Votre avis sur La Convocation ?
brigitte gevaudan

1 critique

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4,5
Publiée le 15 mars 2025
Du cinéma qu'on peut détester mais du CINEMA, du vrai, actuel mais pas ficelé dans les clichés à la mode. Du cinéma qui ne se regarde pas passivement, qui ne laisse pas indifférent, qui ne conforte pas dans la médiocrité de se détendre. Une écriture, des images, du son, du mouvement, des portraits... Des bons acteurs et sans doute un grand réalisateur si le système étriqué le lui permet.
Annie Esterzon

1 critique

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2,5
Publiée le 16 mars 2025
Film stressant, séquences trop longues,, certaines scènes fantasmes sont très difficiles à supporter. Le film paraît très long alors qu’il a une durée normale.
J-L

2 critiques

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2,5
Publiée le 13 mars 2025
Début du film assez voire très ennuyeux, on ne comprend rien, les réactions des professeurs semblent exagérées par rapport à la situation spoiler: (on a carrément l'impression qu'un meurtre a eu lieu)
. Vers le milieu/fin du film cela devient plus intéressant, une vraie intrigue commence à s'installer. Mais parmi tout ça se trouvent des scènes très étranges. On se retrouve dans la salle de cinéma en se disant "mais quelque je fais là?" Malgré tout, l'ambiance morbide est vraiment bien réussie, avec notamment l'école qui paraît titanesque comparé au nombre d'élèves, on se croirait presque en train de regarder un film d'horreur. Un film conseillable, mais pas pour tout le monde. Vous n'en ressortirez pas indemne.
3,0
Publiée le 27 mars 2025
Une jeune veuve, actrice, est convoquée à l’école de son fils pour cause d’agression sexuelle sur un camarade. L’équipe pédagogique la confronte aux parents de la victime.
Un film froid sur les non-dits, la jalousie et le mensonge. C’est le petit fils d’Ingmar Bergman derrière la caméra (d’or) et il faut reconnaître une vraie volonté de mise en scène.
Parfois ça marche : le hors-champ systématique des enfants, l’école filmée comme un personnage et parfois ça ne fonctionne pas : les séquences dansées incompréhensibles.
Le tout fini même par sonner un peu prétentieux.
3,0
Publiée le 27 mars 2025
Récipiendaire de la Caméra d’or à Cannes, « La Convocation » est du film d’auteur scandinave pur jus dans ce qu’il a de plus singulier et réussi mais aussi parfois de plus austère et hermétique. Et le cinéaste Halfdan Ullmann Tondel trahit sans peine ici sa parenté avec son grand-père qui n’est nul autre que le grand Ingmar Bergman. Le petit-fils ne singe pas son illustre héritage mais on retrouve tout de même cette propension à l’étude de caractères versée dans un cadre froid presque rigoriste.

La première partie du film nous conquiert sans peine, faisant vaguement penser à l’excellent film allemande « La Salle des profs » dans son postulat scolaire et ses histoires de harcèlement. La comparaison s’arrête là, le film prenant des directions thématiques et visuelles bien différentes et il faut avouer que notre préférence va clairement au film germanique tant celui-ci est peu aimable et parfois difficile à appréhender.

La manière de filmer cette école est admirable, pas loin de celle de l’étrange et passionnant « L’Heure de la sortie » de Sebastien Marnier. On flirte avec le fantastique, comme si cette école filmée en fin d’année durant les chaleurs étouffantes de l’été était un endroit qui broyait les esprits et les cœurs. On est dans le lugubre à l’allégorie parfois nébuleuse cependant et la dernière partie (moins réussie et trop métaphorique) en est la preuve. En tout cas, le début nous happe et s’avère convaincant, le film laissant planer le doute sur ce qui s’est passé entre les deux enfants et qui a valu aux parents d’être convoqués. Ce huis-clos oppressant à six personnages principaux (trois parents et trois membres du personnel scolaire) est bardé de non-dits et les regards et les silences nous en apprennent parfois plus que les paroles en elles-mêmes. Le mystère est là et on a envie de savoir de quoi il retourne...

Sauf que le temps passe et celui-ci s’épaissit. Tondel choisit d’être elliptique sur les faits, de faire douter le spectateur, la perspective change souvent et on ne sait pas trop à qui nous raccrocher. C’est un sentiment agréable et les informations sont distillées au compte-gouttes, ce qui nous laisse la possibilité d’échafauder différentes issues et scénarios possibles. Sauf que « La Convocation » restera une œuvre au tenants et aboutissants qui resteront parfois obscurs, pas mal de zones d’ombres demeureront en effet non élucidées ou basées sur des suppositions. Les acteurs sont tous époustouflants notamment Renate Reinsve, le prix d’interprétation cannois d’il y a trois ans pour « Julie en 12 chapitres », qui nous gratifie de l’un des fous rire gênants les plus longs de l’histoire du cinéma. Une scène malaisante comme beaucoup d’autres dans le film, amplifiée par ces cadrages et un grain de l’images particuliers.

Puis, au bout d’une bonne heure, le film et son script commencent un peu à tourner en rond. Et Tondel, dans des digressions quelque peu absconses et nombrilistes, prend la direction de l’onirisme. De cette manière, il rend son film encore plus délicat à apprécier. Plusieurs séquences sont vraiment étranges, censées représenter l’état d’esprit des protagonistes mais elles alourdissent considérablement l’ensemble. Quand vient le final, tout aussi métaphorique mais plutôt réussi, qui éclaircit (un peu) cette affaire en rebattant les cartes, on est soulagés car on commençait à trouver le temps long et tout cela quelque peu prétentieux. Voilà donc une œuvre exigeante à la forme travaillée, parfois un peu trop, qui nous captive une bonne partie mais qui part ensuite dans des délires clivants. Des choix qui nous ont interrogé et repoussé dans le derniers tiers rendant « La Convocation » moins réussi que prévue.

