Votre avis sur La Convocation ?
3,0
Publiée le 15 mars 2025
Caméra d'or (meilleur premier film toutes sections confondues) "la convocation" s'inscrit ( malgré la filiation du cinéaste avec celle De Igmar Bergman) plutôt dans la veine du cinéma du danois Thomas Vinterberg (" la chasse"...).

Le scénario expose à fleuret moucheté, en partant d'un incident grave survenu entre deux élèves de primaire, une réflexion sur les apparences sociales et de caractère.

Apparemment bien sous tous rapports, les trois personnages principaux se révèlent finalement entretenir des liens ambigus qui expliqueront leurs arrières pensées et par conséquent leurs actes.

Le film aborde aussi la question du mal-être infantile, comme révélateur fréquent de dysfonctionnement familiaux, dissimulés derrière les masques du jeu social.

Malgré ses qualités évidentes dans une première demi-heure savamment enlevée, " la convocation" finit malheureusement par perdre de son intensité lors des développements du scénario.

Il faudra surtout au spectateur être attentif pour ne pas manquer les détails des enchevêtrements psychologiques tortueux ( à l'image de ce que sont les trois personnages principaux) distillés de façon parcellaire.

La sensibilité et l'acuité du spectateur lui seront ainsi utiles pour capter, relever des signes apparemment anodins, détour d'un regard, photo, brève réplique finalement plus profonde qu'elle en à l'air. Toujours le règne des apparences.

C'est d'ailleurs sans doute un peu le défaut de " la convocation" qui oblique parfois sur des chemins de traverse, à l'occasion de scènes ( selon moi) pas très réussies et ( à mon goût) assez nombreuses dans sa seconde partie.

On notera à titre anecdotique, le clin d'œil adressé par le cinéaste norvégien à la filmographie de Bergman.

Le choix des prénoms des deux femmes notamment, "Elizabeth" et " Sarah" souvent attribués aux personnages feminins Bergmaniens.
3,5
Publiée le 12 mars 2025
Après un début déroutant et agaçant, le film prend une direction surprenante, à mi-chemin entre l'introspection et l'onirisme bergmaniens (dont le réalisateur est le petit-fils) et le suspense psychologique. Une révélation qui n'a pas volé la Caméra d'or à Cannes
2,0
Publiée le 19 mars 2025
Là encore, un film qui figurait dans mes grosses attentes ciné de ce premier trimestre 2025, et qui s'est avéré être une grosse déception à l'arrivée.

Premier film mis en scène par le norvégien Halfdan Ullmann Tøndel (petit-fils du cinéaste Ingmar Bergman et de l'actrice Liv Ullmann) et auréolé l'année dernière d'une Caméra d'Or Cannoise, voilà le genre d'histoire sur la famille, la violence en héritage ou encore le mal-être qui aurait pu se raconter en un court-métrage pour moi.

Se déroulant dans une école qui semble désertée, un huis clos austère, verbeux et finalement lassant dans sa manière de nous dérouler son histoire.
Un film onirico-dramatique misant par moments sur les interprétations théâtrales et parfois outrancières (à l'image de ce fou rire qui n'en finit plus), et poussant (et étirant) à l'excès les séquences métaphorico-stylistiques (dont des scènes de danse tout droit sorties du programme nocturne d'Arte), représentant les états d'âme de ses personnages.

Des problématiques pourtant intéressantes et une Renate Reinsve (Julie (en 12 chapitres)) à nouveau impliquée dans son rôle, mais clairement desservies par l'aspect narrativo-formel du film, qui m'a laissé en-dehors de celui-ci, et ce jusqu'à sa conclusion qui n'a pas vraiment résolu grand chose.

Bref, le genre de cinéma auteurisant et ronflant qui me laisse complètement imperméable.
3,0
Publiée le 14 mars 2025
Un film bâti autour de Renate Reinsve l’actrice norvégienne distinguée à Cannes en 2022 pour Julie (en 12 chapitres) ne pouvait que susciter notre intérêt. Débutant en une forme réaliste, la convocation de parents d’enfants ayant eu une altercation a l’école, le film nous étouffe rapidement dans un huis-clos obsessionnel qui nous fait découvrir peu à peu les relations entre les différents protagonistes. L’intérêt du spectateur se dilue alors, tant les dialogues sont répétitifs ou abscons. Le réalisateur se rappelle alors que, petit-fils du monument Ingmar Bergman, auteur en son temps de pensums soporifiques, il se doit d’inclure dans son film quelques scènes d’anthologie…Après une longue scène d’hystérie, nous aurons droit à une très longue scène métaphorique (?) d’embrassades dans le noir, une danse bizarre et maladroite dans un couloir aussi sombre et enfin une scène finale de pluie interminable.
Vraiment dommage de gâcher le talent d’une grande actrice pour le plaisir de se regarder filmer !
3,5
Publiée le 16 mars 2025
La sidération va crescendo, avec l’intrigue, avec les inclusions surréalistes. Ce qui au départ semble une simple péripétie scolaire prend une ampleur tout autre au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue, nous donnant une leçon sur les apparences trompeuses, les préjugés. Le huis clos, la réalisation sans concession, les inclusions surréalistes, la performance spectaculaire de Renate Reinsve contribue à ce crescendo et son apothéose où tout passe, sans un mot. Un film exigeant, qui respecte la sensibilité et l’intelligence de ses spectateurs.
3,5
Publiée le 15 mars 2025
Petit-fils d’Ingmar Bergman , le jeune cinéaste Norvégien Halfdan Ullmann Tøndel fait là preuve d'une parfaite mise en scène dans sa réalisation qui opère un basculement progressif du réel vers une dimension presque surnaturelle et si je devais résumer le film je dirai que les Parents là , qui se connaissent , se servent de leurs enfants pour régler leur contentieux !
Le réalisateur observe ses personnages sans prendre parti et transforme l'école en un lieu lugubre qui pour le coup a quelque chose d'inquiétant ! ...
3,5
Publiée le 14 mars 2025
🎬 LA CONVOCATION (ARMAND) - Halfdan Ullmann Tøndel | ⭐ 7,5/10

