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Parkko
159 abonnés
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3,5
Publiée le 10 décembre 2011
C'est une œuvre qui en laissera plus d'un sur le côté. Car le film prend le parti pris de tout justifier, ou presque, à partir d'un personnage, les passions les plus folles, les comportements les plus excessifs, et le tout sans retenu. Sauf que quand on a Marlon Brando - excellent - dans le rôle titre, c'est crédible. Et que Sidney Lumet, avec sa mise en scène, parvient à vraiment gérer son long-métrage qui aurait pu tomber dans le n'importe quoi. C'est un film qui m'a captivé, car tout d'un coup on a un parti pris véritablement casse-gueule, qui aurait pu tomber dans le pathos, dans le mélo, mais qui marche. Sidney Lumet sait où il va, c'est bien écrit, c'est bien réalisé et c'est bien interprété.
Un grand drame dans la tradition américaine des années 50. Sidney Lumet n'a pas encore affirmé son style mais c'est déjà tout bon. Adaptation de Tennessee Williams donc énorme qualité d'écriture (en plus j'adore les histoires qu'il raconte). Pour finir la prestation mémorable de Marlon Brando (au sommet de son art) et les autres acteurs sont tous très bien également.
Film méconnu et mesestimé, dans une période peut être un peu plus difficile pour Brando. N'en demeure pas moins une superbe adaptation signée Sidney Lumet
Un film à voir absolument en vo, comme pour tous les films avec Brando d’ailleurs. Une fois de plus sa performance est parfaite, sa démarche, sa diction, avec lui les autres acteurs ne peuvent qu’être au diapason. Et c’est le cas, Anna Magnani et Joanne Woodward particulièrement. Ce que je retiens donc de ce film c’est l’interprétation des acteurs, c’est-ce qui fait pour moi l’intérêt du film parce que l’histoire est bonne, mais je n’aime pas du tout la fin, elle m‘a laissé un gout amer. Pas la meilleure pièce de Tennessee Williams en somme, mais ceux qui apprécient les tragédies devraient peut-être trouver leur bonheur.
Un étranger, musicien marginal, met en relief les rancœurs, les frustrations (féminines surtout) et la xénophobie d’une petite ville du sud des états unis. Adaptation intéressante d’une pièce de Tennessee Williams, on peut juste regretter que les excès dans la mise en scène et le jeu parfois outré de certains comédiens tue l’émotion.
Pas nécessaire de mettre Marlon BRANDO en t-shirt moulant pour affoler la boussole... sa diction lente, les mots de Tennessee WILLIAMS qu'il sort d'on ne sait où, réfléchi, comme s'ils venaient de loin, ce Mister Snake Skin (est-ce que Lynch s'en est inspiré pour Sailor Ripley ?) à la démarche de fauve faussement calme alors que tout son corps irradie comme une chaudière, comme ça, face à Joanne WOODWARD plus frappadinque que jamais, à Anna MAGNANI, plus tragédienne que jamais. Tout ça évidemment finira mal, up in flames. Dans cette atmosphère de tragédie antique, Sidney LUMET s'amuse avec les boutons quasi-simultanément avec Godard : quelques dialogues sont admirablement shunter par des bruits de moteur de voiture, ou Marlon qui joue négligemment au DJ avec une vieille platine pour couvrir les pépiements bavards incessants de toutes ces bonnes femmes qui le veulent pour elles..........
très belle histoire dans une ville américaine fermée sur elle-même , pas accueillante avec les étrangers ou les originaux! Anna Magnani est superbe et déchirante et Brando est parfait comme à son habitude! une histoire de tenesses williams je crois où les personnages sympathiques et tolérants sont plutôt rares! très joli film
Pour sa quatrième réalisation, Sidney Lumet (Douze hommes en colère - 1957) adapte la pièce de théâtre Orpheus Descending (1940) créée par Tennessee Williams (à qui l’on doit les célèbres Un Tramway nommé désir & La Chatte sur un toit brûlant). Dans cette adaptation cinématographique, Sidney Lumet a eu la brillante idée de prendre Tennessee Williams en guise de scénariste, ainsi l’œuvre ne se retrouve pas dénaturée ! Ce qui fait la force du film, c’est bien évidemment l’histoire, passionnante tout au long mais surtout, ce qui marque le plus, c’est la prestation de Marlon Brando ! Chaque mot prononcé, sa présence face caméra, il retient notre regard et nous tient en haleine jusqu’au clap de fin.
