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Xavier B.
17 abonnés
283 critiques
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5,0
Publiée le 31 mai 2024
Film très fort, des images puissantes, des réflexions très personnelles, denses, sur l'apartheid vu de l’intérieur et, plus loin, sur les différentes formes de racisme, qu'il soit institutionnel (Afrique du Sud), violent, menaçant et ancré dans une culture consciente, assumée (Sud des USA) ou insidieux, voire subliminal (Europe, New York). Avec le grand respect que Raoul Peck a manifestement pour son sujet, Ernest Cole, il lui laisse la parole -et une large partie des images1- ce qui laisse libre cours à l'expression d'Ernest Cole, tour à tour photographe léger, photographe "lourd", socio-ethnologue, exilé qui souffre de ne vivre le combat de son peuple que par procuration, "artiste maudit". Il apporte aussi un éclairage utile sur les positions de la Communauté Internationale2 de l'époque avec le vote d'un boycott au Conseil de Sécurité en 1963, atermoiements bilatéraux (anglais et français notamment) encore en 1983, toutes choses qu'il est bon de se remettre en tête à notre époque troublée... Le film sera présenté au festival VISIONS D'AFRIQUE, à Oléron en octobre 2024 (https://visionsdafrique.fr et visionsdafrique.fr)
Raoul Peck, cinéaste engagé et qui sait ce que représentent les notions d'Histoire et de déracinement, avait réhabilité James Baldwin en 2016 dans le magnifique "I Am Not Your Negro". Il en fait de même ici avec Ernest Cole, premier photographe à avoir documenté et exposé l'apartheid aux yeux du monde. Le réalisateur haïtien décrit la vie chaotique d'un homme, les traumas probablement dus à l'exil, et rappelle bien entendu l'horreur sud-africaine de l'époque. Un récit à la première personne qui résonne forcément très fort par les temps qui courent.
Un nouveau docu réussi de Raoul Peck, qui retrace la vie du photographe Ernest Cole à travers des centaines de photos retrouvées dans un coffre à Stockholm, tandis que les effets de montage et effets donores amènent une dynamique narrative des plus fluides pour mieux illustrer sa focumentation sur les effets de l'Appartheid !
Fort et moderne, PECK ne cherche pas uniquement à parler de COLE mais à parler du temps qui passe, de la violence de l'humain, le tout en partageant l'héritage, d'un photographe majeur
Le nouveau film de Raoul Peck impressionne par la pertinence du traitement de son sujet. (...) Raoul Peck, qui fut lui-même photographe, met les images en valeur. Il s’y attarde et les éclaire. Et surtout, il se met dans la peau d’Ernest Cole. Il fait entendre sa colère face à la myopie du monde occidental, ses tourments, son désespoir. (...) On retrouve là la touche du réalisateur qui sait faire d’une voix-off un commentaire intime où l’Histoire des humains et l’histoire d’un homme se mêlent inexorablement, la première broyant la seconde sous les coups de semonce de l’apartheid et de la ségrégation. Si le film est aussi percutant, c’est qu’outre la force des photos et l’utilisation de la musique des grands artistes sud-africains de l’époque, Peck privilégie toujours les faits sur les anecdotes. (...) Le film est en effet dédié à la mémoire de tous ceux qui sont morts en exil. De fait, comment oublier cet homme frêle, veste en cuir et béret sur le crâne, qui réussit à saisir par des instantanés bourrés de réalité les conditions de vie de son peuple ? Et dont les protagonistes nous regardent bien souvent dans les yeux, comme une question posée qui ne trouve pas de réponse. A l’heure où le racisme a encore droit de cité, sa vision intime de l’Histoire des Noirs parle plus que jamais aux temps présents. Lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures : https://africultures.com/ernest-cole-photographe-de-raoul-peck-16232/
Portrait d'un photographe noir sud africain, E.Cole décida de quitter l'apartheid au début des années 1960 pour rejoindre, ce qu'il pensait être la patrie de la liberté.
