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chrischambers86
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3,0
Publiée le 24 juin 2024
Le terroriste rèsiste au fascisme et prend tous les risques ici! Rendez-vous dangereux dans la fascinante Venise prèsentè pour la seconde fois au Cinèma de minuit! C'est le premier long-mètrage de Gianfranco De Bosio, futur cinèaste de "Moïse" avec Burt Lancaster, qui signait là un film de rèflexion dans lequel s'illustrait le grand Gian Maria Volontè alias « Monsieur l'ingènieur » . Un terroriste qui a de l'ètoffe même si on n'approuve pas ses faits accomplis! Personne ne sait où le trouver! Une logique dans tout ce qu'il fait, de chaos et de clandestinitè! Malaise, il y a dans les discussions et les oppositions entre les reprèsentants des divers groupes politiques! On sent que la situation leur èchappe complètement dans une lutte où tous les coups sont permis! Oeuvre brillante qui rappelle souvent le cinèma de Rosi! De belles prises de vue et une Anouk Aimèe qui n'apparaît que dans le dernier quart d'heure du rècit...
Dans un style néoréaliste, De Bosio montre les activités d'un groupe de résistants dans une Venise occupée. Avec un souci quasi-documentaire, le cinéaste filme le cheminement d'individus divers, intellectuels ou manuels, animés par la lutte contre le fascisme. Mené par un chef appelé 'l'ingénieur", intransigeant et radical, ce combat n'est pas sans prix, sacrifiant des otages pris au hasard par les forces allemandes. La force du "Terroriste" est de donner à voir des combattants aveuglés et jusqu'au-boutistes dans une cité des Doges hivernale, grise et peu avenante, finalement indifférents au sort des innocents qui périront dans les représailles décidées par l'ennemi. Gian Maria Volonté est un leader fort convaincant alors qu'Anouk Aimée apporte un apaisement bref dans le parcours trouble du résistant.
Ressortie en salle de ce premier opus de G. De Bozio, metteur en scène venu du théâtre, qui rend compte de la résistance à Venise pendant l'occupation allemande.
Seul titre important du cinéaste ( prix spécial du jury au festival de Venise 1963), il fait penser à " l'armée des ombres " de Jean-Pierre Melville (sans atteindre toutefois son niveau de maitrise, il est vrai exceptionnel).
Certaines scènes sont formidables de tension, même si les dialogues ne sont pas ( de mon point de vue) toujours très accomplis et constituent son petit point faible.
Le scénario aborde la question de la façon de résister face à l'occupant, mais aussi de son opportunité puisque des otages sont sacrifiés à la suite des attentats. Le cinéaste ne répond pas à la question.
GM Volonte porte le film sur ses épaules. On retrouve deux acteurs français : Phillipe Leroy ( il fera l'essentiel de sa carrière en Italie) et Anouk Aimée dans une seule scène.
L'amateur du cinéma de patrimoine ne le manquera pas.
Restitue parfaitement la période sous occupation nazie et répression fasciste à Venise. En revanche beaucoup de répliques assez longues et parfois décalées sur les moyens de la lutte politique, ses conséquences et l'avenir du pays. Tout à fait légitimes mais beaucoup trop fréquentes et parfois presque anachroniques ( le contexte des années 60 transparaît parfois )