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VILLE.G
55 abonnés
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4,0
Publiée le 17 mai 2024
Si c’est une belle histoire parfaitement racontée, tout tient dans la qualité des dialogues et la perfection des acteurs qui donnent une sacrée épaisseur à tous les personnages. Très sympa !
Rien que le titre est déjà un spoiler aussi à mon avis la bande-annonce doit spoiler tout autant, et ça tombe bien je ne l'avais pas vue, et je vous recommande d'y aller, car c'est un film intéressant et étrangement touchant. C'est très bien écrit et même si c'est une histoire assez simple, les personnages sont très bien campés et il y a de bon dialogues qui sonnent juste. Cela fait du bien de voir des films soignés comme cela. Juste un petit bémol c'est que l'ensemble est peut-être un peu trop dans la sobriété sur tous les points. Mais cela lui confère un certain réalisme.
Un tableau de maitre est découvert dans la maison d'une modeste famille. Le scénario est remarquable, c'est original et peu prévisible. Tous les acteurs formidables de naturel. Suspens, rapports humains complexes, opposition de classes sociales tout cela avec une grande fluidité. Un très bon film.
Une excellente comédie dramatique vraiment drôle grâce à ses dialogues caustiques et savoureux et porté par un superbe casting. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2024/05/le-tableau-vole-de-pascal-bonitzer.html
Pascal Bonitzer est ce que l’on peut appeler un vieux de la veille dans le cinéma hexagonal même s’il a signé son premier film en tant que réalisateur à un âge avancé (le remarqué « Rien sur Robert » en 1998 avec Fabrice Luchini) il a arpenté les plateaux de cinéma sous d’autres chapeaux comme celui d’acteur ou de scénariste. Pas toujours convaincantes, ses œuvres ont néanmoins le mérite de la continuité dans l’analyse des rapports humains et l’écriture de ses personnages sont toujours très perspicaces et nobles. Avec « Le tableau volé », il signe d’ailleurs peut-être là son meilleur long-métrage dans une carrière pourtant bien riche. Simplement mais intelligemment et sûrement, il nous convie à une plongée dans le monde du commerce de l’art avec les salles d’enchères et les cabinets et agences spécialisées dans ce domaine. Sans rentrer dans le détail, il nous instruit avec ce microcosme singulier et élitiste, en nous montrant un bon aperçu de son fonctionnement et de ses magouilles. Mais, avant tout, il se sert de ce contexte pour croquer une mosaïque de personnages passionnants et merveilleusement écrits.
Si la toile de fond est l’art, le fond du film est surtout une nouvelle dissection des rapports humains (homme-femme, parent-enfant, ...) et des dynamiques sociales (riches-pauvres, cadres-ouvriers, ...) dans une valse délicieuse qui nous happe durant une heure et demie montre en main. Un récit qui s’avère donc parfaitement ramassé mais aussi chorégraphié. « La tableau volé » se positionne également comme une œuvre pleine de sens et d’acuité sur la société. Par petites touches et sans jamais forcer le trait, il nous dessine une demi-douzaine de personnages terriblement vrais et humains aux contours bien dessinés et aux développements parfois joyeusement étonnants. Il leur met en bouche des dialogues succulents immergés au sein de situations tantôt truculentes et amusantes, tantôt cruelles et plus amères. Des protagonistes nuancés qui animent cette valse autour d’un tableau de maître retrouvé par hasard chez un monsieur-tout-le-monde issu des classes pauvres. Jamais médisant ou déplacé, son petit choc des classes est empli de justesse. C’est un véritable régal d’écriture!
Pour que la réussite soit complète il fallait une distribution qui soit de la même trempe. Et avec le génial Alex Lutz en première ligne (dans un rôle hautain et nonchalant qui lui va comme un gant) et Léa Drucker (impériale et qu’on adore redécouvrir encore et encore depuis « Jusqu’à la garde ») il fait le choix d’un casting très à propos. Mais les seconds rôles ne sont pas en reste de la géniale Louis Chevillotte dans une prestation de mythomane rageuse qui dévoile ses atouts petit à petit est géniale tout comme Nora Hamzawi en avocate pleine de surprises et dont le naturel fait mouche. C’est le genre de film, un peu magique, dont on n’attendait pas forcément beaucoup mais qui marque des points au fur et à mesure qu’il se déflore. Alors oui, et c’est le seul petit défaut du film, la forme est quelque peu classique voire un peu terne et illustrative, mais le cinéaste se concentre sur son histoire et ses personnages et ce n’est pas dérangeant outre mesure. Toutes les petites choses qui ressortent des quiproquos, d’une phrase, d’un regard ou d’une réaction enrichissent « Le tableau volé » pour en faire un film précieux et vraiment passionnant. Un petit bijou de cinéma d’auteur, efficace et terriblement objectif en plus d’être fondu dans un cadre rare sur les écrans.
