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    Souvenirs goutte à goutte
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    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    317 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 août 2016
    Souvenirs Goutte à Goutte, de son titre original "Omoide poro poro", sortie en 1991 est le deuxième film d'Isao Takahata. N'ayant pas encore (mais ça ne serait tardé) découvert son "chef d'oeuvre" comme le clament à l'unisson presse et spectateurs, il s'agit pour moi d'une entrée en matière dans la filmographie de cet autre génie de la Japanimation, cofondateur du Studio de Totoro and co aux côté du grand magicien Miyazaki. En ce début des années 90, il y a 25 ans, Takahata nous propose une jolie petite balade à la campagne à travers l'histoire de Teako Okajima, jeune Japonaise de 27 ans. Passionnée par la nature et animée par de vieux souvenirs, Taeko décide de prendre des vacances loin de la ville, dans les paisibles prairies rurales. Cependant, au cours de son voyage, Taeko se retrouve submergée par l'émotion de nombreux souvenirs de son enfance remontant soudainement à la surface; elle doit alors faire face à son propre passé et affronter ses tourments. Voilà pour le pitch global. Qu'est ce que j'en ai pensé ? Eh bien je sais pas trop...des hauts et des bas dans ce film d'animation. Entrons dans le vif du sujet, le studio Ghibli qui m'avait habitué a de très belles surprises m'a pour une fois déçu. Pas une très grande déception mais une déception quand même. Mon avis vaut ce qu'il vaut et mes arguments ne sont pas à prendre au pied de la lettre mais à titre purement personnel, je n'ai pas réussi à rentrer totalement dans le film; Bien sur, Omoide poro poro possède un charme évident mais disons que la sauce n'a pas pris, je n'ai pas ressenti cet éclat, ce petit quelque chose qu'on retrouvait dans "Si tu tends l'oreille ou encore "la colline aux coquelicots". Pourtant l'histoire m'attirait beaucoup au début; ce petit résumé simple mais efficace laissant entendre une quête personnelle, une recherche de soi dans le carde paisible du Japon rural^^, j'aurais vraiment voulu l'aimer ton film Takahata mais il y a des choses qui m'ont gênées.
    Point par point, déjà, Omoide poro poro possède une histoire simple mais qui arrive à se révéler efficace, le réalisateur prend bien le temps de développer son héroïne en lui donnant une profondeur psychologique, rien à dire sur ce point là. Contrairement à la plupart des Miyazaki, ici point de fantastique, tout est réaliste, on retrouve un côté tranche de vie mêlé à du drame; à mes yeux le film n'a même pas le caractère d'un film d'animation pour enfant, c'est plus pour les grands cette fois.
    Là ou ça gêne c'est que le film est long ! très long par moments, le rythme n'est pas trépidant, bien sûr le but est d'abord dans le contemplatif des beaux paysages de la campagne, de ses champs,de ses ruisseaux....ect mais j'ai trouvé que malgré un récit bien rempli en terme d'élément et ce jonglage entre passé/présent, de nombreux passages sont littéralement "creux", sans surprises et tendent à fatiguer le spectateur plus qu'autre chose, on a plus grand chose à se mettre sous la dent visuellement.
    Outre ça, je n'ai pas adhéré au dessin vraiment trop vieillot à mes yeux, je veux pas être trop méchant car le film a quand même 25 ans mais comparé au Château dans le ciel qui est sorti 2 ans plus tôt, ces graphismes font assez brouillon, un dessin style vieux animés des années 70-80. Malheureusement pour moi qui suis un enfant de la fin des années 1990, ça ne joue pas en ma faveur.
    Le personnage de Taeko, comme je l'ai déjà évoqué plus haut est bien développée, on la découvre petit à petit au fur et à mesure du film à travers des brides de son enfance (qui nous rappelleront sans doute la nôtre), de petits événements comme spoiler: la première fois qu'elle a goûté à l'ananas, son premier amour à l'école, ses difficultés en maths (je la comprend la pauvre^^), son envie de faire du théâtre, la gifle qu'elle s'est prise par son père ect... .
    On se retrouve alors avec "2" Taeko, la petite fille de 10 ans à l'école primaire et de l'autre côté la Taeko adulte de 27 ans célibataire.S'il n'y a pas de fantastique inséré au récit, on sent quand même ce lien qui unit les 2. C'est comme si on assistait à une sorte de conflit intérieur, et de cette façon, le personnage de Taeko cherche à faire la paix avec elle même, c'est ça le but sous entendu de ce voyage. A travers elle, Takahata traite de pas mal de chose intéressante en véhiculant un bon nombre de critique comme le sexisme avec spoiler: les garçons de l'école primaire dans le près "âge bête" et qui se moquent des règles des filles.
    Ou encore l'autorité paternel dans la famille avec spoiler: le fait que le père de Taeko lui interdisent de faire du théâtre, dominant complètement cette famille majoritairement féminine
    .
    L'autre point qui nous marque c'est la mise en avant élogieuse par le réalisateur de la campagne et du travail à l'ancienne avec l'agriculture, en utilisant les personnages de Taeko et Toshio, Takahata en fait en quelque sorte ses portes parole pour défendre cette cause qui lui est sans doute chère.
    Les paysages de la campagne sont très beaux, les champs, les prairies, les rizières qui s'étendent à perte de vue, un décor proche du pictural et dont l'ambiance de vacance nous parvient avec grande facilité.
    Ne cherchez pas le film en vf car il n'en a tout simplement pas.
    Pour conclure, force est de constater que Omoide poro poro possède bien un charme à lui, cependant ce charme ne marchera pas forcément avec tous les cinéphiles, mais l'ensemble des critiques véhiculées sont bien argumentées et même si on a pas adoré, on finit par avoir envie de partir à la campagne. 13/20
    Akamaru
    Akamaru