Quatrième réalisation de Sidney Lumet pour le cinéma, «The Fugitive Kind» (USA, 1960) adapte une pièce de théâtre de Tennessee Williams avec, pour acteurs, les fameux Marlon Brando, Anna Magnani et Joanne Woodward. De cette réactualisation du mythe d’Orphée, il en ressort l’ambiance coutumière au récit de Williams, cette atmosphère de tension, basée sur l’évaluation perpétuelle des êtres humains par leurs voisins. En ouvrant son film sur une scène de tribunal et en préservant le thème de la justice au cœur de son intrigue, Lumet s’accapare le récit du dramaturge tout en en conservant l’irréductible singularité. Grand directeur d’acteurs qu’il est, Lumet réussit à diriger ses acteurs de telle manière à exalter leur personnage. La scène d’incendie final, dont l’apogée est formulé par le visage effrayée de Joanne Woodward, élève la tragédie humaine à son point le plus prégnant. Assurément le film est une réussite, tant par la symphonie que compose l’interprétation des acteurs que par l’histoire qui y est relaté. Qui est l’auteur d’une telle maîtrise ? Ovide, dont l’œuvre est inspirée ? Williams, que le film adapte ? Lumet, réalisateur du film ? Ou l’ensemble de la distribution ? La juste tonalité de «The Fugitive Kind» provient de l’harmonie entre tous ces auteurs. Réalisé en 1960, année phare dans l’histoire du cinéma et de l’art, ce film contredit, par sa nature, ce que les Jeunes Turcs de la Nouvelle Vague défendaient : l’auteur unique. De ce fait, par la plurivocité de ses sources artistiques, «The Fugitive Kind» est-il un film de «maître» au même sens où l’on entendait une peinture de «maître» à la Renaissance ? Il serait plus correct de qualifier le film d’œuvre de «maîtres». Certes, la présence de Brando appelle à la comparaison avec d’autres de ses grands films mais ce serait réduire «The Fugitive Kind». Film le plus poétique dans l’œuvre de Lumet, il ne souffre pas encore de son didactisme étouffant qui fondera ses réalisations des années 80.
Les écrits de Tennessee Williams n'ont jamais été légers, nous en avons une nouvelle fois la preuve avec ce film sous-estimé par la critique, ne serait-ce que pour la rencontre de ses deux montres sacrés, Brando et Magnani et de leurs batailles d'amour et de haine. Une tragédie digne du nom ! Le serpent a le sang froid, Joyce, pas vrai ?
Ah pardon... Mais il me fallait de réagir à propos de ce film: L'Homme à la peau de serpent... Ce film est grand parceque déjà tous ceux qui ont participés à sa création le sont: Brando, Magnani, monstres sacrés du cinéma ! réalisé par Lumet !!Ecris par Tenessee Willams!!! Ce film est un joyaux: L'ambiance..L'histoire, le fond, la forme...Le rythme...Brando...Les textes de Tenesse Williams dans sa bouche...Quelle histoire et que de poésie! Quel message, quel cri assourdissant de vérité, un regard perçant sur les choses! Simple. Puissant. Perçant. Conscient. Une histoire d'amour face encerclée par la haine! A découvrir, à voire, à revoire, à revoire, à revoire...
Tenesse WILLIAMS rêvait de prendre une revanche sur le sort, puisque sa première pièce de théatre : « Orpheus descending » n’obtint pas de succès à sa sortie. L’adaptation cinématographique sera réalisé par Sidney LUMET qui a obtenu un succès surprise avec « 12 hommes en colère » quelques temps auparavant, et le premier rôle confié à Marlon BRANDO, acteur fétiche de Tenesse WILLIAMS. En fait, Marlon BRANDO ne sent pas le rôle. Il lui rappelle trop, non sans raison, celui d’un « Tramway nommé désir » et il a vieilli, il a 37 ans et le rôle devrait plus convenir a un jeune premier. Mais il a besoin d’argent car c’est un panier percé et il finance les affaires foireuses de son père, donc le million de dollars qu’on lui propose l’intéresse (faites la conversion en dollars constant…). De plus, il réalise son premier film dans des conditions difficiles et il est en plein montage, tourner ce film lui changera les idées. On lui adjoint Anna MAGNANI qui a gagné l’Oscar en 1955 avec « la rose tatouée » d’après une pièce de WILLIAMS, justement, et Joanne WOODWARD, la femme de Paul NEWMAN, actrice réputée et confirmée. BRANDO sent toujours très mal le film mais abat sa tâche comme de coutume. Ses rapports avec Anna MAGNANI, plus hystéro que jamais, sont difficiles, celle-ci n’admettant jamais que BRANDO soit meilleur acteur qu’elle. Elle en fait trois tonnes dans le film-comme dans tous ses films. Le film est loin d’être inintéressant, mais LUMET n’est pas Elia KAZAN, loin s’en faut. Lors des scènes nocturnes, seul le visage de BRANDO est éclairé, ce qui devient assommant à la longue. Le monologue de BRANDO au début du film est fort bien interprété, et la description de l’esprit sudiste également. D’ailleurs BRANDO meurt à la fin du film, car il ne peut sortir d’un bâtiment en flamme, barré par la foule qui désire sa mort. Le film a toujours divisé la critique, bon film méconnu pour certains, mauvais film pour d’autres, il fut surnommé « l’homme à la peau de zébi » par la cr
Petit chef d'oeuvre souvent mésestimé, ce film de Sidney Lumet porte la marque indélébile de Tennessee Williams. L'auteur, écorché vif, dresse le portrait de deux personnages inadaptés à leur milieu et marginaux dans une Amérique profonde raciste et intolérante. Comme toujours avec Williams, les sentiments sont à fleur de peau et s'expriment au travers de dialogues violents et impudiques. On assiste à l'affrontement de deux personnages que tout oppose et qui finissent par s'aimer, malgré la morale imposée par leur entourage. Les scènes finales débouchent sur un drame intense comme seul savait les trousser le génial dramaturge. Le tout est servi par une interprétation magistrale du cérébral Brando et de l'instinctive Magnani. Ensembles, ils dégagent une sensualité assez renversante et osée pour l'époque. Un grand film à ne pas rater pour tous les cinéphiles et amateurs de Tennessee Williams.