une infini douceur à travers les étagères de l’épicerie, où le dessin sert de fenêtre vers la modernité (et la mémoire?) à laquelle Norah aspire… La musique d’Omar Fadel, les plans rapprochés d’une grande sensualité et la photo, bouleversante, enveloppent le geste artistique. Un émouvant premier film de Tawfik Alzaidi qui lui a ouvert les portes du Festival de Cannes dans sa sélection Un Certain Regard, où il a remporté la Mention Spéciale
Un film important. Il relate de l'atteinte à la liberté d'expression en Arabie Saoudite dans un visage perdu dans le désert. Une toute petite société dans la société où le pouvoir est plus facile à imposer, vu qu'il ne sont pas beaucoup. Et donc l'abus arrive vite. Des personnages très intéressants, scénario bien pensé. Seule bémol, c'est à la limite du cliché pour les idées de scénario, mais le message derrière est puissant. (vu à Cannes)
Un film que j’ai trouvé absolument splendide… une lumière folle, une douceur absolue et saisissante ! Et la musique… incroyable. A découvrir au cinéma absolument, l’expérience en salle est magnifique
Un très beau film qui traite d’un sujet de société au sein de l’Arabie Saoudite. Un grand bravo au réalisateur et à toute l’équipe du film pour leur passage au festival de Cannes. J’ai apprécié les références faites à certains films qui se glissent dans le film, notamment Mad Max.