    3 133 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2014
    Hormis "Le Tombeau des lucioles",les films d'animation d'Isao Takahata sont loin d'atteindre la renommée de ceux d'Hayao Miyazaki,son compère des Studios Ghibli. Et pourtant,il a réalisé quelques petits bijoux d'intimité et de subtilité,dans un Japon très réalité,dénué de toute envolée fantastique,privilégiant le poétique et le métaphorique. "Souvenirs goutte à goutte"(1991) a de quoi déconcerter de prime abord. Un rythme très lent,et une approche très réflexive des dialogues et situations,ainsi qu'un mélange de 2 époques. La jeunesse de Taeko dans les années 60 basée sur des événements triviaux comme les premières règles,la découverte de la saveur d'un ananas,son rêve d'actrice mis à mal par son père. Et de l'autre côté,son présent,où un séjour dans la campagne lui fait remonter tous ses souvenirs à la surface,et la place face à des choix de vie essentiels. Takahata ne cache pas son admiration pour la vie en communauté,le travail agricole,l'importance de la nature. Le personnage de Taeko lui sert d'argument,dans une sorte de ton languissant,nostalgique et éperdument mélancolique. Un film très doux,certainement trop long et anecdotique par moments,mais juste beau.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 octobre 2013
    A première vue, c'est un film plutôt platonique, lent et fade. Mais avec du recul, on lui découvre plein de sentiments profonds, touchants. Ce sont plus que des souvenirs présentés ici, c'est un passé qui s'alarme, s'agite, et ressurgit en pleine figure à la jeune femme pour lui montrer que le temps passe (très) vite, et que sa vie se résume à travailler derrière un n'avons-nous pas là la recherche d'un pseudo "idéal" de la femme?
    Elle est à la base une femme célibataire qui travaille (une femme actuelle). Elle casse les codes de société dictant de travailler, certes, mais surtout fonder une famille sans trop tarder. Elle est en marge avec ces valeurs (bien qu'ayant été élevée dans le cadre traditionnel de la famille japonaise), ce que son entourage lui reproche. Et elle se rend unique, exceptionnelle et intéressante par sa volonté de liberté. Mais, à la suite d'un voyage de bienfaisance, elle se voit finalement écouter la proposition, si ce n'est la forte insinuation à "la remettre sur le droit chemin", de vieux paysans aux idées sortant tout droit de la vieille école, et voulant la marier à un autre paysan (bon, il est tout de même plus évolué et partage une certaine complicité avec elle), à force d'avoir trop répété "j'aime cet endroit, j'aime la campagne". spoiler: Même si cette situation l'a énervée, elle cède sous prétexte d'une idylle naissante avec ce jeune homme et pour la beauté du paysage. Ainsi elle accepte de devenir produit féminin de la culture ancestrale: faire des enfants et travailler dans les champs.