C'est fou comme l'impression que l'on garde d'un film peut dépendre du contexte dans lequel on le voit. Totalement emballé par ce premier film, lauréat de la Caméra d'Or, lors de sa projection à Cannes il y a presque un an, c'est avec davantage de réserves que je suis ressorti de la salle après ce nouveau visionnage.

Si le huis clos dans cette école lugubre, vide d'élèves, continue de fonctionner, et si le point de départ de la narration est toujours aussi intéressant (la confrontation entre les parents de deux élèves, l'un accusé d'avoir agressé sexuellement l'autre), le scénario finit par quelque peu s'égarer dans des circonvolutions autour de rapports familiaux ambigus et de vengeances obscures.

Le film cherche sans cesse à placer le spectateur dans une situation d'inconfort à travers des idées de mise en scène dont on ne sait dire si elles relèvent du génie ou d'un trop grand maniérisme ou d'une trop grande envie de bien faire : une scène interminable avec peut-être le plus long fou rire de l'histoire du cinéma, des parenthèses oniriques pour évoquer les pensées tourmentées du personnage principal, des éléments perturbateurs à foison (un nez qui ne veut pas s'arrêter de saigner, des chaussures aux breloques un peu trop bruyantes, une pluie torrentielle sous une chaleur étouffante de début d'été...) et un final à la symbolique trop appuyée. Reste un réel talent pour filmer et habiter les espaces.

Les questions de l'accusation, du poids de la calomnie dans le milieu scolaire ne sont pas sans rappeler La Salle des Profs, sorti il y a tout juste un an. Mais petit à petit, le sujet semble être ailleurs et plus large (l'on ne verra d'ailleurs jamais vraiment les deux enfants concernés) pour le réalisateur norvégien, petit-fils d’Ingmar Bergman et de Liv Ullmann : la violence transmise comme héritage de générations en générations.

Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
2,5
Publiée le 17 mars 2025
Dans "La Convocation", tout repose sur ce qui n’est pas dit. La tension s’installe par petites touches, chaque silence, chaque regard devenant une énigme. On avance sans vraiment savoir où l’on va, pris dans un jeu de nerfs qui vire parfois au malaise, frôlant même l’étrange voire le surnaturel. Certaines scènes dérangent, d’autres intriguent, mais au final, on peine à s’attacher aux personnages, tant Halfdan Ullmann Tøndel s'échine à les rendre peu sympathiques. Un exercice de style habile dans sa mise en scène, mais qui laisse un goût un peu froid et circonspect.
1,5
Publiée le 17 mars 2025
Traitant d’un sujet difficile, le film place immédiatement le spectateur dans une atmosphère âpre avec une mise en scène particulièrement opaque. Malgré des qualités techniques évidentes, le rythme et l’aspect métaphorique créent une distance émotionnelle et provoque rapidement un ennui qui s'étire jusqu’aux scènes finales.
4,0
Publiée le 19 mars 2025
Super film avec beaucoup de suspens autour d'une altercation entre deux élèves de 6 ans dans une école. Sauf que certaines versions des événements ne coïncident pas.... et cela fait remonter des événements du passé. Bonne musique, bon rythme.
4,0
Publiée le 19 mars 2025
A vu « La convocation » (« Armand ») du réalisateur norvégien Halfdan Ullmann Tondel qui a obtenu la Caméra d’Or (prix du meilleur premier film) lors du dernier Festival de Cannes. Unité de lieu, de temps et d’action. Le scénario est ultra efficace et dès le premier plan nous sommes devant un vrai objet cinématographique. Tout le film se passe lors d’une fin de journée dans un collège. Elisabeth (Renate Reinsve impressionnante) mère d’Armand qui est en CP est convoquée par le Directeur de l’école (Oystein Roger) à une réunion où seront présents l’institutrice (Thea Lambrechts Vaulen) et un couple de parents (Ellen Dorrit Petersen et Endre Hellestveit) qui se plaignent des agissements d’Armand sur leur fils, Jon. Elisabeth ignore tout de ce qui est reproché à Armand et les manquements de chacun va faire que la situation va échapper totalement à tout contrôle. Le metteur en scène exploite totalement son décor au maximum de façon inventive voir presque parfois de façon sur-réaliste. Le scénario et le montage alternent les moments de tensions intenses avec des pauses bénéfiques de répit (même si ces scènes superbes oniriques ne sont pas toujours compréhensibles, elles font du bien). C’est le monde névrosé des adultes qui est mis sous le microscope où alternent mensonges, jalousie, manipulations psychologiques, préjugés et non-dits. Des informations capitales sont distillées tout au long du film et permettent de rebattre les cartes de cette réunion en petit comité. L’atmosphère de ce huis-clos magnifiquement photographié est dense, dérangeante, étouffante, claustrophobique. Aucun doute le petit fils de Bergman et de Liv Ullmann a un talent fou et a l’oeil pour cadrer de façon imparable. La bande son musicale lancinante d’Ella van der Woude lie le tout avec brio.
1,0
Publiée le 16 mars 2025
la lecture du synopsis, la personnalité du réalisateur et des comédiens provoquent le désir de voir ce film. Quelle déception quel ennui. L'événement à l'origine du conflit est fort peu clair, surtout les conditions dans lesquels ils ont été divulgué. Des scènes tel que la crise de nerfs de la mère de l 'enfant accusé. Celle où tous se retrouvent sous la pluie. On peut multiplier les interprétations, personnellement tout cela me semble confus et inintelligible
3,0
Publiée le 18 mars 2025
Elisabeth reçoit un appel de l’établissement privé où est scolarisé son fils, Armand. Elle est convoquée sur le champ à un entretien avec l’équipe de direction. Personne ne lui explique les raisons de cette convocation. Une fois sur place, la jeune femme fait face à des accusations graves de la part d’un autre couple de parents d’élève qu’elle semble bien connaître. En salle le 12 mars.

spoiler: "La convocation" est un huis-clos dont l’environnement parvient à dévorer les personnages et le spectateur. Les couloirs et salles de cette école parviennent à accentuer l’expression des émotions puissantes des forces en présence. Renate Reinsve est exceptionnelle et projette une aura sur l’ensemble du film, qui sombre petit à petit dans le spectacle et l’incompréhensible. Un peu trop d’ailleurs à mon grand regret, car l’intrigue finit par me perdre sur certaines scènes. Je ne comprends pas non plus certains choix artistiques qui me sortent du film comme le fou rire malaisant. Une oeuvre intéressante et envoutante malgré tout.
2,5
Publiée le 18 mars 2025
C'est un sujet grave (un enfant qui accuse un autre enfant d'agression sexuelle), voilà un film qui commence plutôt bien, avec une convocation des parents de chaque enfant (mais pourquoi ne pas en avoir parlé d'abord à la mère de l'enfant accusé, plutôt que de la convoquer sans préalable ?), des échanges concrets, on s'intéresse et on a envie de savoir ce qu'il en est de ces accusations. Mais le film se perd dans des détails inutiles spoiler: (les saignements de nez de la directrice, je ne vois pas ce que ça apporte),
dans des scènes qui n'en finissent pas spoiler: (le fou rire nerveux d'Elisabeth)
, bizarres spoiler: (danses d'Elisabeth avec le balayeur),
oniriques spoiler: (les séquences de la fin, indescriptibles et interminables)
pour arriver au summum du n'importe quoi vers la fin, spoiler: tout le monde sous une pluie battante
.. Bref on part d'une description plutôt froide pour arriver à du surréalisme qui n'apporte rien à cette histoire. Décevant. Tout cela aurait pu être beaucoup mieux !
3,0
Publiée le 18 février 2025
Ce film norvégien de Halfdan Ullmann Tondel a été projeté dans le cadre du Festival International des Nouveaux Talents, Festival du Premier Film d'Annonay (Ardèche).
Avec un souci d'une image épurée, d'une tendance à créer un suspense qui m'a paru artificiel avec une tendance au fantastique, ce film m'a lassé par moments car certaines scènes sont bien trop longues, à la rigueur inutiles. La mère qui défend son fils, la mère qui accuse, le mari de celle-ci qui penche fortement vers la femme qui accuse, c'est troublant mais tellement artificiel. Quant aux responsables de l'école, ils sont au-dessous de tout : le directeur qui ne sait quoi faire et je le comprends, la prof vite évincée et la responsable administrative qui saigne du nez sans rien faire, ces personnages sont bien falots. Bref, ce film ne m'a pas convaincu même si j'ai apprécié les images et la conclusion.
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