Retrouvez ma critique complète sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Les personnages sont un peu caricaturaux mais le milieu des marchands d'art est bien rendu et c'est plutôt rare au cinéma. L'intrigue est prenante pour ceux qui aiment ce milieu et s'intéressent à l'art, sinon on risque de s'ennuyer. Le film est réussi malgré quelques ressorts un peu convenus et déjà éprouvés au cinéma ou dans la littérature policière. Un bon moment de cinéma quand même.
Ce n'est pas tant le petit monde de l'art que celui des commissaires-priseurs, pas forcément familier du public, qui forme le décor du film de Pascal Bonitzer, milieu généralement cossu que le réalisateur sait rendre intéressant en lui gardant un peu de son mystère, c'est-à-dire en évitant la démonstration ou l'explication de texte. Il en restitue néanmoins le mercantilisme sous une forme feutrée et sans éclat. L'aristocratie du commerce. Dans cette histoire simple, exemplaire, d'un tableau volé avant-guerre et réapparu chez de modestes provinciaux, les personnages dévoilent d'emblée des caractères et des rapports sociaux justes à travers des dialogues incisifs et bien écrits. Il flotte comme un léger parfum de polar -que n'est pas le film, pas plus qu'il n'est un film sur la spoliation- concernant l'authenticité du tableau ou bien sa vente aux enchères programmée. Précisément, l'enjeu du sujet de Bonitzer est la vente d'une oeuvre d'art. Et même lorsqu'il s'en détache pour donner quelques indices plus intimes ou du corps à ses personnages, le cinéaste ne perd pas le fil de son récit. Les interprètes sont très biens. Ils naviguent dans un microcosme où -c'est peut-être le message principal de Bonitzer- la passion de l'art semble absente.
Une comédie-dramatique bien trousée, qui s'attaque à la question de l'existence sociale de ses personnages. Au-delà de l'intrigue sur la vente/restitution d'un tableau de grande valeur retrouvé dans une maison, Bonitzer questionne l'appartenance de classe et les rapports de classe. Il questionne l'identité, la réussite, le rapport qu'on a à soi-même et autres. C'est bien troussé et enlevé.
C’est un film d’une extrême finesse et intelligence au scénario bien construit et des dialogues ciselés. Les dernières séquences font monter les larmes aux yeux. Tous les personnages ont une réelle profondeur. C’est un film qui a une réelle portée politique et sociologique qui nous apprend énormément de choses sur l’Histoire de l’art et le marché de l’art. Tiré d’une histoire vraie, il nous raconte les luttes d’influence et les enjeux de pouvoir et financiers qui se jouent au travers de la découverte et de la mise aux enchères d’un tableau d’un peintre juif qui a échappé à la barbarie nazie qui qualifiait les peintres juifs de dégénérés. André Masson, interprété par Axel Lutz avec passion et complexité, va se charger de la vente de cette œuvre retrouvée chez une famille ouvrière. La rencontre avec le riche héritier juif et le jeune ouvrier qui garde sa dignité et son honnêteté dans une situation où il aurait pu perdre sa dignité et ses valeurs est absolument bouleversante. Un des meilleurs films de l’année.
Il est rare de trouver des scénarios aux portraits psychologiques si délicatement écrits. Les personnages sont subtils, les comédiens se régalent à jouer ces dialogues très fins. Certes, c'est un cinéma basé sur la parole et la psychologie, certains le trouveront peu spectaculaire ni stylisé en matière d'image et de son. Pourtant, c'est très bien. On a cassé le moule des films subtils et intelligents comme celui-ci.
Très beau film que ce suspens chic autour d'un tableau retrouvé par hasard. On en profite pour s'insérer dans cet océan trouble de la vente d'œuvres d'art, dans lequel rôdent de bien avides prédateurs. L'interprétation est hors-pair avec un excellent Arcadi Radoff dans le rôle très émouvant du jeune ouvrier découvreur du tableau qui apporte une once d'humanité bien venue. Donc un très bon moment de cinéma à ne pas manquer.
On ne s ennuie pas dans ce film au scénario plein de rebondissements et bien réalisé. Acteurs impeccables en particulier Alex Lutz et Louise Chevillotte qui forment un duo savoureux. Un petit bémol cependant. la partie qui se passe en Alsace est moins réussie à mon sens et souffre d un manque de crédibilité.