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    Oh, Canada
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Oh, Canada" et de son tournage !

    Cannes 2024

    Ce film est présenté en Compétition au Festival de Cannes 2024.

    Genèse

    Paul Schrader esquissait plusieurs ébauches de scénarios quand son ami, l’écrivain Russell Banks, est tombé malade. Le cinéaste a donc voulu élaborer un long-métrage sur l’idée de la mort. Un thème qu’avait abordé Russell dans son livre, Inéluctable, plusieurs années plus tôt et qui à l’origine, devait s’intituler Oh, Canada. S’il n’a pas pu le nommer ainsi à cause d’un ouvrage homonyme, l’écrivain a demandé à Paul Schrader d’appeler son film ainsi lorsqu’il a adapté son livre. Russell Banks est décédé un an après.

    Des livres inspirants

    Ce n’est pas la première fois que Paul Schrader adapte un livre de son ami Russell Banks. En 1997, le cinéaste s’était emparé du roman Affliction, avec Nick Nolte au casting.

    Deux acteurs en un

    Pour incarner le documentariste Leonard Fife qui livre une interview confession avant de mourir, Paul Schrader a choisi Richard Gere et Jacob Elordi, pour les flashbacks. Un jeune comédien que le réalisateur a choisi après avoir vu la série Euphoria.

    Retrouvailles

    Paul Schrader et Richard Gere se retrouvent sur Oh, Canada 45 ans après le long-métrage American Gigolo, qui avait révélé l’acteur. En outre, Andrew Wonder, le directeur de la photographie de ce film, était l’assistant de Paul Schrader il y a une vingtaine d’années, avant de devenir documentariste.

    Temporalité distincte

    Oh, Canada est un film "mosaïque" selon les propos du réalisateur, construit avec deux temporalités différentes, le présent et le passé. Un procédé qu’il avait déjà utilisé dans Mishima, comme il l’explique : "Le film mosaïque permet de multiplier les points de vue, d’aborder les choses sous différents angles à différentes époques. J’ai donc pris soin de mêler les différentes temporalités à travers un dédoublement de la narration", selon ses propos.

    Come-back

    Dans Oh, Canada, Uma Thurman incarne la femme du documentariste Leonard Fife. Elle fait ainsi son retour sur grand écran, elle, qui n’avait pas tourné au cinéma depuis Mon grand-père et moi, en 2020, hormis dans le très confidentiel The Kill Room (2023) : "Elle n’avait pas beaucoup travaillé récemment et j’avais vraiment envie de la voir jouer", a justifié Paul Schrader concernant son choix.

    Lieux particuliers

    Le tournage a eu lieu en partie à l’école pour sourds et malentendants de Long Island, qui possède un vieux manoir et une série de bâtiments et gymnases. Pour figurer le parcours de Leonard, Paul Schrader a posé sa caméra vers le nord, le comté de Dutchess et le Queens, qui ont remplacé le Vermont rural.

    Écoutez la voix

    Lorsque Leonard raconte son histoire dans Oh, Canada, Paul Schrader fait appel à un procédé récurrent dans son cinéma : la voix-off. On peut ainsi l’entendre dans Sur le chemin de la rédemption (2018), Master Gardener (2023) et dans son scénario de Taxi Driver (1976) : "Moi je la considère comme une alimentation par intraveineuse, c’est-à-dire quelque chose qui s’infiltre dans votre système. Une bonne voix off, comme l’est une voix off bressonienne, doit être à bien des égards banale", confie-t-il.

    Clin d’œil malicieux

    La caméra que Malcom utilise pour filmer Leonard dans Oh, Canada est surnommée Interrotron, en hommage à l’appareil inventé par le documentariste oscarisé Errol Morris, un ami de Paul Schrader.

    Formats multiples

    Pour figurer les quatre époques du film, le réalisateur et son directeur de la photographie Andrew Wonder ont utilisé quatre formats d’image différents, comme Paul Schrader le raconte : "Le voyage de Leonard de Virginie jusqu’à la frontière canadienne est filmé en écran large, décoloré, tandis que l’interview est en couleurs et dans un format plus rapproché. Certains souvenirs sont en noir et blanc. Une séquence clé avec un personnage du passé de Leonard est « réalisée dans une sorte de rouge-orange à la Bergman", déclare-t-il.

    Petits protégés

    Depuis le début de sa carrière, le cinéaste aime travailler avec des artistes qui débutent dans la musique, afin de leur laisser une chance de composer la musique de ses films. Il a ainsi assisté à l’éclosion de Jack Nitzsche ou Giorgio Moroder. Sur Oh, Canada, Paul Schrader a confié la bande-originale à Matthew Houck de Phosphorescent, qu’il a vu trois ans plus tôt en concert au Brooklyn Steel.

    De justesse

    Le tournage d'Oh, Canada s'est déroulé sous une bonne étoile, parce qu'il a obtenu l'autorisation de filmer par la SAG-AFRA quelques jours seulement avant la grève des scénaristes et des acteurs à l'été 2023, qui a paralysé Hollywood durant des semaines.

    Bien-être au travail

    À l'image de Sydney Lumet, Paul Schrader s'attache à travailler vite et bien sur un tournage. Afin de permettre aux acteurs de rentrer chez eux pour 19h, il s'arrangeait chaque jour pour faire son clap de fin à 18h.

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