    Tout ceci n'est pas une vision très optimiste d'un devenir humain. C'est plutôt un cliché passé de mode de la femme primaire japonaise et quelque peu une façon de dire: "tout rentre enfin dans l'ordre de la convenance". C'est une façon de penser arriérée qui gâche un joli petit film montrant la base de la culture rurale et la culture citadine du Japon. Ce dernier point est en effet un élément plutôt positif. Surtout pour nous occidentaux ne connaissant pas vraiment la vie agricole japonaise. Il y a peu d'animes l'exploitant.
    Au niveau visuel, c'est tout à fait correct, on a droit à de beaux paysages de campagne, et les passages de flash-back bien abordés.
    Charlotte28
    Charlotte28

    127 abonnés 2 031 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2023
    Egrénant au fil de son périple des souvenirs de jeunesse pour questionner ses aspirations et son moi profond, l'héroïne tisse le portrait tant de son enfance que d'un contexte socio-culturel en pleine évolution. Ajoutant à ce récit initiatique un aspect réflexif à travers le parcours de son cousin et les changements au sein de la cellule familiale, l'intrigue nous porte avec tendresse en ces voyages (métaphoriques). Montrant le poids de la culture japonaise ainsi que le fantasme citadin pour la campagne dans une didactique traditionaliste, le film oppose fantasme et lucidité à travers des jeux de miroir. Une ode à la simplicité à travers la compréhension, l'acceptation des choses passées.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 août 2017
    La première fois que j'ai vu ce film, ça n'a pas manqué : le ton nostalgique, le rythme lent, le manque d'une certaine poésie audacieuse ou de la touche épique miyazakienne, tout cela m'avait déçu. Tout comme pour « Le Château ambulant », maintenant que j'ai donné une seconde chance à ce long métrage sans en attendre la lune, mon avis diffère, et en bien ! Takahata réussit à dépeindre plus que deux époques (les années 1960 et 1980), il évoque avec brio deux âges de la vie d'une jeune femme : l'éveil de l'adolescence et le passage à proprement parler à la vie adulte (fin des études et début du travail). « Souvenirs goutte à goutte » nous conte les vacances d'une tokyoïte de 27 ans, Taeko, qui en prenant le chemin de la campagne, se remémore bien des souvenirs de son enfance, quand elle avait une dizaine d'années. Les séquences alternent donc entre 1966 et 1982, celles de 1966 étant dessinées à l'aquarelle dans de jolies couleurs, tandis que 1982 est représentée dans les tonalités habituelles et sous le trait caractéristique du Studio Ghibli. Ce qui est intéressant, c'est le côté presque documentaire de l'exercice, car les souvenirs de Taeko rappellent bien des souvenirs qui nous appartiennent : la lutte (à l'usure !) pour obtenir telle ou telle chose de son père ou de sa mère, les cours qu'on juge trop difficiles, l'amour envers son ou sa camarade, les relations familiales avec les frères et sœurs, et bien sûr les parents,... De même pour la jeune femme de 27 ans, quand on approche cette âge, on vit le même genre de problématiques : la question de l'attrait pour un travail pas toujours très intéressant, la question du mariage, le choix de la vie à la ville ou à la campagne,... Takahata réussit subtilement à aborder bien des thèmes qui nous touchent, et ce sans que l'on se rende compte de l' « artificialité » du dessin (toujours plus que relative chez Ghibli) : en bref, on se croirait devant un film « live » tant c'est bien amené, et plus encore, devant un film d'Ozu, tant ce long métrage respire la lenteur, la nostalgie et le soin apporté aux sentiments les plus fins, sans parler de la qualité toujours aussi prodigieuse de la l'animation. « Souvenirs goutte à goutte » est donc un film hautement recommandable, mais clairement à destination des adultes, sous peine d'endormir les enfants !
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2017
    Oh, I believe in yesterday