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1,0
Publiée le 22 mars 2025
Le film démarre bien, pose la situation avec rigueur et soudain vire grotesque en plaquant des scènes symboliques: la mère danse avec l'homme de ménage, on la harcèle dans les couloirs, elle fuit. Le ridicule ne tue pas. Au secours !
1,5
Publiée le 24 mars 2025
Un titre qui évoque la solennité, le mystère, et, osons le dire, un certain ennui administratif. Halfdan Ullmann Tøndel, héritier d’une lignée cinématographique illustre, nous convie à une œuvre qui, sous ses airs de thriller psychologique, s’apparente davantage à une dissertation académique sur l’angoisse sociale. On sent le sérieux du projet, la gravité du propos, et surtout, l’absence totale d’un souffle véritablement cinématographique.

Renate Reinsve, qui avait électrisé Julie, se retrouve ici à porter un personnage plus figé qu’une statue de marbre sous la neige norvégienne. Son interprétation d’Elizabeth est empreinte d’une tension palpable, certes, mais une tension qui ressemble plus à un cours magistral qu’à une explosion d’émotions. Ellen Dorrit Petersen nous gratifie d’une performance glaciale, à tel point que l’on se demande si elle joue un personnage ou si elle a simplement froid sur le tournage.

Quant aux seconds rôles, ils semblent enfermés dans une tragédie nordique dont eux seuls connaissent les règles. Thea Lambrechts Vaulen tente d’apporter un semblant d’élan au film, mais son personnage, écrit avec une austérité quasi-monastique, peine à exister. Øystein Røger et Endre Hellestveit sont là, présents, respirant, articulant leurs dialogues avec cette précision clinique propre au cinéma scandinave. Fascinant d’un point de vue anthropologique, mais cinématographiquement parlant ? Plus proche d’un exercice de style que d’une immersion véritable.

Là où Tøndel aurait pu insuffler une tension insoutenable, il préfère s’attarder sur des cadres statiques, des silences pesants, et un rythme contemplatif qui frôle l’auto-satisfaction. Certes, la photographie est impeccable, les compositions millimétrées, mais où est ce qui peut toucher le public que nous sommes, pauvres humains ? Cette mise en scène trop maîtrisée finit par ressembler à un meuble IKEA parfaitement assemblé : fonctionnel, solide, mais sans âme.

Le film aurait pu être un cauchemar kafkaïen, une plongée vertigineuse dans la paranoïa bureaucratique. Il n’est qu’une démonstration appliquée, un exercice brillant mais dénué d’audace. Peut-être que Tøndel, trop soucieux de prouver qu’il appartient à une certaine élite du cinéma d’auteur (sa mère est Linn Ullmann, Liv Ullmann et Ingmar Bergman ses grands-parents) a oublié que le spectateur, lui, apprécie parfois une étincelle d’imprévu.

Au final, La Convocation est un objet élégant, maîtrisé, mais d’un académisme glacial. Comme une lettre recommandée que l’on redoute d’ouvrir, on comprend son importance, on en respecte le contenu, mais on ne peut s’empêcher de soupirer face à son austérité.
3,0
Publiée le 24 mars 2025
C'est un huit clos suédois oppressant où chaque plan cherche à mettre mal à l'aise le spectateur...

On suit des parents que tout oppose qui vont être confrontés au pire.... La parole de l'enfant de l'un contre celle de l'autre.

L'esthétisme est impactant et ici tous les bruits ont leur importance : les pas dans les couloirs, les murmures, la pluie qui tape sur les carreaux....
Ils créent un sentiment de malaise et de pression indirecte tout au long du film.

Le plus marquant pour moi est que, tout au long du récit, on parle d'enfants qui ne seront jamais présents à l'écran. On ne peut se raccrocher qu'aux parents et aux figures représentatives de l'institution scolaire. J'avoue que c'est déroutant.

On ne peut que ressentir le poids des mots et des non dits, l'impact des rumeurs infondées et surtout la transmission de la violence familiale.

L'actrice principale, Renate Reinsve, est vraiment incroyable ! Elle a un jeu intense et elle est capable de simuler un fou rire très long c'est bluffant. D'ailleurs cette scène fait partie de celle qui m'a le plus déstabilisé. Elle est très étirée et on ne sait pas quoi en penser c'est très perturbant.

L'atmosphère pesante est maintenue tout le film et c'est très réussi !

Je regrette certaines scènes trop longues et trop appuyées qui auraient pu gagner en efficacité si elles avaient être écourtées ou simplifiées.

C'est un film déroutant qui va être clivant.
Je garde en tête le jeu intense de l'actrice principale et cette atmosphère lourde qui reste constante tout au long du récit et qui est efficace !!
Vicky

15 critiques

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3,5
Publiée le 27 mars 2025
Suffoquant, gênant et à la fois captivant.
L actrice est juste géniale, comme à son habitude avec une scène de " fou rire / hysterie" deja dans les annales..
Les sujets employés sont sensibles, parlant à tous.
Ici on dénonce les mauvais choix et le laxisme de l éducation nationale, la maltraitance infantile, la bipolarité et beaucoup d autres sujets, plus sous-jacents mais bien présents
Tom Vey

1 critique

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3,5
Publiée le 24 mars 2025
Un film prenant et bien ficelé, dont les métaphores restent néanmoins un peu obscures par moment (vu au cinéma)
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