Une jolie comédie qui remplit son rôle : divertir
On suit la carrière d’Ivan Calbérac depuis 2015 et L’étudiante et Monsieur Henri. Ont suivi, Venise n’est pas en Italie et La Dégustation. Voici une nouvelle comédie de mœurs qui tient franchement la route. Après 50 ans de mariage, François Marsault, général à la retraite, est encore fou amoureux d’Annie, sa femme. Lorsqu’il découvre qu’elle l’a trompé 40 ans plus tôt, son sang ne fait qu’un tour. Afin de laver son honneur, une seule solution : la quitter et partir manu militari retrouver Boris, l’ancien amant, pour lui casser la figure. Mais à son âge, l’affaire n’est pas si simple… A la fois drôle, - mais plus sensible qu’attendu -, rythmé, bien écrit, et surtout défendu par une excellente troupe de comédiens, ces 94 minutes font passer un excellent moment. Une vraie bonne surprise !
Vous savez ce que je pense de la comédie made in France, qui n’est pas toujours à la gloire de notre production cinématographique, c’est le moins qu’on puisse en dire. Là, en l’occurrence, je n’attendais rien de particulier, en vérité je n’attendais rien du tout de cet énième avatar autour des vicissitudes de la famille bourgeoise française. Si je suis allé voir ce film, c’est attiré par le duo d’acteurs qui nous a déjà tellement régalés en particulier chez Resnais et dans les Tanguy. Je ne peux que reconnaître que j’ai bien fait. Le point de départ est plausible et le scénario parvient à tenir le coup jusqu’au mot FIN. Ça renouvèle allègrement le genre un tantinet éculé du vaudeville. Ajoutez à cela quelques jolies touches de contemporanéité. Des dialogues ciselés. Une mise en scène très enlevée et surtout, je me répète, des acteurs au top. Réjouissant et pimenté.
Le bonheur de jouer ensemble d’André Dussollier et Sabine Azéma est communicatif. Ils font un festival bien épaulés par un Thierry Lhermitte au top. Mais on remarque Joséphine de Meaux et Sébastien Chassagne, des abonnés aux seconds rôles et qui trouvent de plus en plus fréquemment la place qui leur revient. A suivre. Alors, soyons clairs, je n’en dis que du bien, tout en sachant parfaitement que ce n’est ni un chef d’œuvre, ni le film de l’année et que le plaisir ressenti est léger comme une bulle mais sera vite oublié avant qu’il ne fasse les belles soirées de dimanche à la télé…