Ponctué (à propos !) par "Madame Bovary" et... Guy Mardel (80 ans en juin prochain), que voilà un plaisant "N'avoue jamais"...
Dans la famille Marsault, il y a d'abord le père, « François » (André Dussollier), général à la retraite depuis des lunes, marié depuis 50 ans avec « Annie » (Sabine Azéma), 10 ans de moins que lui. Le couple a eu trois enfants, tous aux alentours de la quarantaine : « Amaury », l'aîné (Gaël Giraudeau), qui a embrassé lui aussi la carrière militaire,
ne sait faire que des filles (cinq !),
« Capucine » (Joséphine de Meaux) ayant pour sa part du mal à faire
son « coming out
», « Adrien » (Sébastien Chassagne), enfin, n'a ni compagne, ni progéniture, et vivote comme intermittent du spectacle. La chronique de la famille Marsault est narrée (scénario du réalisateur) entre deux 14-juillet, jour anniversaire d' Annie. François découvre par hasard, juste après le 1er anniversaire,
un paquet de lettres anciennes (40 ans d'âge), l'éclairant sur son infortune conjugale passée
. En découle une suite vaudevillesque, sur l'air convenu du célèbre trio
« le mari, la femme, l'amant »
(dans cette partie, celle de " Boris" : Thierry Lhermitte, plus jeune et mieux conservé, à tous égards, que François...). Mais par excellent faiseur, Yvan Calbérac, qui joue avec les archétypes et les péripéties à l'envi (sans oublier une ultime pirouette, lors du 2e anniversaire...). Au résultat, et avec épaisseur psychologique et « supplément d'âme » (voir, en particulier, la performance théâtrale d'Adrien), un très bon divertissement...
La distribution, impeccable, étant bien sûr un « plus » de tous les instants.