Comédie horrifique, policière et fantastique, réalisée par Wes Craven, Un Vampire À Brooklyn est un film de bonne facture. L'histoire nous fait suivre Maximilien, un vampire appartenant à une longue lignée de vampires exilée depuis des siècles aux Caraïbes, qui décide de se rendre à New York dans l'intention d'y retrouver l'âme sœur qui lui donnera sa descendance. Dès son arrivé dans la ville, il fait ses premières victimes et, très vite, découvre l'élue, une policière nommée Rita Veder. Ce scénario s'avère plaisant à visionner pendant toute sa durée d'un peu plus d'une heure et demie. On se retrouve immédiatement plongé dans cet univers singulier en dépit d'une intrigue plutôt classique. Mais celle-ci se laisse suivre facilement et son mélange des genres fonctionne bien. En effet, malgré une ambiance nocturne très bien retranscrite à l'écran, le ton du métrage n'est pas vraiment sérieux. Il comporte beaucoup d'humour qui parvient à décrocher quelques sourires, sans pour autant faire réellement rire. Nous avons aussi le droit à des scènes comportant quelques giclées de sang et d'arrachage de membres, mais ces atrocités sont toujours couvertes d'humour afin de rester grand public. L'ensemble est porté par des personnages appréciables interprétés par une distribution qui l'est tout autant, avec en tête d'affiche Eddie Murphy dans le rôle du vampire. Ce rôle à contre-emploi, lui offrant une dégaine aussi élégante que surprenante, lui sied à ravir. Il est entouré par Angela Bassett, Allen Payne, Kadeem Hardison, John Witherspoon, Zakes Mokae ou encore Joanna Cassidy. Tous ces individus entretiennent des rapports légers et marrants. Des échanges soutenus par de bons dialogues se voulant drôles. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain s'avère de qualité. Sa mise en scène parvient à iconiser son protagoniste principal et évolue dans une ville de Brooklyn bien exploitée. Les environnements sont variés et agréables. De plus, toute l'action se déroule de nuit et cette atmosphère de pénombre nous immerge complètement. Ce visuel sombre est accompagné par une b.o. collant bien à l'univers, même si ses compositions sont loin d'être marquantes. Reste une fin satisfaisante venant mettre un terme à Un Vampire À Brooklyn, qui, en conclusion, est un film honorable, sans pour autant être un indispensable.