    Peu après le succès du Tombeau des lucioles, Isao Takahata adapte le manga Omoide poro poro de Hotaru Okamoto, lui permettant d'évoquer la vie par le prisme du souvenir, ainsi que l'opposition entre la vie à la campagne et celle citadine.

    Le futur réalisateur de Pompoko joue ici entre le présent et les souvenirs, axant Souvenirs goutte à goutte sur son protagoniste féminin qui va peu à peu hésiter entre la vie traditionnelle de la campagne et son bureau de Tokyo. C'est là que l'oeuvre est particulièrement intéressante, dans la description et l'évolution de ce personnage, dont on découvre le passé en même temps que le présent, et qui est mise en scène avec justesse, intelligence voire émotion, Takahata sachant prendre son temps pour bien en faire ressortir les intérêts et les dilemmes.

    Le cinéaste japonais joue beaucoup sur l'émotion véhiculé par les souvenirs, il nous emmène régulièrement dans le passé pour mieux nous faire comprendre le présent et l'évolution de sa protagoniste. Cet aspect-là est assez bien maîtrisé, dommage donc que l'oeuvre manque d'émotion, notamment dans sa seconde partie, ainsi que d'une dimension puissante. On se sent parfois étranger au récit et à ce qu'il se passe, l'immersion n'est pas totale malgré des thématiques riches, notamment l'opposition entre différents modes de vies, la vision assez forte du côté traditionnel ou encore des visions différentes de l'amour, du travail et de la vie en général.

    Souvenirs goutte à goutte est aussi intéressant dans sa description de la vie de tous les jours dans le Japon d'alors, que ce soit enfant ou adulte. Tout cela est combiné à une qualité graphique et esthétique, surtout qu'Isao Takahata sait à la fois faire simple et mettre en image de nombreuses excellentes idées, que ce soit scénaristiques ou esthétiques. Il joue avec l'animation pour en faire ressortir une ambiance mélancolique sans pour autant idéaliser le passé, s'en servant juste pour mieux comprendre le présent ainsi que les doutes et dilemmes de l'héroïne.

    Isao Takahata propose avec Souvenirs goutte à goutte une oeuvre particulièrement intéressante et mélancolique, et si l'on peut regretter un certain manque d'émotion, elle n'en reste pas moins captivante par bien des aspects.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 juin 2012
    Étrange film que ce "Souvenirs goutte à goutte". On suit les souvenirs de CM2 et son voyage dans une ferme de la petite et adulte Taeko. Certes c'est sympa au début, c'est romantique, les dessins sont superbes, tout comme la musique. Mais qu'est-ce qu'on s'en fout de ses souvenirs! Il n'y a pas de complication juste des paroles, dialogues sur son passé avec son futur amoureux Toshio. Ce n'est pas ennuyant et on n'en a rien à battre de ses pensées. Et bizarrement le film tient sur deux heures! Mais il faut avouer que on peut s'identifier au personnage surtout la première heure. On est loin des aventures épiques de Chihiro, Princesse Mononké ou de Sophie. Il se rapproche du bon "Si tu tends l'oreilles". Il est donc en dessous de celui-ci mais reste un film sympa mais pas indispensable.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 194 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2018
    Takahata faut une incursion dans la psychanalyse. Comment l’enfant qu’elle était à façonné l’adulte qu’elle est aujourd’hui.
    Estime de soi, camaraderie, amours enfantines. Regard tendre et nostalgique sur le passé et regrets. On en a tous dans notre vie.
    Rajoutons aussi une très belle description de la campagne et de la douceur de vivre.
    L’histoire est belle. J’ai été un peu surpris des visages assez moches en général mais j’ai beaucoup aimé la fin dans le train avec tous les enfants qui viennent lui faire changer d’avis.
    Artriste
    Artriste