Il rencontra là aussi le racisme dans le sud des usa, le mal du pays, la solitude, la misère et la tristesse de plus pouvoir jamais revoir sa terre natale.
Son travail artistique lui survit aujourd'hui après la fin de l'apartheid et grâce à ce documentaire qui lui rend hommage.
Très émouvant, parfois même bouleversant, le parcours de ce sud africain errant aux usa et dans le nord de l'Europe, propose sans détour un regard sur le racisme ainsi que la difficulté de l'exil.
Quelque peu déçu par ce film dont j'attendais beaucoup. Il y a beaucoup à dire sur l'apartheid, sujet qui est tout juste effleuré N'est aucunement évoqué la situation après Mandela.
Superbe documentaire sur LE PHOTOGRAPHE qui a documenté l'apartheid. Le documentaire use intelligemment de la voix off et raconte les péripéties qui ont mené à la découverte de 60 000 négatifs entreposés dans une banque suédoise. Par l'auteur de "I m not your negro"
Aussi émouvant qu'engagé, ce film résume l'engagement d'un homme contre un système dont il est victime, la dénonciation de la ségrégation sud-africaine, le désarroi face à la ségrégation américaine où la liberté n'est pas pour tous et un racisme européen, le dénuement de la migration, combiné à des réflexions sur l'état des choses. Le drame d'un destin qui par sa portée symbolise celui de milliers d'autres.
Ernest Cole : Lost and Found offre un regard fascinant sur un photographe courageux documentant les dures réalités de l'apartheid en Afrique du Sud dans les années 60 et 70. Son travail a révélé les atrocités du régime, mais le film perd de son impact lorsque Cole part pour l'Amérique, où il se désillusionne face aux injustices raciales, tombe dans l'oubli et meurt tragiquement sans abri. Bien que l'exploration initiale soit puissante, les réalisateurs semblent dériver avec Cole, laissant une fin incomplète à une œuvre pourtant prometteuse.
Témoignage exceptionnel, et unique : photos sur le vif de la vie des noirs pendant l’apartheid en Afrique du Sud puis à NY et le sud des États Unis. Récit d’une vie déracinée et misérable magnifiquement réalisé.
Le documentaire Ernest Cole, photographe de Raoul Peck est un regard bouleversant sur l'exil et l'activisme. A travers la présentation de photographies inédites d'Ernest Cole, le film suit son parcours. Ernest Cole est un photographe sud-africain qui fuit l'apartheid en 1968, pour trouver une autre forme de violence aux Etats-Unis. Tout le long du film est marqué par la douleur de l’exil. C'est un film dont le montage est très bien réalisé. Ce fut une belle mise en lumière du travail d'Ernest Cole, de la douleur de l'exil et de ce que cela engendre.
Le film a été vu lors d'une séance en avant-première "Raconter le réel" en Juin 2024. https://wabstory.com/2024/06/29/ernest-cole-photographe-de-raoul-peck-un-regard-bouleversant-sur-lexil-et-lactivisme-a-travers-lobjectif/
Excellent documentaire sur l'apartheid en Afrique du sud et d'un photographe méconnu mais important de cette période. L'intérêt de ce film réside justement dans les photos d'Ernest Cole (dont certaines avaient disparu) qui nous sont enfin dévoilées.
Très beau documentaire qui nous fait découvrir l'histoire d'Ernest Cole, photographe Sud Africain méconnu, qui après avoir documenté l'apartheid dans son pays natal décide de fuir et de s'installer dans le pays qu'il considère comme celui des "libertés"..... Malheureusement, il déchantera, découvrant les ségrégations dont sont victimes les Noirs Américains et souffrira ce cet exil jusqu'à la fin de ses jours..... La mise en scène dynamique de Raoul Peck et la voix off qui reprend les mots de Cole nous permettent de mieux comprendre le cheminement de ce photographe.
1ère partie classique doc qui fait découvrir l’immense œuvre de ce photographe méconnu et 2eme partie plus intéressante sur le plan cinématographique… de toute façon À VOIR ABSOLUMENT !