    123 abonnés 2 021 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2022
    Souvenirs Goutte À Goutte, derrière ce titre intrigant se cache un bon film d'animation réalisé par Isao Takahata pour le compte du studio Ghibli. L'histoire nous fait suivre une femme habitant Tokyo, qui va se rendre en séjour à la campagne, ce qui va lui remémorer des souvenirs et la questionner sur sa vie actuelle et ses envies futurs. Ce scénario permet d'aborder beaucoup de thèmes variés et matures pendant toute sa durée d'environ deux heures, à travers ces bribes nostalgiques personnelles parfois un peu excluantes car son passé évoque également des références qu'on ignore. Mais c'est avec plaisir qu'on revit avec Taeko son destin, entre moments en classe avec ses camarades et des instants familiaux plus intimes. Les échanges qu'elle entretien avec les membres qui l'entourent sont d'une belle authenticité et renforcés par une narration délicate. Le ton est très juste et les mots bien choisis ce qui crée de l'émotion. Esthétiquement, l’œuvre bénéficie d'un dessin assez classique et déçoit un peu sur sa forme qui ne dégage aucun cachet. L'apparence des individus est peu mémorable, même celle de la protagoniste principale et les couleurs sont assez ternes. Heureusement la b.o. qui accompagne ces images arrive à leur donner un certain charme grâce à ses notes mélancoliques en parfaite adéquation avec le sujet. La fin pour sa part est convenable et vient mettre un terme à ce récit emprunt de mélancolie, faisant de Souvenirs Goutte À Goutte un long-métrage méritant d'être découvert.
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2023
    Ce film, réalisé par Isao Takahata et sorti en 1991 fait partie des Ghibli qui ne propose pas de fantastique mais une histoire plus "classique" et ce sont malheureusement, de manière générale, les films du studio les moins inspirés ! Nous suivons ici l'histoire de Taeko qui se rend à la campagne tout en se remémorant son enfance dans les années 60. Si le film est, au départ, assez sympa, il en devient assez vite lassant. Et je dirai que c'est le principal problème d'un peu tous les Ghibli plus "classiques" ; c'est-à-dire que nous avons un postulat de départ assez intéressant puis le film s'égare dans des scènes un peu longues et que très peu passionnantes. Cependant, le film aborde des sujets intéressants, comme le Japon des années 60, son mode de vie, les premières règles des écolières et comment elles y étaient préparées etc. Malheureusement, plus on avance dans le film et plus les flashbacks se font de moins en moins intéressants, ne dépeignant plus qu'une petite fille de plus en plus capricieuse, tout en étant brimée par sa famille malgré tout aimante. Et ce n'est pas la trame Taeko adulte qui sauve le film puisque tout y est très classique, même si nous pouvons malgré tout noter de très belles scènes (tout en ayant également de très longues scènes de dialogues, notamment en voiture). L'animation des personnages est quant à elle particulière, notamment lorsque les personnages sourient (et en particulier le personnage principal qui prend alors vingt ans dans la tronche) mais la mise en scène se rattrape fort heureusement de par ses décors et paysages. S'ils sont relativement minimalistes dans les flashbacks (les dessins s'estompant légèrement, à la manière de souvenirs), ils sont grandioses (et je pèse mes mots !) dans le présent de Taeko, le réalisateur installant une ambiance très chaude et estivale à l'ensemble. "Souvenirs goutte à goutte" n'est donc pas mauvais mais fait néanmoins partie des plus oubliables dans la filmographie du studio.
    maxime ...
    maxime ...

    249 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mars 2020
    Il s'agissait d'une première avec ce film et autant dire que j'en attendais beaucoup ... Surtout après avoir revu Le Tombeau des Lucioles il y'a 10 jours et de la déferlante d'émotions qui s'en est suivis. Le problème est qu'a l'exception du précédent long métrage cité j'ai un mal fou a apprécier a sa juste valeur le travail du cinéaste. Une nouvelle fois se soucis persistant c'est reproduit ! Souvenirs goutte à goutte comme Mes Voisins les Yamada et Pompoko ( vu il y'a longtemps pour ce dernier ) m'a beaucoup plu de par ses thèmes abordés et son approche narrative scindée être le présent et le passé mais rien n'y fait ... Je peine à suivre son histoire aussi bien mis en scène et compté. Je comprends parfaitement l'éloge qui est fait à un pareil film mais je n'y suis tous simplement pas aussi sensible que je souhaiterai l’être le concernant ... Certaines séquences sont toutefois magnifique à voir et le ressentit très proche d'une vision idéalisé que je partage.
    hubertselby
    hubertselby

    69 abonnés 436 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 janvier 2014
    Souvenirs goutte à goutte n'est pas un film facile au sens où avec les studios Ghibli nous sommes habitués à ce qu'il y ait de l'action ou de la fantaisie. Ici tout est basé sur les souvenirs, la mémoire d'une jeune femme qui lui revient lentement et c'est en cela qu'on peut trouver le film dur, on a l'impression qu'il est trop long mais qu'est ce que la mémoire d'une vie étalé sur 2h de film : pas grand chose. Le film fait l'éloge de la lenteur, lenteur de la campagne et simplicité aussi.
    Il est touchant de se replonger dans les souvenirs de la petite Takeo.
    La musique est légère et peu intrusive. Elle berce le film et les personnages sont attachants.
    Ce film à quelque chose de proustien. Je ne pense pas qu'on puisse le voir, comme ça, de but en blanc. Il faut être dans l'humeur, au calme, détendu et méditatif, ça passe bien mieux.
    Dan S.
    Dan S.

    17 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mars 2020
    1991. La date de sortie de cet animé qui 30 après est simplement d'actualité. Visionnaire ? On y évoque la figure paternel, la vision d'une société individualiste, le rapport à la nature, l'agriculture, les traditions et les rapports familiaux. Des thèmes abordés avec nostalegie sur fonds de musiques à contre courant, bien choisi, et avec humour, amour et passion.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    93 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2014
    Le pus méconnu des films d’Isao Takahata raconte l’histoire d’une jeune citadine décidant de partir en vacance à la campagne. Au cours de son séjour, elle est assaillie de souvenirs d’enfance qui lui font peu à peu prendre conscience que son mode de vie actuel ne lui convient plus. Bien loin de l’univers fantaisiste habituel du studio Ghibli, Souvenirs Goutte à Goutte est une œuvre réaliste et profondément nostalgique. Nostalgie de l’enfance et des moments magiques qui l’accompagnent, et nostalgie d’une vie rurale traditionnelle qui tend à disparaitre dans le japon industrialisé des années 80. Graphiquement, ce n’est pas le long-métrage le plus marquant du studio et l’intrigue s’étire un peu en longueur mais cela n’empêche aucunement la magie d’opérer car la mélancolie à quelque chose d’universel.
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    190 abonnés 1 867 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juillet 2015
    Sans etre le meilleur ghibli le film se veut touchant par la simplicité de son histoire, la profondeur de ses personnages. Il y a quelques bonnes idées. Les images sont toujours aussi belles avec une assez bonne bande son. N'aurait peut etre pas convaincu au cinéma vu qu'il aurait été comparé aux autres Ghibli, mais reste tout à faire regardable ... mais surtout pour les grands
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